jeudi 22 décembre 2016

Polémiques (74), Une histoire rocambolesque

Mohamed Hocine, qui pourrait être le plus incommodé par les mésaventures susceptibles d’accompagner sa présence en terre brésilienne, semble avoir compris le contexte carioca. Il fait dans la retenue. Il prend ses distances avec un fait qui prend une dimension inattendue, avec les organisateurs de l’accroc médiatique. Il se fait tout petit. Il sait aussi d’où souffle le vent…..du retour sur Alger.

Incroyablement, alors qu’une personne sensée se trouvant dans sa situation ambiguë chercherait à  ne pas se faire repérer, on le retrouve  s’exprimant là où on ne l’attend pas. Mohamed Hocine   s’épanche (si l’on peut dire) sur le site de la FAA, après l’incident, dit « de la voiture officielle », monté en épingle par Mahour Bacha. Sur ce site qui, jusqu’alors penchait du côté de Mahour Bacha, on lit une explication favorable à la CPO. Un changement de cap ?

Il explique ce qui devient un simple grain de sable, un incident de parcours : « C’est juste un problème de coordination logistique. Au fait, nous avons réservé un véhicule pour ramener Larbi au physio à la fin de la 1ère journée, mais le véhicule envoyé ne pouvait pas faire un aller-retour. Et le second véhicule était réservé. Mais, nous sommes rentrés à 2h00 au lieu de 00h30. Honnêtement je ne pense pas que c'est un acte de sabotage prémédité ». Sidérant !

Moh Hocine nous dit qu’un seul véhicule a été réservé. Mahour Bacha disait qu’il devait simplement transporter trois personnes dans une clinique privée de Rio. Changement de programme, il s’agirait, selon Moh Hocine, d’un nombre plus important nécessitant un aller et retour de la voiture.

Lorsque les épreuves du décathlon furent terminées, Larbi Bouraâda fut interrogé par nos confrères présents à Rio sur ce qui au pays avait été qualifié (sur la foi de commentaires Facebook de Mahour Bacha repris à l’infini par toujours les mêmes chaînes de télévision) d’ « abandon  au stade olympique, à l’issue de la première journée,  d’un candidat à une potentielle médaille».

L’affaire dite « des voitures officielles » avait pris des proportions extraordinaires. Dans le landernau de l’athlétisme algérien où tout fait (y compris le plus anodin) prend (depuis quelques semaines) des proportions inattendues, on pourrait presque dire qu’elle a fait la tour de la planète. Au moins la planète médiatique algérienne.

Mahour Bacha, comme à son habitude, a tout fait pour cela. Cela fait partie de l’ambiance générale dégradée, des scandales des jeux olympiques de Rio, de la série interminable des événements conflictuels jalonnant les relations médiatiques  entre Mahour Bacha, la fédération en tant qu’auxiliaire et le COA/CPO.

Il fallait faire parler Larbi Bouraâda, le taiseux. Il est au cœur de cette affaire. Cette histoire lui passe normalement bien au-dessus de la tête. Le plus important pour lui se passe sur le stade. Dix épreuves à boucler du mieux possible pour décrocher cette médaille de bronze qu’on (son entraîneur et la fédération) lui prédestine depuis les championnats du monde de Pékin. Malgré une préparation qui ne ressemble pas à un ensemble organisé de démarches, d’actions, d’activités. Depuis le début de l’année, la préparation est chaotique. Un examen objectif des dossiers de sa préparation montrera certainement que tout a été fait pour le conduire à l’échec ou pour justifier un échec plausible, vraisemblable. N’oublions pas que nous sommes dans le très haut niveau. Là où le dixième de seconde, le moindre centimètre sur les dix épreuves de leurs programmes départage des concurrents de quasiment même valeur. Dix points, cent points, c’est à la fois peu et beaucoup.

Le champion d’Ouled Hadjadj, dans la région de Boumerdès, est prisonnier de l’image qu’on (toujours les mêmes) lui a construite dans la presse, sur les télévisions. La médaille de bronze devrait restaurer son image et…. celle de son entraîneur. Effacer la tâche indigne du dopage. Avoir l’opinion de l’homme fort de l’athlétisme algérien, du futur héros, sur la question devenue une « affaire d’Etat », est devenu primordial.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire