Depuis quelques mois, un peu avant le forfait des
championnats du monde indoor de Portland, Larbi Bouraâda serait entré en
rébellion. Certains prétendent que les premiers indices d’une relation tendue étaient
apparus dès les championnats du monde de Pékin. La situation de crise avait
fait de Mohamed Hocine un personnage important, la courroie de transmission
entre les deux. Une explication plausible à l’exigence émise par Bouraâda et à
la proposition de Mahour Bacha? A ce statut d’entraîneur-assistant ?
Mais, Brahmia sut habilement démonté le piège tendu à la CPO.
A malin, malin et demi. A la radio nationale, il déclara :
« C’est
un gros mensonge, cet entraîneur va retourner avec nous à Alger ». Pour montrer le respect des formes auquel la
CPO s’astreignait, il ajouta : « Il a eu son billet comme tout le monde après
que le DTN de la Fédération d’athlétisme nous ait saisi par écrit ».
Comprendre par là qu’il fallait demander. Officiellement.
Pour rattraper (et garder une trace de l’impair) les incohérences de la
fédération qui a voulu se donner de
l’importance, plaçant la délégation algérienne dans des situations délicates.
La bande à Mahour a rué dans les brancards, a agité les réseaux sociaux, la
presse sportive internationale. Brahmia a marqué le point et le set gagnant.
Sans envenimer le débat. Atterrissage en douceur.
L’incident de l’avion
spécial avait été précédé par d’autres escarmouches. Pouvait-il en être
autrement ? La fédération algérienne d’athlétisme est habituée à n’en
faire qu’à sa tête lorsqu’elle tient les rênes. Au nom de la souveraineté de
son assemblée générale et de son institution. De son autonomie financière. Des
grands principes lancés à tout vat par Mahour Bacha pour conforter sa sinécure.
Pour détourner l’attention, écarter les contrôles.
A Rio, la FAA est
soumise au respect de règles de fonctionnement édictées par d’autres, par cette
CPO avec laquelle les relations sont
plutôt tendues. Cette CPO dans laquelle sont représentées d’autres fédérations
aussi jalouses qu’elle de leurs autonomie et prérogatives, qui sont également
envieuses de cette fédération d’athlétisme qui est sur le devant de la scène,
reine du sport algérien juste après le football-roi. Résultats olympiques et
mondiaux obligent ! Communication difficile par la faute d’un entraîneur,
Ahmed Mahour Bacha qu’elle soutient sans défaillir.
Extraordinairement, les autres entraîneurs,
les autres athlètes ne semblent pas avoir rencontré de problèmes particuliers
ou insurmontables. Les troisième et quatrième niveaux de la hiérarchie fédérale
se contentent de ce que l’on leur donne. Des conditions qui ne sont pas
négligeables. Des conditions de préparation qu’espèreraient détenir beaucoup
d’athlètes européens qui n’en verront jamais le tiers ou le quart. Mais, cela est un autre débat ne
pouvant être circonscrit en quelques phrases. Disons que les systèmes et les
organisations sont différents.
Ces athlètes sont soit
des « has been » (plutôt des coureurs qui achèvent, à un haut niveau
de performance, leurs carrières internationales) soit des Espoirs que la
fédération ne placera jamais sur le même pied d’égalité que les stars. Les uns
ont fait leur temps, d’autres sont appelés à se faire remarquer sans avoir tapé
dans l’œil. Pour ces athlètes, ces jeux sont le moment de gloire, l’instant à
immortaliser.
Ils voudraient plus……et
se contentent du peu….disponible. Ils savent que les insuffisances rencontrées
sont inhérentes au fonctionnement de leur fédération et au comportement de
leurs dirigeants.
Certains ont pu
bénéficier de quelques faveurs de la part du comité olympique algérien dont
celle de prolonger la durée de leurs
stages de préparation d’une quinzaine de jours. En demandant à temps à
l’ordonnateur (le COA) une dérogation. Sans quitter le lieu de stage sur les
Hauts Plateaux éthiopiens. Sans rentrer sur Alger. En respectant quelques
formalités administratives et en permettant aux décideurs de prendre les
dispositions nécessaires.
L’obligation de vérité
nous oblige à dire que ce groupe d’athlètes est à la fois proche de la FAA et
du COA. Un groupe qui ne fait pas de vagues mais que l’on soupçonne toutefois d’être
également proche des pratiques de Mahour Bacha en matière…..de complémentation.
Certains de ces athlètes sont souvent cités (à tort jusqu’à présent) dans la
liste de ceux pris dans les filets de la lutte antidopage. Eux aussi, ont connu
le groupe d’entraînement d’Aden Jama.
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