En difficulté financière, incapables de
payer régulièrement les salaires dus, le montant des dettes avoisinant les 13
milliards de centimes et tendant à augmenter en l’absence de ressources
financières stables, les dirigeants exécutifs de la SSPA (les membres du CA),
en bisbille avec l’actionnaire principal, voient grand. Très grand même. En
fait, on pourrait presque dire que ces responsables sportifs d’une société
sportive commerciale ayant posé les genoux au sol n’ont plus les pieds sur
terre. L’actionnaire principal du club (75% des actions) est une filiale de la
compagnie nationale pétrolière Sonatrach qui seraient, selon leur perception et
sur un arrière plan d’idées préconçues, en mesure de dépenser sans compter,
sans contrôle, d’effacer toutes les dettes en mettant à la disposition d’₺entrepreneurs₺
du secteur privé, habitués aux mœurs qui traversent ce secteur d’activités, les
moyens financiers nécessaires à la réalisation de leurs lubies.
Les fantasmes sanafiriens débutent avec ce
désir (fort louable par ailleurs) exprimé par Samir Benkenida, l’ancien joueur
et actuel manager général, de voir le club disposer d’un centre de préparation
financé par le groupe Tassili. On peut difficilement admettre (les dirigeants
du CSC vivant en un vase clos qui n’est cependant imperméable qu’a ce qui leur
sied) que les milieux proches du club ne soient pas informés que le centre de
préparation est (jusqu’à preuve du contraire) pris totalement en charge par
l’Etat dans le cadre de l’aide à apporter au développement du football
professionnel. S’engager dans cette voie
serait un double emploi sauf si….d’autres idées trottent dans leurs têtes.
Les toquades des dirigeants sportifs se
poursuivent avec cette idée (qui est partagée par tous les dirigeant des clubs
professionnels algériens) de faire
construire un hôtel dont on ne nous dit pas s’il servira à loger les joueurs ou
pour des prestations de service à destination du grand public. On peut déduire,
en l’absence de toute précision, que les dirigeants du CSC sont en osmose parfaite
avec leurs pairs qui voient dans ces hôtels et les locaux commerciaux (objet d’autres
projections et de convoitises futures) une source de financement.
Comme dans tous les milieux de dirigeants
sportifs et tous les supporters, la mégalomanie ₺clubiste₺ s’exprime à travers
des ambitions dirigeantes que nous qualifierons de démesurées et peu en rapport
avec les moyens actuels. Il ne s’agit en aucune manière de dévaloriser le
groupe de joueurs et le staff technique. La valeur réelle de l’équipe ne sera
déterminée qu’a postériori lorsque l’on connaitra les résultats des rencontres
à disputer sachant que le niveau ne peut que s’améliorer.
Nous noterons, encore une fois, l’absence
totale de coordination préalable entre le CA et l’actionnaire principal. Les
dirigeants constantinois, emballés par une participation à une compétition
continentale (Coupe de la CAF), se sont empressés de donner leur accord à la
fédération nationale….sans s’être assurés de la présence des moyens matériels
et financiers nécessaires à une participation honorable. Le président du
CA en convient en déclarant à des
confrères, qu’une « participation aux joutes continentales
nécessitent des frais énormes » avant de conclure « on
va étudier et analyser tout ça ». Pourtant, il s’attendait au
retrait du RCA et aurait du se préparer en conséquence. Ne dit-il pas « j’étais
en attente de ce genre de nouvelle depuis un mois, car je savais que le RCA a
des difficultés pour participer ». Une nouvelle preuve s’il en
était de l’imprévoyance des dirigeants clubistes à moins qu’il ne s’agisse d’un
plan concerté pour mettre l’actionnaire principal devant le fait accompli. Le
fondement de la conception du CA de la SSPA/CSC semble être que le CSC dépense
comme il l’entend et que Tassili paye sans voir. Dans leur folie des grandeurs,
les dirigeants du CSC, les membres du C.A se sont dotés de tous les droits. Y
compris celui de faire payer par des tiers la réalisation de leurs rêves les
plus fous nés d’une politique de surendettement effrénée.
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