samedi 24 décembre 2016

Polémiques (75), La version de Bouraâda

                      
Larbi Bouraâda n’est pas un habitué des rencontres médiatiques. Ses passages sur les écrans de télévision montrent qu’il n’est pas vraiment à l’aise devant les médias, les micros, les caméras. Il est toujours en retrait. Y compris lorsqu’il fut sur le devant de la scène en tant qu’athlète dopé.

A notre connaissance, pendant les deux années de suspension, il s’est tu. Laissant à Mahour Bacha le soin de le défendre, d’être son avocat…..de l’esbroufe.  Zahra Bouras avait parlé, s’était exprimée sur le sujet. Elle avait crié sa colère. Au moins, elle avait donné sa version. Zahra s’est battue farouchement pour défendre son honneur bafoué.

La belle jeune femme, pendant les chaudes soirées du mois d’août, à la télévision traita Mahour Bacha de menteur. C’est elle qui vendit la mèche en déclarant que Bouraâda n’était pas blessé à l’époque des championnats du monde indoor. La vengeance de la femme blessée dont le père protège celui qui l’a traina dans la boue. Il faut voir aussi, derrière les accusations portées par Zahra Bouras, le portrait d’un Bouraâda intéressé. Couard quelque part. Veule ? Ils appartiennent véritablement à deux mondes vraiment différents. En revisitant cet épisode peu glorieux, il nous vient à l’esprit un adage populaire : « Aïcha khir men Ayache !», une femme (Aïcha) vaut mieux qu’un homme (Ayache).

Toujours est-il que des confrères de la presse écrite se rapprochèrent de lui, à Rio et rapportèrent alors que à ce sujet (celui de ce nouveau scandale dit de « la voiture officielle ») ajoutant aux  autres de toutes natures dévoilés par Mahour and Co, « il a tenu à apporter un démenti formel, en nous déclarant, jeudi soir, en zone mixte : « Je ne sais pas d’où est venue cette rumeur au sujet d’un soi-disant abandon. J’ai pris du retard et il fallait que je trouve un moyen pour faire rentrer Hocine Mohamed au village. Voilà toute l’histoire, je n’ai pas été abandonné comme cela a été dit». Et, pan sur le bec !

La déclaration de Bouraâda est surprenante tout en étant toutefois révélatrice de ce qu’apparemment tous les Algériens présents au village olympique savaient. Y compris les journalistes puisqu’ils ne réagissent pas à cette information contenue dans une petite phrase qui ne porte pas à conséquence particulière, à laquelle personne n’accorde d’attention: Mohamed Hocine y est hébergé clandestinement.

On en conclue (peut être aisément) que la fameuse commande de véhicule officiel a été pensée seulement pour faire entrer l’entraîneur-adjoint  (non accrédité !) au village. Nous sommes à une heure tardive de la soirée brésilienne. Celle à laquelle s’achève la dernière épreuve de la première journée de décathlon. La quasi-totalité des athlètes, des entraîneurs, des dirigeants, etc. en règle (disposant d’un badge) sont rentrés sur le site.

La présence d’un intrus comme l’est Mohamed Hocine est repérable à distance. En particulier dans la navette qui, quasiment vide à cette heure tardive, fait le trajet entre le stade et le site.  La voiture officielle permettrait à Mohamed Hocine de franchir sans encombre les barrages et postes de sécurité. C’est que laisse entendre Larbi Bouraâda en disant « il fallait que je trouve un moyen pour faire rentrer Mohamed Hocine au village ». Larbi Bouraâda, avec cette naïveté que laisseront deviner les interviews et reportages télévisés après le retour des jeux olympiques, reconnait qu’il est devenu de facto le complice des turpitudes de ses entraîneurs et de ses dirigeants.

Le 20 août (date historique commémorant la « journée du moudjahid » dans sa double dimension du 20 août 55, marquée par le déclenchement d’une multitude d’opérations militaires par les groupes armés de l’ALN dans le Nord-Constantinois et du 20 août 56, début du Congrès de la Soummam rédigeant la plate forme politique de la guerre de libération), un site d’informations générales donne la parole à Ahmed Mahour Bacha. La date est-elle symbolique ? Ou un simple hasard ? Le décathlon s’est terminé le jeudi 18 août.


Il y est écrit que l’entraîneur du décathlonien Larbi Bouraâda « est remonté contre les officiels de la délégation algérienne aux JO de Rio » et que sur « sa page Facebook, il révèle l’utilisation des moyens de la délégation à des fins personnelles, au détriment des athlètes ». 

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