Dans la polémique agitant le Mouloudia d’Oran, dans leur assaut contre
Jean-Michel Cavalli, les journalistes
acquis au Mouloudia ne pouvait ne pas utiliser l’argument du climat relationnel
dégradé entre l’entraîneur corse, ex-entraineur de l’équipe nationale, et le
trio incontournable de la vie mouloudéenne, composé de Belahcene Tewfik,
« ex-secrétaire poussé vers la porte de sortie », le
directeur administratif Hassani Krimo, indésirable sur le banc de touche, et
l’actionnaire Belabbès Abdelhafid, et tenter de revivifier la gloire passée du
club « ex-finaliste de la Coupe
d'Afrique qui a construit tout son palmarès avec des coachs algériens »
que les résultats peu probants de ces dernières années ont occulté.
Tewfik Belahcene et Krimo Hassani, ont selon nos confrères oranais,
fait preuve d’une certaine maturité communicationnelle d’abord en affirmant « être encore salariés au Mouloudia et ne
pouvant être renvoyés que par le président Baba », ce qui est une
réalité indéniable, puis en étant auteurs de dérapages traduisant en fin de
compte l’état d’esprit des dirigeants oranais.
Hassani Krimo déclare ne s’être jamais « immiscé dans son travail »
et n’avoir jamais critiqué les joueurs et, comme si de rien n’était et comme
s’il n’était pas une contradiction près, ne se cache pas d’avoir « (…)
seulement dit aux adjoints qu’on doit faire un marquage de près pour Feham
Bouazza ». Quant à Toufik Belahcene, il marque bien son territoire
en signifiant à qui veut l’entendre « qu’il sache que le MCO c’est chez nous ».
Si ce n’est pas une ingérence dans le domaine technique part un administratif,
qu’est-ce-donc ?
Abdelhafid Belabbès, sans avoir conscience de la portée de ses propos,
confirme malheureusement qu’il est l’élément déstabilisateur du MCO.
Ecoutons-le, à travers les propos rapportés par « ses amis »
journalistes qu’il implique dans sa guerre contre l’entraîneur : « J’avais
tenu jusqu’à présent ma promesse faite aux autorités de ma ville d’Oran de
m’abstenir de toute déclaration à la presse qui pouvait être considérée comme
déstabilisante ».
Mettant en exergue ses multiples facettes qui font qu’il est ce qu’il
est, à savoir «actionnaire de la SSPA/MCO qui le (Ndlr : J.M Cavalli)
paye, un cadre d’une grande entreprise et un ex-international », il
tente de minimiser l’entraîneur « qui se prend pour le messie »
et, comble de l’impudence, « a poussé le bouchon un peu trop
loin en s'attaquant à ma personne » mettant ainsi à nu l’égocentrisme
d’un dirigeant omnipotent.
Remis à sa place, en colère, A. Belabbès ne peut se retenir ce qui
semble sa réalité, celle de celui qui « connait
trop bien ce club » et que
l’on ne peut tromper (« on ne me la fait pas à moi ! »)
et qui suppose que la sortie médiatique de Cavalli « était de donner un coup de pouce
à une opposition que j'ai exterminée » avouant ainsi qu’il est
bien l’homme orchestre du Mouloudia, l’éminence grise du club, celui qui fait
et défait les instances dirigeantes du MCO. Pour bien marquer sa position de décideur au
sein du MCO, dans une de ces tirades qui font effet dans un rassemblement autour d’une boisson
excitante, il ne peut s’empêcher de dire que Cavalli ne pourra nier qu’il a
« procédé au virement de 10 240 000 dinars sur son compte bancaire
personnel ». Une façon très mesquine de dire qu’il paye les
salaires de Cavalli (et de ce fait lui doit respect et soumission) et de
rappeler, à ceux qui auraient l’impudence d’oublier, qu’à Oran (et sans doute
ailleurs) les actionnaires payent les joueurs (et les entraîneurs) qu’ils ont
recrutés, les laissant sans salaire (et la SSPA dans des problèmes insolubles)
lorsqu’ils se retirent.
En plus d’un manque de tact flagrant, Belabbès se pare d’une aura
divinatoire : « J’avais prévu ce scénario et je me suis, de
fait, préparé en conséquence vu que certains journalistes ont été avisés avant
même cette sortie de l’actuel entraîneur du MCO ». Une manière
très vicieuse, et pour le moins irrévérencieuse pour la corporation, de dire
que « certains
journalistes » sont dans sa poche, avec tous les sous entendus qui
accompagnent une telle déclaration.
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