samedi 30 janvier 2016

Regards sur l’athlétisme (4), Ahmed sent le soufre

I
l nous a été reproché, par des lecteurs-commentateurs, d’avoir inclus Ahmed Mahour Bacha dans la liste des quelques personnes ayant honoré l’athlétisme national. On lui tiendrait rigueur d’être à l’origine de ce que nous avons qualifié de « glacis athlétique ».
Notre chronique « Regards sur l’athlétisme (1), Un passé revigorant » a voulu rappeler, le temps d’un article journalistique trop bref, que l’Histoire de l’athlétisme algérien fut brillante. Quelques noms ont été cités, trop peu à notre goût. Mais, dans l’espace restreint qui est imparti nous avons tenté de cibler quelques noms (nous les avons tous rencontré et majoritairement apprécié) sur lesquels le plus grand nombre peut se regrouper, faire consensus ainsi que  de survoler plus d’un demi siècle. Il en est quelques uns (heureusement très rares) qui nous laissent un souvenir mitigé. Ahmed Mahour Bacha en fait partie.
Ce que nous avons voulu, à travers les noms que nous avons mis en avant, c’était de rappeler quelques uns des pionniers dont on ne salue que très rarement la mémoire, des villes, des athlètes, des épreuves et dans un vaste mouvement de montrer que l’athlétisme, sport individuel par excellence, a été porté au pinacle par tout le pays, que toutes les régions ont participé à son développement même si (nous ne l’avons pas écrit), le Mouloudia d’Alger (dans toutes ses variantes, en particulier postérieurement à 1976) en fut la locomotive et très souvent le tremplin vers les équipes nationales et les podiums internationaux.
Quoiqu’on en dise, Ahmed Mahour Bacha a objectivement sa place dans cette Histoire. Il est difficile à quiconque de lui dénier d’avoir été le premier Africain à plus de 8 000 points au décathlon et d’avoir détenu le record d’Afrique du lancer du javelot. On ne peut lui enlever aussi d’avoir participé au succès mondiaux (finales des championnats du monde) de ces mêmes épreuves combinées de Yasmina Azzizi et de Larbi Bouraâda. Cependant, certaines vérités (le sont-elles vraiment lorsque la subjectivité se mêle à l’objectivité) doivent être dites.
Dans ce milieu où la passion domine, où l’on se permet tous les excès langagiers (où l’on en vient quelque fois même aux mains sous les yeux de responsables fédéraux sans que ceux-ci ne réagissent), on ne se gêne pas pour affirmer péremptoirement et sans détours qu’Ahmed Mahour Bacha est un entraineur qui, au cours de sa carrière, a « massacré » des athlètes au talent prometteur et qu’il n’a rien produit entre ces deux athlètes (Azzizi et Bouraâda) au cours d’un parcours professionnel d’un quart de siècle. Un parcours décrit par ailleurs comme s’étant toujours situé dans la proximité immédiate soit de la DTN soit du bureau fédéral dont il aurait été depuis longtemps l’éminence grise. Certainement un discours de jaloux enviant ce personnage haut en couleurs devenu incontournable et, pour les plus virulents, le deus ex machina de la fédération.

On entend souvent des récits scabreux dont il est le personnage central. Surtout lorsqu’est abordé le sujet (particulièrement présent, en ces derniers mois, dans le mouvement sportif national, en athlétisme comme en football) du dopage. Des propos qui l’accompagne depuis le temps où il fut athlète d’abord avant que ces propos, pour le moins désobligeants lorsqu’il s’agit du respect de l’éthique sportive,  ne soient accolés également à Yasmina Azzizi  (notons que AMB et son athlète ne furent jamais contrôlés positivement à une époque où la lutte contre le dopage n’était pas aussi développée qu’actuellement) et que Larbi Bouraâda ne soit attrapé par les contrôleurs et suspendu durant deux ans (juin 2012-juin 2014). C’est de la même sanction qu’écopa la championne d’Afrique du 800 mètres, Zahra Bouras qui fut également positive  (à la même période) juste après qu’elle ait quitté son groupe d’entraînement pour s’entraîner avec son père, Ammar Bouras, président de la FAA. Celui-ci, sur ce plan, n’est pas indemne de tous reproches. Il fut, en sa qualité de technicien, un partisan de la préparation biologique, de la complémentation alimentaire dont on voit avec le cas du footballeur Kheireddine Merzougui qu’elle conduit, même involontairement, au dopage, ou du moins à un contrôle positif.  

1 commentaire:

  1. Ahmed est mi-ange mi-démon selon ton article. Tu prends le baton par milieu et on ne comprends finalement pas ton avis sur le poison de l'athlétisme Algérien. Voila pourquoi Ahmed continue a faire ce qu'il veut. Les gens le critiquent dans son dos mais se font tout petits devant lui surtout pour un intérêt ou une faveur quelconque. Ca continue donc

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