mardi 27 décembre 2016

Bordj part en vrille


Pendant le déroulement de la 36ème édition du cross de La Soummam se disputant rituellement sur le territoire de la commune de Boukhelifa (dont la famille sportive la plus célèbre est incontestablement celle à laquelle appartient Zizou Zidane), sur ce parcours tracé entre la RN9 (qui à une vingtaine de  kilomètres vers l’Est, à la bifurcation de Souk El Tenine (haut lieu de l’athlétisme national) devient la RN 43 en direction de Jijel et reste la RN9 lorsque l’on se dirige vers Kherrata et Sétif) et la plage d’Acherchour, notre confrère de la radio nationale (Chaine3, en langue française) a annoncé une information stupéfiante.
Le cross de Bordj Bou Arreridj ne figurait plus au programme. Une information communiquée une semaine  avant la date prévue au calendrier fédéral et de l’étape bordjienne du challenge national de cross country.
Une nouvelle désolante pour les adeptes du cross country puisque la wilaya de Bord Bou Arreridj est réputée être un (si ce n’est LE) des fiefs nationaux de la course dans les champs et pour rameuter les meilleurs athlètes des Hauts Plateaux (Sétif, M’Sila, Batna) et des wilayas limitrophes (et un peu plus loin vers les Hauts Plateaux du Centre et de l’Ouest) où la course à pied est élevée au rang de discipline de premier plan.
Ce que l’on sait (jusqu’à plus ample informé) c’est que la subvention fédérale (environ 600 000 dinars couvrant le montants de primes accordées aux meilleurs athlètes et aux meilleures équipes des deux sexes) n’a pas été rognée. Malgré la défection du sponsor Mobilis. L’annulation n’a pas été provoquée a priori par des difficultés financières.
A vrai dire, question finances, pour la prise en charge des autres volets de l’organisation, Bordj fait partie de ces wilayas (toutes celles organisant une étape ne semblent pas avoir de difficultés particulières) où les relations  entre la ligue de wilaya organisatrice et les partenaires économiques privés et publics ont établis des relations solides basées essentiellement sur la proximité géographique. Sans compter la participation des institutions (DJS et APC) y trouvant leurs comptes en termes de médiatisation.
On peut affirmer sans risque d’erreur que, comme d’autres wilayas où le cross se porte bien, Bordj peut compter sur les grands noms de l’économie régionale. A Bordj, il s’agit de ceux de l’industrie agro-alimentaire et de l’industrie électronique.
Les athlètes de Bordj, ayant participé aux trois premières étapes du challenge national, bien que représentant une partie peu importante de l’armée de coureuses et coureurs aux potentiels indéniables, ont bien représenté leur territoire. Sur leurs terres, une razzia était prévisible. Comme toujours, un « National » avant l’heure.
Selon des informations qui nous sont parvenues, cette annulation aurait une couleur juridique. Il n’y aurait pas d’organisateurs. Ou plus exactement, le comité d’organisation aurait éclaté suite à la mauvaise gestion des assemblées générales (électives essentiellement) de la ligue.
La ligue d’athlétisme de Bordj Bou Arreridj fait partie des ligues où des recours ont été déposés en raison de dépassements supposés. Cette situation litigieuse à plus d’un titre n’a pas été résolue par les trois parties disposant du pouvoir d’intervention lors d’interférences de ce type, notées (malheureusement pour la discipline) dans de nombreuses wilayas: la direction de la jeunesse et des sports (première structure concernée par le règlement du différent juridique né et s’étant développé sous ses yeux), la fédération algérienne d’athlétisme (en tant que tutelle organique de la ligue et intéressée par un fonctionnement harmonieux de la ligue) et le ministère de la jeunesse et des sports que l’on dit avoir été alerté par les réfractaires aux pratiques locales.
Il semble que ces trois structures soient restées indifférentes ou plutôt, selon les commentaires entendus, auraient joué une carte qui, par bien des aspects, illustrerait la politique dite de « l’autruche » consistant à s’enfoncer la tête dans le sol, à regarder ailleurs pour ne pas voir la….réalité, celle menant à la scission, à la sécession, à l’implosion de la ligue. 
Ce serait cette attitude inconvenante et surtout irréaliste de la part des instances sportives qui aurait conduit, l’opposition aux dirigeants élus et à ses instances considérées par eux comme complices de l’iniquité, à déplacer le combat sur un autre terrain, celui du droit, en actionnant les tribunaux.
L’annulation du challenge El Mokrani est la première conséquence apparente de ce conflit. La seconde sera certainement financière pour l’ensemble des clubs de la wilaya puisqu’ils ne pourront évaluer à domicile le niveau de leurs athlètes et apprécier les perspectives de résultats aux nationaux de cross qu’en participant aux autres étapes du challenge national avec des déplacements à Chleff, Tizi Ouzou, Alger, etc. Avec des dépenses qui auraient pu être évitées. La fédération sur ce plan-là a failli. 

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