mardi 5 septembre 2017

Samira Messad (48), L’AUT favorise les transgressions

Selon un inventaire informel, variant selon les locuteurs, ce serait une vingtaine d’athlètes (non identifiés formellement par la rumeur athlétique bien que les noms d’athlètes internationaux et d’entraîneurs de l’élite nationale aient circulé, avec une très forte insistance, pendant quelques temps et après chaque événement sportif important de ces dernières années) qui auraient présenté des résultats d’analyses anormaux et qui n’auraient pas été sanctionnés, suspendus. Aucun de ces cas n’a fait l’objet d’une quelconque publicité ce qui a incité certains à invoquer une omerta qui couvrirait un trafic d’AUT.
Le crédo de la confidentialité derrière laquelle s’est abrité le docteur Mekacher serait donc une confidentialité à géométrie variable. Le nom de Bensaadi est dévoilé alors que le nom de celui qui  serait le troisième membre du trio pris en faute le 1er août 2015 continue à être dissimulé. La confidentialité (ou son contraire la publicité) serait donc comme une sorte d’arme de dissuasion ou un élément de gestion des cas de dopage et des conflits relationnels qui animent le quotidien athlétique.
La publicité (la divulgation publique) est abordée par l’article 14.3 (en son alinéa 3) qui prévoit que dans toute affaire où il sera établi (après une audience ou un appel) que le sportif (ou « l’autre personne » à savoir entraîneur, manager, kiné, médecin, dirigeant, etc.) n’a pas commis de violation des règles antidopage, la décision ne pourra être divulguée publiquement qu’avec le consentement du concerné.
Pour permettre cette divulgation publique, le Code pose comme préalable que l’organisation antidopage responsable de la gestion des résultats fasse « des efforts raisonnables » (sensibilise le concerné, l’incite à coopérer, à accepter la publication de l’information) afin d’obtenir ce consentement. Enfin, si elle obtient ce consentement, la décision est publiée intégralement ou suivant…… la formulation que le concerné aura approuvée.
 Ainsi, l’athlète, « clean » selon les règles définies par l’AMA, est maitre d’un jeu susceptible d’être biaisé en faveur des dribbleurs de la réglementation.
Bensaadi (si l’on admet qu’il a été bénéficiaire d’une AUT) a été montré du doigt, stigmatisé tout en n’étant pas consulté par la FAA qui en outre s’est emparée d’une des prérogatives de la CNAD en la court-circuitant.
Le cas de Souad Aït Salem est une preuve supplémentaire de la transgression des règles de la confidentialité. Lorsque l’on reprend les arguments du docteur Mekacher, la confidentialité couvre la totalité de la période dite d’examen du cas : depuis le prélèvement de l’échantillon jusqu’au prononcé de la sanction définitive.
Dans le cas d’Aït Salem (et de son entraîneur-époux), une sanction aurait été prononcée (elle a été publiée par quelques titres de la presse généraliste et partagée par les réseaux sociaux sans confirmation de la part de la  source la plus autorisée) par la CNAD (suspension de 4 années pour la première et interdiction d’exercer la fonction d’entraineur pour le second).
Toutefois, le couple aurait fait recours sur le plan sportif et une action en justice aurait été engagée.  Ce recours et cette action en justice, leur vaut de bénéficier de la règle de la confidentialité. Abdallah « Rachid » Mahour Bacha ayant refusé (en raison des motifs que nous venons d’évoquer) de commenter sa situation (beaucoup plus grave que celle de son épouse) et celle de son conjoint, nous dirons, sur la foi des informations parcellaires parues dans la presse, que ce cas pourrait s’apparenter soit à une autorisation à usage thérapeutique non validée par qui de droit, soit à de l’automédication.
Les quelques éléments d’informations dont nous disposons indiquent que Souad Aït Salem s’est blessée au genou lors d’une course sur route disputée à l’étranger quelques mois avant sa participation aux jeux olympiques de Rio 2016. Une blessure  récidivante, résultat d’une chute environ une année avant que la rumeur publique propage l’écho de sa suspension.

En laissant libre cours à notre imagination, cela laisse supposer (en nous plaçant dans la situation où il ne s’agirait pas d’un cas de dopage intentionnel) que son traitement n’a pas l’agrément de la CNAD (ou à l’IAAF/AMA car Souad Aït Salem est une athlète participant à des compétitions internationales même si cet aspect ne semble pas – dans un premier temps - primordial) pour examen et décision (octroi d’une AUT). 

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