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a littérature et l’Histoire sont jalonnées de récits souvent mythiques
ou embellis par le lyrisme qui
illustrent la grandeur et les faiblesse humaines. Les grands hommes sont ceux
qui y tiennent la plus grande place. Lancelot du lac et les chevaliers de la
Table ronde à la quête du Graal, Roland transpercé par les flèches en assurant le
retrait stratégique de l’armée de l’empereur Charles le Grand à la barbe fleurie
prétendument inventeur de l’école, Saladin et les croyants de toutes origines
qui foulèrent et abreuvèrent de leur sang le sol de la Terre Sainte en font
partie. Si Achille et Hector, sont, dans l’Iliade, les leaders (chacun dans son
camp) de la guerre de Troie, à Ulysse - le malin et sournois - est dévolu
le rôle de la figure centrale du personnage essentiel de l’Odyssée. Homère,
l’aède aveugle, avait, en ces temps très anciens qui précèdent l’Histoire, découvert
les moteurs attirant l’attention des simples mortels accroupis à ses pieds sous
les branches des oliviers.
La littérature met aussi en exergue des antihéros, construits sur le
modèle de Don Quichotte. Un chevalier médiéval que Miguel de Cervantès, revenu
de la captivité en terres de la Régence d’Alger, universalisa. Dans sa recherche d’un idéal impossible à
atteindre, cette Dulcinée qui lui brisait le cœur, monté sur Rossinante,
vieille jument roidie sous le harnais, protégé par sa vieille armure martyrisée
par les nombreux coups portés, il se bat contre les moulins à vents
matérialisant des adversaires chevaleresques venus en droite ligne de son
imagination. C’est aussi Henry, roi de France qui promit à son peuple une poule
au pot dominicale et acheva sa vie d’un coup de poignard reçu dans le côté pour
avoir affirmer que Paris valait bien une messe. Une déclaration que les
extrémistes religieux de son époque lui reprochèrent et lui valut ce coup de
Jarnac que lui porta Ravaillac. Et, c’est plus prêt de nous, un vieux général à
l’article de la mort, astreint au mutisme, qui dans un message prend la défense
de ses anciens collaborateurs et subalternes.
L’Histoire sportive retiendra que certains membres du conseil de la
FIFA, l’enceinte du gouvernement de la FIFA, et donc les représentants de
l’UEFA (et de bien d’autres
confédérations) qui en sont (ou plus
exactement en ont été membres en 1998) sont (comme nombre de nombreuses
personnes de leur âge canonique) frappés par la maladie d’Alzheimer qui
provoque des pertes de mémoire et du sens de la réalité.
A nouveau, comme dans de précédentes grosses affaires récentes au sein
de l’IAAF, c’est la presse qui redécouvre des documents modifiant la perception
que l’on pourrait avoir des événements occultés et manipulés par la stratégie
malicieuse de quelques uns des actants intéressés par une trajectoire dans
laquelle Michel Platini est indésirable. Le memo (compte rendu), retrouvé
( ?) fort à propos par un quotidien français quelques jours avant qu’il ne soit statué sur le sort de
l’ancien meneur de jeu des Bleus, devient (si son existence est vérifiée) une
preuve en sa faveur confirmant au moins de la volonté commune (à un moment
donné) des deux parties (FIFA et Platini) d’établir une relation de travail que
nul contrat n’est venu valider.
Ne nous voilons cependant pas la face, ces
augustes notables sont préoccupés par d’autres considérations. Eux
aussi, à des degrés divers, (une bonne trentaine) sont impliqués dans des
dossiers pendants devant la justice américaine désireuse de les trainer devant
les tribunaux pour des accusations encore plus graves (pouvant conduire à leur
incarcération immédiate ou au minimum à une extradition) qu’une dépense engagée
en l’absence de la documentation qui devrait l’accompagner. Il nous semble
inconcevable qu’une administration, qui fonctionnerait comme une des horloges
du pays hôte (réputé soit dit en passant pour leurs précisions) de cette
institution faîtière du football, se
soit permis un tel dérapage. Toutefois, à ce niveau-là, tous les coups sont permis.
Y compris dans les nations modèles qui fraient avec les républiques bananières.
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