jeudi 15 décembre 2016

Polémiques (68), L’inspecteur et l’apprenti

Pour mieux comprendre cet incident il faut certainement le situer dans le contexte global de la participation aux jeux olympiques de Rio. Keddar n’a pas renouvelé le minima de participation comme contraint par les règles impitoyables imposées par la FAA.

Keddar est prisonnier de deux rôles. Le premier est d’être le sparring-partner algérien de Makhloufi. Peut être même son homme de compagnie, son chevalier servant, son faire valoir. Ensuite, il doit réussir à nouveau les minimas. Courir pour et avec Makhloufi et courir pour soi. Résultat des courses : il s’est bloqué à 3.38.

Ce n’est qu’au début du mois de juillet que, en raison des nouvelles règles de sélection, il devient éligible à la participation olympique. On peut comprendre que son déplacement n’avait pas été envisagé. Que pour certains à la fédération, il pouvait ne pas faire partie de la délégation olympique.

Ce qui est également incompréhensible est que Keddar n’est pas bénéficié du même traitement que Makhloufi. Ils s’entrainent ensemble, sur les mêmes installations. Makhloufi (et son kiné marocain) se sont vus délivrés des billets par une agence de voyages. Pourquoi Keddar n’a-t-il pas été ajouté ? Pourquoi faire payer Makhloufi ? Ces questions et bien d’autres restent en suspens.

La petite histoire des jeux olympiques de Rio comporte, ce fut pour nous un régal de vieux gamin observant des garnements (malheureusement des dirigeants et des entraineurs du haut niveau se livrant à mille et une singeries indignes de leurs qualités), d’innombrables histoires de billets d’avion. Nous en avons raconté quelques unes. Nous en ajouterons une autre qui démontre que la fédération d’athlétisme n’a rien à envier à la commedia d’el arte. Nous serions prêts à parier que Mahiedinne Bachtarzi, Rouiched, et tant d’autres comédiens, parmi les plus illustres du théâtre et du cinéma algériens, n’auraient pas dédaigné y plonger la tête la première tant les situations sont cocasses et propices à en faire des films à succès.  

De tous temps, la composition des délégations devant participer à des manifestations sportives de haut niveau (championnats du monde, championnats d’Afrique, Jeux olympiques, africains, méditerranéens et même islamiques a été l’objet d’une guerre féroce entre les dirigeants fédéraux et les présidents de ligues, entre les entraineurs nationaux et les entraineurs personnels. Il faut y être, semble être la tendance du jet set athlétique, ce cercle fermé qui visite le monde à peu de frais, ceux de la princesse Algérie. Au gré des événements planétaires proposés par le CIO et l’IAAF, les confédérations et les unions.

Mohamed Hocine est, de notre point de vue, le m’a-tu-vu de l’athlétisme national. Nous n’avons ni le plaisir, ni le déplaisir de le connaitre. Il est partout. Comme un pot de colle. Dans tous les voyages, de pratiquement toutes les photos prises (et publiées sur les réseaux sociaux) lors des grands événements sportifs, lors de toutes les situations scabreuses. Toujours aux côtés de Mahour Bacha. Au point que nous ne savons plus si le mauvais génie de l’athlétisme est Mahour Bacha ou Mohamed Hocine.

Tous deux d’ailleurs, remarquons-le, forme un duo  ressemblant à s’y méprendre à celui des inséparables que formèrent sur les écrans  (grands puis petits) l’inspecteur Tahar et son apprenti. Un couple donnant envie de rire alors que le duo de l’athlétisme conduit aux lamentations.

Les jeux olympiques de Rio et les soubresauts qui suivirent les jeux montrent que Mohamed Hocine est impliqué dans quasiment toutes les situations polémiques, litigieuses, celles qui furent exploitées pour créer des situations conflictuelles.

Entraineur inconnu, il fut mis en avant pour évincer celui (Aït Amar) qui avait mené Baya Rahouli au haut niveau mondial. Au nom de l’excellence fédérale et de la proximité avec Mahour Bacha. Le semi-échec de Baya est souvent expliqué par la rencontre (se nommant l’impatience) de ces deux facteurs. Il semblerait, selon ce que nous appellerons les médisances du milieu jaloux, que Hocine se soit inscrit dans la même philosophie que celle de Mahour Bacha et Bouras, celle de mener les athlètes à la rupture physique (musculaire, articulaire) d’abord et ensuite d’utiliser la complémentation  alimentaire et….son dérivé, le dopage. Une explication aux nombreuses blessures qui minèrent la carrière de Baya ? Nous ne savons pas. Le doute règne.


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