La saison 2014-2015 du championnat de Ligue 1 n’est pas encore
terminée. Elle le sera après que les clubs professionnels qui la constituent auront achevé la prochaine
journée tandis que ceux émargeant à la Ligue 2 ont achevé leurs parcours du
combattant et connaissent ceux qui vont accéder en Ligue 1 et ceux relégués en
Division nationale amateur, le premier niveau de l’élite des clubs amateurs.
Eux aussi attendent l’ouverture du mercato qui débutera juste après la clôture
de la saison.
Comme chaque année, à pareille époque, ils annoncent l’installation
des commissions de recrutement qui vont s’atteler à prendre contact, négocier
les conditions de recrutement des joueurs qui prendront part à la prochaine
édition du championnat. Un rituel bien réglé comme le sont ceux (les rituels)
des festivités religieuses qui s’achève, dans le cas où le procès est mené à
son terme par la signature du contrat qui liera les deux parties pour une durée
déterminée n’excédant que très rarement deux années.
Alors donc que ces commissions préparatoires se mettent
progressivement en place, des informations sont publiées par la presse faisant
état de contacts déjà entrepris, de contrats à signer dans les jours à venir.
Tout comme y trouve des polémiques entre dirigeants de clubs qui n’auraient pas
lieu d’être….si chacun faisait son boulot correctement. Si on ne voulait pas déstabiliser l’autre
(dirigeant), lui nuire et……occuper encore un peu de place dans les colonnes de
journaux qui n’en demandent pas tant mais sautent sur l’opportunité de remplir
les espaces.
Nous dirons, en accompagnant favorablement leurs pratiques délirantes,
que tous les moyens sont bons pour renforcer les capacités de son équipe et
réduire celles des autres. En fait, ceci est le fondement basique de leurs
structures mentales. L’intérêt premier du club n’est pas pris en considération.
Le « projet sportif » dont on nous rabâche à tout instant les
oreilles est une belle expression qui fait bien dans les « discours
électoraux » des dirigeants en quête de notoriété marquée par une place
dans le bureau du CSA ou, s’il en a les moyens (financiers s’entend), dans
l’assemblée générale des actionnaires. La
preuve en est donnée par le nombre de joueurs libérés et celui de joueurs à
recruter. Il est quasiment le même.
Le « projet sportif » est confondu avec les ambitions
sportives : titre, places africaines, maintien. Une ambition aisée à la
réalisation lorsque l’on dispose des milliards à dépenser à l’instant et non
dans un projet (un investissement) à moyen et/ou à long terme. On ne peut être
le Barça et sa Massia , l’Athlético et sa Mestalla ou encore le Réal
et sa Castilla. Une école de football certes, avec des installations sportives
pour se préparer chez soi mais aussi et surtout une philosophie, une approche
du jeu qui donne son identité à son équipe première, celle qui dispute le titre
de la Liga ou la Ligue des Champions d’Europe. Une pratique qui possède son nom
et identifie sans erreur l’équipe. Les grandes stars (Messi, Ronaldo et
Cristiano Ronaldo, Neymar, Benzema, Zidane, Figo, etc.) ne dont (n’ont été) là
que pour renforcer cette identité forgée dans la douleur du centre
d’entrainement autour d’un Xavi, d’Iniesta, de Casillas et tant d’autres
(brillants ou humbles) porteurs de cette marque de fabrique qui les accompagne
pendant toute leurs carrières durant sur trois ou quatre contrats de quatre à
cinq ans, constamment renouvelés. Ces « piliers du clubs », eternels
malgré les critiques quelquefois virulentes des supporters, sont en symbiose
avec les recrues qui elles aussi s’installent à demeure avec des contrats
prolongés avant expiration. Au point que ces grands joueurs, lorsqu’ils tirent
leur révérence en fin de carrière professionnelle ne comptent que trois ou
quatre clubs, y compris le club formateur.
Chez nous, l’amateurisme règne en maître pendant cette période. Les
agents de joueurs font la loi. Ils font et défont les équipes au gré des
alliances et des accords passés avec les dirigeants de clubs. Tout comme ils
influencent la médiatisation de leurs poulains qui se sentent pousser des ailes
au pied alors qu’ils arrivent à peine à pousser le ballon dans le sens qui
convient. Il ne reste plus aux dirigeants qu’à éplucher des CV.
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