lundi 10 avril 2017

La nouvelle FAA (3), Impairs en série

La dispute entre les cadres permanents pourrait avoir été suscité (tous les scenarii y compris les plus diaboliques sont dorénavant envisageables) pour faire table rase du passé, du personnel d’encadrement de la FAA, soutien indéfectible des bureaux fédéraux précédents.
Ce rôle de soutien, on est sensé le savoir, est organiquement le leur puisque nommés par le premier responsable de l’Administration algérienne en charge du secteur ministériel, le ministre de la jeunesse et des sports.
Ils sont en effet supposés être le lien entre les différentes et (possiblement) successives tendances idéologico-sportives choisies par l’assemblée générale élective et devant à ce titre tenir les rênes du pouvoir administratif fédéral le temps d’un mandat ou de plusieurs comme   cela fut le cas du DTN, en poste pendant une décennie.
Ces permanents ont pour mission de réaliser, traduire sur le terrain, les objectifs des élus dans le respect des règles administratives dont ils  sont les gardiens. Même si, trop souvent, ils passent une alliance stratégique avec les membres du bureau fédéral en place.
La conséquence de (ou le prétexte à) cet incident a été la décision (à nouveau arbitraire dans la formulation de l’acte d’autorité) de « dissolution » des structures permanentes, du renvoi des cadres occupant les fonctions y afférentes et la proposition, par voie médiatique, de nouveaux responsables. Il a été perdu de vue que si une priorité doit être donnée, elle l’est en faveur du ministre et/ou du ministère.
Peut-importe les noms proposés, la décence, le respect de la hiérarchie voudrait que les noms ne soient jetés en pâture, portés à la connaissance de la presse qu’après que le premier responsable ait été avisé du mouvement envisagé par le bureau fédéral et qu’il ait apposé sa signature sur la décision d’affectation.
Le plus étrange est que le ministre n’a pas été le seul à être considéré comme quantité négligeable. Le bureau fédéral s’est réuni et n’a débattu du sujet que quelques jours après que l’information ait été publiée dans la presse nationale.  
Les faits que nous venons de relater, la démarche suivie est  désolante. Elle amène à observer que des cadres (et ex-cadres) du ministère n’ont pas eu présent à l’esprit le respect de la démarche administrative et du rôle de chacun dans la hiérarchie. Ne serait-ce que du seul point de vue protocolaire et des formes généralement admises !
Nous sommes conduits à supposer que les premiers actes de gestion de la nouvelle direction fédérale sont impactés par la déliquescence du mouvement sportif national. Chacun agit à sa guise au nom des principes prétendument sacro-saints de la souveraineté d’une fédération.
La situation financière de la FAA (telle qu’elle nous est rapportée) est  difficile. Les principaux responsables (le président, les membres du bureau, les cadres restés en poste ou désignés provisoirement) sont déjà aux abois. Ils rencontrent des difficultés pour assurer le programme habituel des compétitions qui ne seront plus soutenues en l’absence d’un budget conséquent, de l’absence de sponsors et de la lourdeur des dettes qui atteindraient les 14 milliards.
Le mandat s’étant achevé avec un endettement de 7.8 milliards, nous devons donc supposer qu’aucune dépense n’a été réglée depuis le début de l’année et que les subventions habituellement accordées aux ligues régionales au titre de l’organisation des championnats régionaux ainsi qu’aux organisateurs des cross et des courses sur route n’ont pas été versées et ne le seront sans doute pas. Nous ne reviendrons pas sur cette problématique que nous avons déjà abordée qui par l’effet domino paralysera les ligues régionales et de wilaya habituellement actives.
La question se pose également quant aux stages de préparation de l’élite nationale qui ont été mis sur pied et au financement des déplacements figurant au programme (championnats du monde de Londres, championnats du monde cadets, jeux islamiques, etc.).

Obnubilés par l’apparemment inextinguible sentiment de revanche qui broie les cœurs et perturbe les esprits, ces mêmes responsables n’ont pas tenu compte que la subvention ministérielle ne créditera le compte bancaire de la fédération que dans plusieurs semaines. Comme disent les Anglais : « wait and see ! ».

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