Le mandat fédéral se termine. Dans
quelques jours ou dans quelques semaines, le bureau fédéral présentera son
bilan moral et financier à l’assemblée générale ordinaire. Nous nous attendons
à quelques surprises et, si les membres de l’assemblée générale ne font pas la
fine bouche en acceptant de les entériner sans les examiner sérieusement,
quelques explications seront demandées. On nous dit que des membres de l’AG se
préparent pour ne pas en faire une formalité. Les membres du bureau fédéral seront
poussés dans leurs derniers retranchements.
D’ici cette assemblée générale ordinaire, le bilan
financier devrait retrouver son équilibre avec les versements du ministère de
la jeunesse et des sports qui ont pris quelques retards. La crise financière
expliquerait, selon des sources habituellement bien informées, en partie les décalages de trésorerie. De plus, les jeux
olympiques sont passés par là. Heureusement la CPO (la Commission de Préparation Olympique mise en place au sein du
COA et stigmatisée par certains entraîneurs de l’élite athlétique nationale) a
pris le relais et a sauvé les apparences.
Cette
fin de mandat a été difficile. De notre point de vue qui, en vérité, ne vaut
pas grand-chose comparé à la voix d’un membre de l’assemblée générale souvent
mal élu, le gouvernail fédéral a été mal tenu. Le président Amar Bouras était souvent
absent de son poste à voyager par monts et par vaux et encore plus au dessus
des océans et des continents.
Le
secrétaire général (Rezki Azaoun) a failli perdre la vie, victime d’un infarctus du myocarde, juste
à la fin de la dernière édition du marathon international d’Alger. Un quart de
siècle après l’ami Badredinne Habrouche (secrétaire général de la ligue
d’Alger) qui quitta le site du cross international d’Alger pour rejoindre un
lit d’hôpital afin d’y soigner un énorme pic de tension suivi d’un AVC. Les
deux en réchappèrent par miracle. Beaucoup voyagent, d’autres, ceux qui
s’investissent réellement, remplissent les hôpitaux quand ce n’est pas les
cimetières.
A la
reprise, après la convalescence, Rezki Azaoun fut poussé vers la porte de
sortie par une décision unilatérale du président de la FAA qui reçut en retour
un sermon mémorable du ministère. Quant à la gestion des moyens financiers, il
ne faut pas trop en parler. De nombreux indices laissent à penser que le
trésorier, confortablement installé dans une des deux Dacia « made in Bladi »,
n’a pas été trop regardant. Une explication plausible à tout ce qui dit (pas
toujours en bien) à propos de certains dossiers.
Quant
au DTN, les informations que nous avons ne sont pas élogieuses. Il semblerait
être un adepte des dérapages non contrôlés.
En
2015, la FAA a été riche. 27 milliards de centimes dont le tiers environ en
prestations de sponsoring. Parmi les plus importants, Mobilis, l’opérateur de
téléphonie mobile a été un partenaire incontournable. Présent dans tous les
coups médiatiques. Dans toutes les opérations montées autour de Toufik
Makhloufi et Larbi Bouraâda qui, en retour bénéficièrent de subsides non
négligeables.
Il se
murmure que le montant versé à Bouraâda serait de 6 millions de dinars. Quant à
Makhloufi, ce serait le double. Des montants si importants qu’Ahmed Mahour
Bacha s’est insurgé à leurs dévoilements par le président du COA irrité et
alité lui aussi par un AVC. Une maladie qui se répand parmi les responsables
sportifs et les autres.
Il
était prévu que les jeunes talents soient inclus dans ce partenariat. Grâce à
Mobilis (et aux autres sponsors) les challenges nationaux de cross country et
de courses sur route connurent un certain engouement. Le montant des primes
était attractif. Au plan de la performance, ce fut un autre discours.
Des
indices laissent à penser que les sommes versées par l’entreprise de téléphonie
publique n’auraient jamais atteints leurs destinataires (les juniors, jeunes
talents sportifs), qu’elles auraient disparu dans les entrailles, les méandres
de la fédération.
La
commission ad hoc ou d’inventaire devrait se pencher sérieusement sur cette
question (de l’utilisation des ressources provenant du sponsoring) provoquant
des débats polémiques interminables. Pour compléter l’appréciation d’un
commissaire aux comptes dont la crédibilité serait mise en cause par quelques
uns. Il aurait, disent les mauvaises langues et ceux qui tiennent à
l’honorabilité de cette structure, quelquefois laissé passer des faits qu’il
aurait du voir.
On
nous a rapporté qu’un haut responsable de l’entreprise Mobilis aurait rencontré
quelques uns des meilleurs juniors du pays lors d’une compétition nationale. Lors
de cette rencontre inopinée. Ces jeunes étaient seulement pressentis pour le
déplacement en Pologne afin d’y disputer les championnats du monde de la
catégorie d’âge.
Aucun
d’eux ne savait que la compagnie participait au financement de leurs
préparations. Ils la connaissaient comme tous les jeunes la connaissent :
fournisseur de téléphonie et d’internet mobiles. Certains d’entre eux savaient
que leurs précédents stages avaient été pris en charge par le COA. Ils eurent
un petit sourire à la fois respectueux et narquois en écoutant parler le
responsable. Les dirigeants de clubs n’auraient pas vu la couleur du moindre
dinar.
De son
point de vue, cela faisait désordre. Il rentra au bureau, rencontra ses pairs.
Ils discutèrent du sujet et s’entendirent pour décider d’arrêter le scandale. D’autant que
les deux stars (Makhloufi et Bouraâda) ne faisaient pas grand cas de la
notoriété de leur entreprise en s’engageant dans des polémiques tout azimuts.
N’épargnant personne. Mettant tout le monde dans le même sac.
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