samedi 17 octobre 2015

Fantasmes et mégalomanie, Les extravagances des dirigeants du CSC


En difficulté financière, incapables de payer régulièrement les salaires dus, le montant des dettes avoisinant les 13 milliards de centimes et tendant à augmenter en l’absence de ressources financières stables, les dirigeants exécutifs de la SSPA (les membres du CA), en bisbille avec l’actionnaire principal, voient grand. Très grand même. En fait, on pourrait presque dire que ces responsables sportifs d’une société sportive commerciale ayant posé les genoux au sol n’ont plus les pieds sur terre. L’actionnaire principal du club (75% des actions) est une filiale de la compagnie nationale pétrolière Sonatrach qui seraient, selon leur perception et sur un arrière plan d’idées préconçues, en mesure de dépenser sans compter, sans contrôle, d’effacer toutes les dettes en mettant à la disposition d’₺entrepreneurs₺ du secteur privé, habitués aux mœurs qui traversent ce secteur d’activités, les moyens financiers nécessaires à la réalisation de leurs lubies.
Les fantasmes sanafiriens débutent avec ce désir (fort louable par ailleurs) exprimé par Samir Benkenida, l’ancien joueur et actuel manager général, de voir le club disposer d’un centre de préparation financé par le groupe Tassili. On peut difficilement admettre (les dirigeants du CSC vivant en un vase clos qui n’est cependant imperméable qu’a ce qui leur sied) que les milieux proches du club ne soient pas informés que le centre de préparation est (jusqu’à preuve du contraire) pris totalement en charge par l’Etat dans le cadre de l’aide à apporter au développement du football professionnel.  S’engager dans cette voie serait un double emploi sauf si….d’autres idées trottent dans leurs têtes.
Les toquades des dirigeants sportifs se poursuivent avec cette idée (qui est partagée par tous les dirigeant des clubs professionnels  algériens) de faire construire un hôtel dont on ne nous dit pas s’il servira à loger les joueurs ou pour des prestations de service à destination du grand public. On peut déduire, en l’absence de toute précision, que les dirigeants du CSC sont en osmose parfaite avec leurs pairs qui voient dans ces hôtels et les locaux commerciaux (objet d’autres projections et de convoitises futures) une source de financement.
Comme dans tous les milieux de dirigeants sportifs et tous les supporters, la mégalomanie ₺clubiste₺ s’exprime à travers des ambitions dirigeantes que nous qualifierons de démesurées et peu en rapport avec les moyens actuels. Il ne s’agit en aucune manière de dévaloriser le groupe de joueurs et le staff technique. La valeur réelle de l’équipe ne sera déterminée qu’a postériori lorsque l’on connaitra les résultats des rencontres à disputer sachant que le niveau ne peut que s’améliorer.  

Nous noterons, encore une fois, l’absence totale de coordination préalable entre le CA et l’actionnaire principal. Les dirigeants constantinois, emballés par une participation à une compétition continentale (Coupe de la CAF), se sont empressés de donner leur accord à la fédération nationale….sans s’être assurés de la présence des moyens matériels et financiers nécessaires à une participation honorable. Le président du CA  en convient en déclarant à des confrères, qu’une « participation aux joutes continentales nécessitent des frais énormes » avant de conclure « on va étudier et analyser tout ça ». Pourtant, il s’attendait au retrait du RCA et aurait du se préparer en conséquence. Ne dit-il pas « j’étais en attente de ce genre de nouvelle depuis un mois, car je savais que le RCA a des difficultés pour participer ». Une nouvelle preuve s’il en était de l’imprévoyance des dirigeants clubistes à moins qu’il ne s’agisse d’un plan concerté pour mettre l’actionnaire principal devant le fait accompli. Le fondement de la conception du CA de la SSPA/CSC semble être que le CSC dépense comme il l’entend et que Tassili paye sans voir. Dans leur folie des grandeurs, les dirigeants du CSC, les membres du C.A se sont dotés de tous les droits. Y compris celui de faire payer par des tiers la réalisation de leurs rêves les plus fous nés d’une politique de surendettement effrénée.

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