jeudi 28 avril 2016

Préparation olympique (2), La FAA sur le sentier de la guerre

E
n réponse à un article d’un confrère dont elle a retenu le caractère agressif,  la fédération algérienne a transmis « une mise au point » qui, après vérification, n’a pas été publiée intégralement. Ceci relevant de la politique éditoriale du titre de presse, nous interviendrons par sur ce point. Cette publication partielle a été détournée  par  une mise à disposition au public sur la page Facebook « officielle » dont la lisibilité n’a pas été le point fort.
Nous nous sommes toutefois intéressés à l’ensemble du texte fédéral en remarquant que d’ailleurs, ce qui importe pour la fédération est que le public prenne connaissance de son point de vue : la publication de l’essentiel et de l’accessoire qui est ici malheureusement le plus important. Nous noterons également que depuis quelques mois, la fédération est sur une position défensive et est tenue de prendre l’initiative. A tout prix. Quel qu’en soit le prix ! Elle devait redorer son image édulcorée par l’absence de résultats et les polémiques avec Toufik Makhloufi qui ont laissé des traces. Sans compter les histoires de dopage avérées ou pas.
Sur le plan de la forme, nous observerons que la réponse à la question posée par nos confrères a été fournie par le courrier lui-même. Une correspondance sur papier à-en-tête, avec le cachet de la fédération, sans aucune indication de l’expéditeur (président de la fédération, avocat de la FAA, secrétaire général, chargé de la communication, etc.) sans aucun des indices administratifs qui officialise un courrier de cette importance. Du point de vue des apparences, l’interrogation de notre confrère a trouvé sa réponse : la FAA est une structure virtuelle et anonyme. Le courrier a été rédigé et saisi par un être évanescent, insaisissable.
Sur le fond, nous remarquons que le sujet principal de l’article était le retour précipité de l’entraîneur (non identifié tant par le journaliste que par la FAA) d’Abdelmalek Lahoulou, un athlète spécialiste du 400 mètres haies, se préparant pour les championnats d’Afrique et les jeux olympiques et prétendant sérieux, selon les pronostics de l’instance fédérale, à une place en finale des jeux et candidat à une médaille africaine. L’entraîneur aurait abandonné son athlète à Doha (Qatar).
La fédération avait préparé le terrain au dévoilement d’une énormité proférée par le journaliste. En fait, toute l’introduction agressive a eu pour but de préciser qu’ « à aucun moment le coach n’avait laissé seul son protégé » et que des circonstances malheureuses avaient conduit celui-ci à être « dans l’obligation d’écourter son séjour pour insuffisance financière allouée à ce stage ». On apprend également que « cette décision a été prise afin de permettre à l’athlète de bénéficier d’un contrôle médical approfondi à Aspitar, sous le suivi de médecins algériens sur place ».
Dans le texte fédéral, le sujet qui a exacerbé la relation (apparemment tendue depuis quelque temps) entre l’instance sportive et le quotidien a été réglé en cinq lignes. Celles qui ont certainement été prises en considération par le journal pour la publication de « la mise au point».
Nous retiendrons que dans les faits, cette fameuse « mise au point » n’est qu’une « précision », qu’elle apporte des éléments d’informations supplémentaires, écartés par le journaliste ou dont il n’avait pas connaissance.  L’effet de ce courrier est (de notre point de vue) contraire à ce qui est attendu. La FAA a prouvé que (à quelques éléments près) l’information était véridique. Elle a communiqué les arguments motivant le retour anticipé de l’entraîneur.
Pour ce qui nous concerne, cette « mise au point » démontre que la FAA est une coquille vide incapable de prendre en charge correctement un stage de préparation à l’étranger et éventuellement de trouver une solution rapide et efficace à un quelconque problème (financier) susceptible de survenir. Emportée par son impétuosité à remettre le journal à sa place, la fédération n’a pas indiqué la durée du raccourcissement du stage et le coût des soins prodigués à Lahoulou.

Dans des situations de ce genre, il est nécessaire de trouver un bouc émissaire. La diatribe fédérale se poursuit en assénant que « votre journaliste verse dans le dénigrement à l’encontre de la FAA» puis qu’à travers l’article il s’agit de « déstabiliser la préparation de nos athlètes en prévision des jeux olympiques » et enfin de « campagne manifestement orchestrée par des commanditaires mal intentionnés ». Un argumentaire que nous avons l’habitude de lire sur des sujets relevant de la politique politicienne.

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