En toute logique, cette déclaration du président de la FAA,
évoquée dans la précédente chronique, le concerne personnellement. Elle
n’implique en aucune manière les membres du bureau fédéral.
Le président de la FAA poursuit en affirmant que la FAA
« respecte, comme elle l’a toujours fait, la réglementation en
vigueur de l’IAAF concernant notamment les questions liées au dopage ».
Il se lancera plus tard dans une longue argumentation pour illustrer la prise
en charge du dopage en appliquant l’esprit de cette lutte qui serait ralentie
par les insuffisances de financement. Toujours le manque de moyens alors que la
pensée qui commande les actions est
engagée dans une autre direction.
Dans la suite de sa réponse à la correspondance de Benmissi, le président de la FAA aborde le sujet des
procès-verbaux n° 4 et 5 relatifs aux
réunions qui se sont respectivement tenues en juin et août 2013. Gardons en
mémoire que l’interpellation de Benmissi date du 27 janvier 2014 et la réponse
de Bouras du 10 mars 2014. Dans cette
réponse, Il en nie leurs contenus ou du moins il cherche une échappatoire en
dénaturant le sens de l’intervention de Benmissi. Pour ce faire, Bouras invoque
une erreur de transcription dont nous remarquerons qu’elle n’a pas (depuis) été
corrigée.
On y apprend que ce qui dans le procès-verbal de la
réunion est annoncée comme une proposition émanant du DTN « était
en fait une intention des membres de la grande famille de l’athlétisme afin de
permettre à Zahra Bouras et Larbi Bourrada de poursuivre leur préparation pour qu’ils puissent aborder la
compétition dans les meilleures conditions possibles, une fois leur sanction
consommée ». Bouras peut-il supprimer cette lettre ?
Il est difficile de contredire les arguments de Bouras. Dont
celui qui fait des deux athlètes des héros de l’athlétisme algérien « ayant
porté haut le drapeau Algérien » mais qui oublie sciemment de dire qu’en se dopant ils l’on
traîné dans la boue.
Contre toute attente, Bouras
- dont l’attention particulière
qu’il porte à ces deux athlètes (sa fille et l’athlète de son ami) qu’il a
lui-même cités alors que Benmissi ne parlait que d’athlètes suspendus pour
dopage sans donner leurs noms lui vaut d’être visé par Kamel Benmissi par la
possibilité d’accusations devant la justice d’« abus de biens
sociaux » et de « conflit d’intérêt »
- se lance dans une longue digression aux relents politiciens dans laquelle il
fait apparaître un programme de contrôle proposé par le DTN et validé par la
CNAD, « actuellement en application » avec le
souci de « combattre ce dangereux fléau au risque de gangréner nos
meilleurs athlètes ».
Bouras, en adepte de l’expression « fait ce que je
dis, mais ne fait pas ce que je fais », indique également que la
fédération d’athlétisme est la fédération nationale qui compte le plus grand
nombre de contrôles effectués à l’entraînement, en compétitions, en Algérie et
à l’étranger. Ce qui est peut-être vrai mais est insuffisant, dérisoire,
désopilant lorsque Samira Messad raconte
les conditions dans lesquelles se déroulent ces contrôles.
En employant la formule « des membres de la grande
famille de l’athlétisme », Bouras élargit insidieusement (mais
dans sa situation, cela est tout à fait normal) le nombre des partisans de la
décision prise par le bureau fédéral en les faisant passer des onze membres
présents à la réunion à ce qui immanquablement fait penser à une multitude
alors qu’il se réduit à celui plus réduit que l’on doit voir exclusivement
parmi les proches (entraineurs et dirigeants ainsi que leur cour) des athlètes.
Dans cet échange de courrier que nous avons découvert
récemment, Benmissi poursuit avoir cru que la déclaration faite à ma presse
était « une simple déclaration destinée à souder les rangs de la
famille de l’athlétisme ». A son étonnement, cette déclaration
« a été suivie d’actes concrets » qui sont rapportés
dans sa correspondance. Il a le mérite de faire observer dans un cadre
officiel, par écrit dans un microcosme privilégiant l’oralité qu’il s’agit
d’athlètes qui, en dépit de leurs statuts de suspendus pour des raisons
de dopage, « continuent d’être pris en charge dans des stages en
Algérie et à l’étranger ».
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