samedi 23 septembre 2017

Samira Messad (58), Viol de la règle de confidentialité

Le hasard fait quelque fois  bien les choses. La règle de confidentialité (évoquée plus haut), introduite dans la réglementation universelle antidopage émise par l’AMA, a été mise à mal par le dévoilement dans les pages sportives de la presse algérienne de cinq nouveaux résultats d’analyse anormaux observés sur des coureurs cyclistes.
La première information sur le sujet a été publiée le 9 septembre 2017 dans les colonnes d’ « El Watan », un des titres références de la presse francophone proche par un de ses collaborateurs des milieux de l’athlétisme.
Depuis les divers événements constitutifs de la « crise de Rio », les lecteurs éloignés du Sato connaissent quelques-unes des relations de proximité existant entre l’athlétisme (discipline reine du mouvement  olympique) et le cyclisme (ou « petite reine »). On sait également qu’il y eut une collaboration soutenue des précédents présidents de ces deux  fédérations.
L’un (le président de la fédération d’athlétisme) aurait été le conseiller du second (président de la fédération de cyclisme) ainsi que le manager d’une équipe cycliste de premier rang dont serait issu un coureur suspendu en 2015 pour des faits de dopage.
Nous ne rappellerons pas le triste épisode qui a suivi le retour de Rio. Un moment qui vit le président de la FAC (Fezouine) suspendu de ses fonctions au sein du bureau exécutif du COA et de la réaction du président de la FAA (Bouras) qui préféra démissionner de cette même institution sportive nationale dont il occupait la première vice-présidence alors que (avons-nous compris à la lecture des articles de presse de l’époque) le COA délibérait.
A la publication de l’information, ces cinq sportifs de haut niveau (heureusement restés encore anonymes au moment de la publication des premiers articles) étaient encore présents, avec les autres membres de l’équipe nationale de la discipline (23 coureurs), sur le lieu du stage de préparation organisé à l’étranger (en Espagne) en vue de la participation aux championnats du monde (17 au 24 septembre en Norvège), aux championnats arabes de la discipline (du 18 au 24 octobre) puis au Tour d’Algérie « prévu juste après le championnat arabe du Maroc, sauf imprévu, car il pourrait être reporté de quelques  jours », dixit le président de la fédération.
Selon d’autres indiscrétions parues dans la presse nationale (« Le Temps d’Algérie » du 14 septembre), les prélèvements auraient été effectués le 21 juillet 2017 lors d’une épreuve cycliste nationale s’étant disputée à Batna.
 Nous savons, depuis les déclarations du docteur Mekacher, président de la CNAD, que le cyclisme est une discipline sportive qui, à l’instar de l’athlétisme, est particulièrement et prioritairement suivie par la CNAD. Nous ajouterons également que le dopage impacte fortement la discipline au niveau international ce qui lui vaut une attention soutenue de la part de la fédération internationale et de l’AMA.
Par ailleurs, l’histoire récente du dopage dans les milieux cyclistes relate qu’en 2013 des coureurs cyclistes s’étaient plaints de soigneurs qui les auraient obligés à utiliser de l’EPO. Aux côtés de cette information incertaine à plus d’un titre, nous savons qu’au printemps 2015, un champion cycliste algérien (Hichem Chaâbane) avait été impliqué à deux reprises, à quelques jours d’intervalles, dans l’utilisation de deux produits distincts, repérés dans deux villes différentes (Annaba et Constantine) de cet Est algérien qui manifeste à nouveau sa présence dans la détection de résultats anormaux.
Etrangement, tous les cas de dopage (à l’exception du lutteur Oukali et Messad contrôlés positivement à Alger) décelés en Algérie (en dehors du football qui selon le président de la CNAD occupe une place particulière aussi bien par le nombre de contrôles effectués, que par la gestion autonome du phénomène et les moyens mis en œuvre  ainsi que par le nombre de cas positifs enregistrés) l’ont été loin de la capitale.

En cette année-là, riche en nombre de suspension (le cycliste avait été précédé par le lutteur Oukali et suivi par Samira Messad), le cyclisme avait été (sur le plan statistiques) largement dépassé par l’athlétisme qui creusa encore l’écart les années suivantes (2017) avec la divulgation des cas Samira Messad et Souad Aït Salem (en cours de traitement) et la propagation de nombreuses suspicions dont nous supputons qu’il s’agit très vraisemblablement d’entorses à la règle de confidentialité. Des suspicions que l’on peut intellectuellement relier à des AUT post-validées.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire