Pendant le bref laps de temps séparant l’AGO de l’AGE, la
commission de candidatures a cristallisé les attentions. En premier lieu, (cela
est tout à fait normal) celles des postulants à la fonction de président de la
fédération et leurs partisans, puis celles des membres du bureau fédéral et
enfin celles des observateurs.
L’examen des postulations au poste de président de la FAA
(tel qu’il en ressort des relations publiées par les réseaux sociaux) a été
indubitablement la preuve par neuf que la FAA a été mal gérée au cours de la
fin du dernier mandat. Elles ont aussi permis de déceler des tentatives de
manipulations par les parties fortes en présence et de produire des
commentaires révélateurs à propos des désistements de dernière minute.
Au final, seules 4 candidatures (sur 6 déposées) auraient été
examinées par la commission de candidature. Les médaillées olympiques Nouria
Benida-Merah et Abderrahmane Hammad (pressentis ou incités par certains à se
présenter pour occuper cette fonction) avaient fait connaitre leur
décision : celle de ne pas être candidats. Au désespoir manifeste de ceux
qui avaient manifesté l’intention de conserver le statut de mentors, de
marionnettistes, de tireurs de ficelles, de faiseurs et défaiseurs de
président. Un statut qui a d’ailleurs été immuablement le leur depuis plusieurs
décennies. Certains l’assumant avec arrogance dans la sphère virtuelle pendant
que d’autres sont restés comme d’habitude dans les coulisses.
Quoiqu’il en soit, ils se sont comportés en éminences grises désireuses
de faire porter le poids de la responsabilité de leurs visions, de leurs
philosophies, de leurs actes à d’autres, figures de proue certes de la famille
de l’athlétisme national, mais perçus tels des pantins. C’est ce piège qu’ont
su éviter Abderrahmane Hammad et Nouria Benida dont le positionnement dans la « crise
de Rio » a été subsidiairement dévoilé par leurs soutiens apparus enfin au grand jour.
La commission de candidatures n’a pu mener à son terme la
délicate mission engageant l’avenir de la structure fédérale qui lui a été
confiée par l’assemblée générale. Selon la dépêche de l’APS relatant cet
accroc, la commission de candidature n’a pu se déterminer à propos de deux
postulants, d’anciens présidents de la FAA n’ayant pas achevé leurs mandats
antérieurs (Mohamed Hamouni et Kamel Benmissi). Dégageant sa
responsabilité, elle a laissé le soin à
la commission de recours et au MJS de statuer.
Le texte le plus récent sur cette thématique est le décret
exécutif n° 16-153 du 23 mai 2016 fixant les dispositions statutaires relatives
aux dirigeants sportifs bénévoles élus. Il prévoit, en son article 14, que le
candidat à la présidence de la fédération ne doit « pas avoir
démissionné de son poste de dirigeant sportif bénévole élu sous réserve des dispositions
prévues par la réglementation en vigueur ». Une réglementation
restant à définir.
Un des principes fondamentaux du système juridique est que la
loi n’est pas applicable avec rétroactivité. Ses dispositions prennent effet à
partir de sa promulgation. Notons également que le corpus juridique fondant les
conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle de l’institution fédérale
est d’une richesse incontestable susceptible de faire le bonheur d’archivistes.
Depuis 1989, on ne compte plus (ou presque), les lois
encadrant la pratique sportive. Sans exagération, on pourrait dire que tous les
5 ans le cadre juridique a évolué entraînant dans son sillage une ribambelle de
textes d’application.
Il aurait été judicieux de la part de la commission de candidature
de vérifier quelles étaient les prescriptions en la matière prévues
antérieurement et qu’elles sont « les dispositions prévues par la
réglementation en vigueur » dont la FAA (comme toute structure
administrative de gestion respectable) est sensée être dépositaire d’une copie
et donc de détenir la collection complète.
Nous devons donc comprendre que cette commission de
candidatures n’était pas préparée à sa mission et qu’elle n’a pas disposé de la
documentation nécessaire pour statuer sur ces deux situations qui ne sont pas
comparables.
Pendant que la commission de candidatures examinait (nous le
supposons en toute impartialité si nous nous référons aux commentaires
ultérieurs critiquant des membres de cette commission supposés soumis aux
orientations d’agitateurs relevant du diwan de l’ex-président) les dossiers
fournis par les postulants, un « expert » (agissant le
plus souvent en marge, en borderline) est intervenu sur les réseaux sociaux
dans ce qui peut être interpréter comme une tentative d’influencer les membres
de cette commission.
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