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ans cette affaire Bouras que
nous avons tenté de débroussailler, quatre ans après les faits, dans un remake
de cette série télévisée américaine « Cold Case
» ressuscitant les affaires non classées, intervient, incidemment, sur suggestion d’Amar
Bouras, une intrusion sur les réseaux sociaux , qui aurait informé (très
rapidement) le public sur l’affaire Megdoud, un sauteur en longueur contrôlé
positif et aurait annoncé la survenue
prochaine de deux autres contrôles positifs. C’est sur ce fait demeuré
invérifié que s’appuyait la défense de Zahra Bouras pour invoquer la « théorie
du complot » difficile à croire.
Pourtant, ces derniers mois, cette thèse a pris une certaine
consistance lorsque deux ténors de l’athlétisme algérien, deux débatteurs
invétérés rarement d’accord, deux piliers de la polémique animant à qui mieux
mieux la « famille de l’athlétisme » par leurs propos
souvent outranciers mais non dénués de sens dans la léthargie qui a envahi la
discipline, se sont plaints d’avoir vu leurs comptes Facebook piratés.
Le premier (Kamel Benmissi) a été mis dans l’obligation de clôturer
son compte assailli par des liens envahissants et perturbateurs. Le second
(Ahmed Mahour Bacha) s’est plaint de l’ouverture (par une tierce personne non
identifiée) d’un compte parallèle à celui qu’il reconnait comme sien. Il a été noté que le compte Facebook de Kamel
Benmissi n’est pas excitant et qu’il était simplement un indice de la tentative
de l’ancien entraîneur national et ancien président de la fédération algérienne
d’athlétisme de s’accrocher à la locomotive de la modernité numérique.
Par contre, certains membres de l’univers de l’athlétisme considèrent
(sans doute sur la foi des propos tenus au Sato) que Mahour Bacha serait un
adepte de la création de comptes qu’il animerait dans le but de moderniser et
numériser les rumeurs. Des rumeurs qui le dénigreraient, avec un caractère si
ostentatoire, quelquefois si ridicule, qu’elles désamorceraient la révélation
de la réalité auprès de ses amis et de ceux en droit de lui demander des
comptes sur ses actes. Ces comptes Facebook relèveraient d’une stratégie de
dissimulation.
C’est ainsi qu’il est affirmé qu’il serait le concepteur du compte,
ouvert au nom d’« Ahmed FAA », qui établit, sur un plan
formel, un lien très fort entre le prénom de l’entraîneur controversé et la fédération
algérienne d’athlétisme. Un compte qui, pour faire plus vrai, est orné de de la
photo de celui qui, membre indéracinable de cette institution sportive, pose
dans cette attitude à la fois arrogante et exaspérante qu’il affectionne tant,
depuis de si nombreuses années qu’elle fait partie de son personnage.
Facebook a été conçu de manière à mettre en relation
des abonnés qui n’ont aucun rapport entre eux si ce n’est qu’ils auraient
quelque part un ami commun. Facebook permet ainsi de concrétiser, à travers un
réseau social s’étendant indéfiniment, sur tous les continents, sans effort intentionnel, avec plus de
facilités que dans un café du commerce ou la main courante d’un stade, l’adage
voulant que « les amis de mes amis sont mes amis ».
C’est donc Facebook qui a facilité l’intrusion
d’« Ahmed FAA » dans notre espace de communication et
dans celui d’autres personnes constituant le réseau social. Disons-le, cette
invasion n’est pas contrariante. Bien au contraire car son entrée en matière est flatteuse. Le détenteur
du compte nous complimente en effet « pour l’excellent article sous
l’olivier n°263 : La méthode Aden Jama, Pas aussi révolutionnaire qu’elle
le parait ». Elle est également intéressante parce que « Ahmed
FAA » a tenu à ajouter trois informations que nous avons mises
sous le boisseau. Si nous en parlons aujourd’hui c’est que en ces temps tumultueux et si elles
sont vérifiées, elles participeraient à
expliquer certains faits nouveaux et des accointances susceptibles de relancer
ou prolonger investigations sur les affaires de dopage dans lesquelles sont
impliquées Réda Arezki Megdoud, Zahra Bouras et Larbi Bourraâda.
Par un de ces curieux hasards de l’histoire qui sans
cesse se renouvelle, c’est l’intervention d’un pirate de l’espace virtuel qu’est Internet qui a
fait naitre et a alimenté la « théorie
du complot » ayant servi de paravent aux défenseurs de la fille de
l’actuel président de la fédération algérienne d’athlétisme. Une information non vérifiée sur une affaire
de dopage complétement ignorée antérieurement, qui ressurgit opportunément quelques mois après qu’il ait été contrôlé
positif et surtout après qu’il ait été sanctionné.
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