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ne demande de renseignement sans grande importance, ni consistance.
Une demande d’éclaircissement, une question posée pourtant par une personne
dont la maîtrise des dessous de l’athlétisme algérien est quasiment infinie
puisque en connaissant les petits et grands faits (et méfaits) depuis la nuit
des temps (depuis les années 60) a été une sollicitation véritablement inattendue.
Une surprise à laquelle nous avons répondu rapidement et superficiellement dans
ce mode d’échanges communicationnels modernes qui se matérialise en SMS, shorts
messages et autres texto. Des échanges entre gens pressés, allant droit au but,
sans trop entrer dans ces détails qui prolongent indéfiniment et surtout inutilement
les débats. Connaissant la personne, la demande n’était pas innocente. Loin
s’en faut. Ce n’est pas le plus important.
Mais, elle a été une incitation (même si ce n’était pas l’objet
premier de la demande de renseignement) à plonger au cœur de l’athlétisme
français. A la fois dans sa dimension organisationnelle, dans le calendrier des
compétitions et dans les aspects qui ont un lien avec la « start-list »
et ensuite dans ses entrailles statistiques.
Deux dimensions qui malgré, à la fois leur sécheresse et leur
richesse, sont propices à l’inspiration et quelquefois autorisent la muse à
donner sa pleine mesure sur un tempo qui n’est pas dans l’air du temps alangui
que propose la fédération algérienne d’athlétisme assoupie dans une sieste qui
n’est pas seulement estivale (comme dans les autres pays méditerranéens) mais
des quatre saisons.
Deux outils de communication qui, dans une présentation certes aride
comme le sont toutes les listes, s’avèrent une aide pour les athlètes, leurs
entraîneurs, leurs managers qui souhaitent construire un calendrier de
compétitions lorsque l’on maîtrise la manœuvre. Quant aux commentateurs
(professionnels ou non), aux consultants, il est permis d’affirmer que ces
outils sont pour eux des facilitateurs dans la fonction de médiatisation de
l’athlétisme.
Après avoir jeté un rapide regard sur les résultats des compétitions
proposés à la gloutonnerie des amoureux des statistiques de l’athlétisme (des
performances, des classements, des classifications et comparaisons futiles,
utiles et enrichissantes) qui en font une consommation insatiable, nous sommes
restés pantois en constatant qu’un large panel de meetings y est représenté,
répertorié et identifié chacun par son niveau : depuis la compétition
départementale jusqu’au meeting international de la « Diamond League »
(Rabat) ou labélisé meeting continental tel le meeting CAA (confédération
africaine d’athlétisme) de Dakar en passant par les compétions régionales et
nationales et les meetings étrangers à participation française ou à coloration
française (athlètes de nationalité étrangère licenciés dans un club français).
Aucune compétition, aucun athlète ne
semble avoir été oublié, lésé.
Véritable compilation nationale des résultats d’athlétisme (sur
stades, hors stades, handisports, autres fédérations), la base de données ouvre
(en quelques minutes) l’accès à des
informations qui demanderaient des journées entières de collecte à un journaliste algérien. Le must est, à n’en
pas douter, le classement national des athlètes mis à jour quotidiennement.
L’amateurisme (dans ce domaine bien précis des informations
statistiques) de la fédération algérienne apparait chaque année, à la même
époque, en ce mois de septembre clôturant la saison sportive, lorsque, après
avoir arrêté le miraculeux « Top 10 », elle sollicite
le peuple de l’athlétisme algérien pour d’éventuels amendements, apports
informationnels. La démonstration qu’elle n’est qu’une boite à lettres.
Nos amis des clubs et des ligues ont certainement relevé des
omissions. Pour ce qui nous concerne, le sommet du ridicule a été atteint avec
l’oubli initial (la méconnaissance du résultat ou l’absence de suivi des
athlètes algériens participant à des compétitions à l’étranger ?) de la
performance réalisée par Zahra Bouras, fille…..du président de la FAA.
On apprend, via le bilan de la FFA, que Zahra détient une licence (mise
à jour le 10 décembre 2015) auprès du SCO Saintes Marguerites (Marseille),
relevant de la ligue régionale de Provence, auteure d’un chrono de 2.03.93
(absent du « To 10 » première mouture) établi le 8 août
2015 à Louvain (Belgique). Pour plus de transparence le numéro de la licence et
le numéro d’enregistrement du club sont indiqués. 2923 femmes ayant participé à
un 800 sont répertoriées. Cette année, la FFA a atteint….. 300 000
licenciés (2016) ! Un nombre dérisoire, « n’est-il pas »,
comparativement aux… 8 907 licences algériennes (en 2015) ! Pour au
final donner un « Top 10 » rectifié, amendé par les
ligues, les clubs et les athlètes.
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