mardi 8 décembre 2015

Les sournoiseries de la FIFA, Platini sauvé par un mémo de 98 ?


L
a littérature et l’Histoire sont jalonnées de récits souvent mythiques ou embellis par le lyrisme  qui illustrent la grandeur et les faiblesse humaines. Les grands hommes sont ceux qui y tiennent la plus grande place. Lancelot du lac et les chevaliers de la Table ronde à la quête du Graal, Roland transpercé par les flèches en assurant le retrait stratégique de l’armée de l’empereur Charles le Grand à la barbe fleurie prétendument inventeur de l’école, Saladin et les croyants de toutes origines qui foulèrent et abreuvèrent de leur sang le sol de la Terre Sainte en font partie. Si Achille et Hector, sont, dans l’Iliade, les leaders (chacun dans son camp) de la guerre de Troie, à Ulysse - le malin et sournois -  est  dévolu le rôle de la figure centrale du personnage essentiel de l’Odyssée. Homère, l’aède aveugle, avait, en ces temps très anciens qui précèdent l’Histoire, découvert les moteurs attirant l’attention des simples mortels accroupis à ses pieds sous les branches des oliviers.
La littérature met aussi en exergue des antihéros, construits sur le modèle de Don Quichotte. Un chevalier médiéval que Miguel de Cervantès, revenu de la captivité en terres de la Régence d’Alger, universalisa.  Dans sa recherche d’un idéal impossible à atteindre, cette Dulcinée qui lui brisait le cœur, monté sur Rossinante, vieille jument roidie sous le harnais, protégé par sa vieille armure martyrisée par les nombreux coups portés, il se bat contre les moulins à vents matérialisant des adversaires chevaleresques venus en droite ligne de son imagination. C’est aussi Henry, roi de France qui promit à son peuple une poule au pot dominicale et acheva sa vie d’un coup de poignard reçu dans le côté pour avoir affirmer que Paris valait bien une messe. Une déclaration que les extrémistes religieux de son époque lui reprochèrent et lui valut ce coup de Jarnac que lui porta Ravaillac. Et, c’est plus prêt de nous, un vieux général à l’article de la mort, astreint au mutisme, qui dans un message prend la défense de ses anciens collaborateurs et subalternes.
L’Histoire sportive retiendra que certains membres du conseil de la FIFA, l’enceinte du gouvernement de la FIFA, et donc les représentants de l’UEFA (et  de bien d’autres confédérations)  qui en sont (ou plus exactement en ont été membres en 1998) sont (comme nombre de nombreuses personnes de leur âge canonique) frappés par la maladie d’Alzheimer qui provoque des pertes de mémoire et du sens de la réalité.
A nouveau, comme dans de précédentes grosses affaires récentes au sein de l’IAAF, c’est la presse qui redécouvre des documents modifiant la perception que l’on pourrait avoir des événements occultés et manipulés par la stratégie malicieuse de quelques uns des actants intéressés par une trajectoire dans laquelle Michel Platini est indésirable. Le memo (compte rendu), retrouvé ( ?) fort à propos par un quotidien français quelques jours  avant qu’il ne soit statué sur le sort de l’ancien meneur de jeu des Bleus, devient (si son existence est vérifiée) une preuve en sa faveur confirmant au moins de la volonté commune (à un moment donné) des deux parties (FIFA et Platini) d’établir une relation de travail que nul contrat n’est venu valider.

Ne nous voilons cependant pas la face, ces  augustes notables sont préoccupés par d’autres considérations. Eux aussi, à des degrés divers, (une bonne trentaine) sont impliqués dans des dossiers pendants devant la justice américaine désireuse de les trainer devant les tribunaux pour des accusations encore plus graves (pouvant conduire à leur incarcération immédiate ou au minimum à une extradition) qu’une dépense engagée en l’absence de la documentation qui devrait l’accompagner. Il nous semble inconcevable qu’une administration, qui fonctionnerait comme une des horloges du pays hôte (réputé soit dit en passant pour leurs précisions) de cette institution faîtière du football,  se soit permis un tel dérapage. Toutefois, à ce niveau-là, tous les coups sont permis. Y compris dans les nations modèles qui fraient avec les républiques bananières.     

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