Pour mieux comprendre
cet incident il faut certainement le situer dans le contexte global de la
participation aux jeux olympiques de Rio. Keddar n’a pas renouvelé le minima de
participation comme contraint par les règles impitoyables imposées par la FAA.
Keddar est prisonnier
de deux rôles. Le premier est d’être le sparring-partner algérien de Makhloufi.
Peut être même son homme de compagnie, son chevalier servant, son faire valoir.
Ensuite, il doit réussir à nouveau les minimas. Courir pour et avec Makhloufi
et courir pour soi. Résultat des courses : il s’est bloqué à 3.38.
Ce n’est qu’au début
du mois de juillet que, en raison des nouvelles règles de sélection, il devient
éligible à la participation olympique. On peut comprendre que son déplacement
n’avait pas été envisagé. Que pour certains à la fédération, il pouvait ne pas
faire partie de la délégation olympique.
Ce qui est également
incompréhensible est que Keddar n’est pas bénéficié du même traitement que
Makhloufi. Ils s’entrainent ensemble, sur les mêmes installations. Makhloufi
(et son kiné marocain) se sont vus délivrés des billets par une agence de
voyages. Pourquoi Keddar n’a-t-il pas été ajouté ? Pourquoi faire payer
Makhloufi ? Ces questions et bien d’autres restent en suspens.
La petite histoire des
jeux olympiques de Rio comporte, ce fut pour nous un régal de vieux gamin
observant des garnements (malheureusement des dirigeants et des entraineurs du
haut niveau se livrant à mille et une singeries indignes de leurs qualités),
d’innombrables histoires de billets d’avion. Nous en avons raconté quelques
unes. Nous en ajouterons une autre qui démontre que la fédération d’athlétisme n’a
rien à envier à la commedia d’el arte. Nous serions prêts à parier que Mahiedinne
Bachtarzi, Rouiched, et tant d’autres comédiens, parmi les plus illustres du
théâtre et du cinéma algériens, n’auraient pas dédaigné y plonger la tête la
première tant les situations sont cocasses et propices à en faire des films à
succès.
De tous temps, la
composition des délégations devant participer à des manifestations sportives de
haut niveau (championnats du monde, championnats d’Afrique, Jeux olympiques,
africains, méditerranéens et même islamiques a été l’objet d’une guerre féroce
entre les dirigeants fédéraux et les présidents de ligues, entre les
entraineurs nationaux et les entraineurs personnels. Il faut y être, semble
être la tendance du jet set athlétique, ce cercle fermé qui visite le monde à
peu de frais, ceux de la princesse Algérie. Au gré des événements planétaires
proposés par le CIO et l’IAAF, les confédérations et les unions.
Mohamed Hocine est, de
notre point de vue, le m’a-tu-vu de l’athlétisme national. Nous n’avons ni le
plaisir, ni le déplaisir de le connaitre. Il est partout. Comme un pot de
colle. Dans tous les voyages, de pratiquement toutes les photos prises (et
publiées sur les réseaux sociaux) lors des grands événements sportifs, lors de
toutes les situations scabreuses. Toujours aux côtés de Mahour Bacha. Au point
que nous ne savons plus si le mauvais génie de l’athlétisme est Mahour Bacha ou
Mohamed Hocine.
Tous deux d’ailleurs,
remarquons-le, forme un duo ressemblant
à s’y méprendre à celui des inséparables que formèrent sur les écrans (grands puis petits) l’inspecteur Tahar et son
apprenti. Un couple donnant envie de rire alors que le duo de l’athlétisme
conduit aux lamentations.
Les jeux olympiques de
Rio et les soubresauts qui suivirent les jeux montrent que Mohamed Hocine est
impliqué dans quasiment toutes les situations polémiques, litigieuses, celles
qui furent exploitées pour créer des situations conflictuelles.
Entraineur inconnu, il
fut mis en avant pour évincer celui (Aït Amar) qui avait mené Baya Rahouli au
haut niveau mondial. Au nom de l’excellence fédérale et de la proximité avec
Mahour Bacha. Le semi-échec de Baya est souvent expliqué par la rencontre (se
nommant l’impatience) de ces deux facteurs. Il semblerait, selon ce que nous
appellerons les médisances du milieu jaloux, que Hocine se soit inscrit dans la
même philosophie que celle de Mahour Bacha et Bouras, celle de mener les
athlètes à la rupture physique (musculaire, articulaire) d’abord et ensuite
d’utiliser la complémentation
alimentaire et….son dérivé, le dopage. Une explication aux nombreuses
blessures qui minèrent la carrière de Baya ? Nous ne savons pas. Le doute
règne.
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