Amar Bouras, l’ancien président de la FAA, son mandat à peine
achevé, aurait retrouvé cette envie qui le tenaille, celle de voyager. Une inclination
qui, au moins deux reprises, fut stoppée sine die par une obligation de
présence à Alger. Une réunion impérative au niveau du ministère l’obligea de
revenir sur la capitale alors que, se trouvant à Paris, il s’apprêtait à
prendre le vol de la Havane au lieu d’assister à une réunion de l’IAAF.
Ensuite, en pleine préparation de l’assemblée générale ordinaire.
Ces deux exemples, parmi tant d’autres racontés, montrent que
le fonctionnement de la fédération et les relations avec le ministère ou les
instances internationales ne faisaient pas, depuis le retour de Rio, partie de
ses préoccupations. Si elles en ont fait partie.
Le précédent président de la fédération d’athlétisme serait
parti pour Cuba, cette île des Caraïbes qui exerce une attraction manifeste sur
lui. Cette fois-ci, le besoin déclaré de décompresser, après une longue période
de rapports tendus avec le comité olympique et les instances sportives
nationales, s’est fait ressentir très fortement. Un voyage que beaucoup ont
interprété beaucoup plus comme étant une fuite en avant, une fuite de ses
responsabilités. Ainsi que le désir de perturber l’harmonie de façade par ce
moyen d’afficher son dépit.
Une escapade qui n’est pas précipitée puisque prévue de
longue date mais chaque fois reportée. Il fut envisagé en dernier lieu qu’il
accompagne Bouraâda pressenti s’y rendre à la faveur d’un stage de préparation finalement
annulé.
La préméditation (l’anticipation) fait partie de la panoplie
des signes de ressentiment qui sont étalés au grand jour. En annonçant son
intention de se rendre à Cuba, ce président qui, rappelons-le, n’était pas
(officiellement et au vu et au su de tous) candidat à sa propre succession,
avait lancé à la cantonade que la passation de services (moment important de la
transition susceptible de le conduire à l’inéligibilité aux prochaines
élections) matérialisant la continuité de l’activité n’avait guère d’importance
à ses yeux et qu’il était prêt à signer ce que l’on voudrait.
Nous devons concevoir (et certainement à juste raison lorsque
l’on examine objectivement et donc avec une relative neutralité les événements
de la dernière année de son mandat) qu’il voulait se débarrasser au plus vite
des charges administratives devenues pour lui pesantes.
Mais avant cela, nous avons appris d’une source habituellement
crédible que, juste après les élections, le parangon du nationalisme avait pris
attache avec un niveau élevé de la hiérarchie administrative de l’IAAF afin d’informer la fédération internationale
qu’il avait été empêché de se porter candidat et pour signaler également quelques dérives (dont
celle portant sur la modifications des statuts de la FAA non transmis pour
examen et validation par l’instance faîtière) dont il a imputé la
responsabilité au secrétaire général de la fédération qu’il avait démis
(arbitrairement selon la réglementation nationale en vigueur) de ses fonctions.
Une décision rejetée par le ministère en raison de l’irrespect des procédures.
Ceci rend difficile notre compréhension des événements
actuels. La FAA, en tant qu’institution, est amnésique. Les mises fin aux
fonctions de cadres permanents ont été nombreuses. Deux d’entre elles semblent
intéressantes à rappeler. Celles d’Ahmed Mahour Bacha et d’Arezki Azaoun. Deux
mises fins aux fonctions lourdes de conséquences pour la FAA.
Sans qu’il en ait conscience ( ?), l’ancien président de
la FAA a fait porter une responsabilité par un cadre, certes comptable de ses
actes, mais agissant (il semble l’avoir oublié) sous son autorité directe. Un
cadre qui fut absent pour différents motifs (hospitalisation, convalescence,
remise en cause de son affectation) pendant plus d’une année à partir de la fin
de l’année 2015 (marathon d’Alger 2015) jusqu’à la réinstallation dans ses
fonctions par le ministère à la veille des élections fédérales de 2017.
Une faute dont il n’est pas totalement exonéré et qui de plus
semble en dire long sur la passivité et une possible inefficience du nouveau
président de la FAA, anciennement premier vice-président de la FAA et président
de la commission juridique. A ce double titre, et dans la perspective du
déroulement des actions entreprises par la fédération et de la répartition des
tâches au sein du BF, il était en charge du suivi de ce dossier.
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