La première période d’enregistrement des licences définie par les
dispositions réglementaires de la Faf a débuté le 01 Juin 2015 et s’achèvera le
30 Juillet. Dans le jargon administrativo-juridique qui a cours au sein de l’enceinte
aujourd’hui perturbée de la FIFA, et par conséquent et en cascades, au niveau de
toutes les instances sportives continentales et nationales que sont les membres
de la Fifa dont, cela va de soit, de la fédération algérienne, la FAF, cette
période d’enregistrement est le « mercato estival ». Pendant cette
période de deux mois, les relations entre les clubs professionnels et les
joueurs connaissent et connaitront des changements qui l’on nommera par des
concepts utilisés souvent à tort et à travers : les transferts (prêts,
consécutifs à un triple accord : club cédant, joueur, club accueillant),
les libérations (rupture du contrat à l’instigation du club), les démissions
(rupture du contrat initiée par le joueur) et, pour compenser ces différentes
formules de départs, les recrutements.
Ce sont ces modifications qui pendant encore un mois et demi (dont un
mois de Ramadhan) vont tenir en alerte les joueurs, les entraineurs, les
dirigeants de clubs et mettre en émoi les supporters et bien sur les
journalistes qui avidement répercuteront toutes les informations possibles et
imaginables. Beaucoup de choses seront dites, distillées au compte goutte. Des
opérations d’intox, de manipulation auront lieu comme chaque année en cette
même période. Des ballons sondes seront lancés.
Une très grande opération de communication dans notre pays aura lieu
agrémentant les longues soirées d’après f’tour sur la base des ₺infos₺ publiées par les titres de la presse sportive. Dans les
milieux sportifs, footballistiques essentiellement, il faudra bien
« occuper le temps ». Les agents de joueurs tenteront de placer leurs
joueurs, les dirigeants voudront se libérer des joueurs indésirables et recruter
les prétendues perles du football local. Des agents proposeront des binationaux
formés dans les centres et les clubs du foot français dont le rapport salaires /qualité
est, semble-t-il, bien plus intéressant que celui des joueurs ₺formés₺ par les clubs algériens. Pour des salaires abordables (autour
du million de dinars, quelques 10 000 euros) et quelques avantages
(logements, billets d’avion), ils sont, en ce moment, recherchés à la lumière
de la bougie. Une explication peut être trop simpliste à la vague d’annonces
faites…. au foot pro algérien.
La gestion de ces recrutements de franco-algériens n’est pourtant pas
une sinécure pour les dirigeants des clubs sportifs prétendument professionnels.
On se demande encore et toujours, pourquoi les dirigeants des clubs de l’élite
se tournent et se tourneront à nouveau vers ces joueurs difficiles à contrôler,
à maitriser, à gérer, incompatibles avec le formatage de la gestion des clubs à
l’algérienne, une gestion approximative, aléatoire, se voulant professionnelle
dans un fonctionnement régi par l’informel. Pourquoi avoir recours à des
joueurs qui, malheureusement, très rarement réussiront leur adaptation à cet
environnement….volatil et repartiront rapidement de là où ils été venus.
Il est vrai aussi que ceux qui surmonteront ce handicap initial (qui
n’est pas imputable aux qualités techniques et physiques des joueurs)
réussissent de belles carrières (Lemouchia, Si Mohamed Cédric, Khedairia,
Zerdab, Yachir, etc.) passant des clubs des championnats français dit ₺National₺ ou ₺CFA₺, le niveau de la pré-élite du foot français à la Ligue 1
algérienne et à l’EN.
Ce qui est surprenant, mais on n’y pense pas trop, c’est que de plus
en plus les clubs, qui se tournaient auparavant vers le recrutement de joueurs
de champ prospectent, aujourd’hui parmi les gardiens de buts. Une option
incompréhensible jusqu’à ce que les dispositions réglementaires de la FAF
fournissent une explication plausible. Le recrutement des gardiens de buts
étrangers n’est pas autorisé. Alors autant ₺piocher₺
dans le vivier du foot français.
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