Lorsque se présente une
situation de résultat d’analyse anormal, le président du comité de discipline
antidopage désigne trois membres du comité (de discipline) dont chacun
d’eux représente un des « corps »
constitutifs de la commission de discipline,
à savoir un juriste, un médecin
ou pharmacien et un ancien sportif chargés de
procéder à l’audition et à la décision de l’affaire.
Ceci étant, nous
devons convenir que le comité d’audition et de décision ayant entendu Samira Messad, se réunit, selon
toute vraisemblance, pour la seconde fois depuis sa désignation afin de statuer sur le cas d’un
sportif présentant un résultat anormal. Le numéro d’enregistrement nous
renseigne à ce sujet : décision n°02.
Une anomalie (vénielle
mais démonstratrice aussi et malheureusement de la légèreté qui règne dans les
organismes de lutte contre le dopage et du peu de considération accordée à une
charge contraignante et répressive, à forte charge émotionnelle de surcroit) portant sur la forme de la décision rendue
par le comité d’audition et de décision (indication d’une copie adressée à la « fédération
algérienne de cyclisme » au lieu de la « fédération
algérienne d’athlétisme ») situe sur le plan chronologique cette
décision. Elle semble indiquer que le sportif
entendu par la CNAD, depuis la désignation du comité de discipline,
avant l’audition de Samira Messad, a été un coureur cycliste.
Une seconde anomalie
potentielle peut être entrevue. En se basant uniquement sur le nombre de
suspensions prononcé avant que le comité d’audition et de décision ne prononce
sa sentence sur le cas Messad, il s’agit au moins du troisième cas examiné par
la commission de discipline.
Il est fait abstraction
du cas des deux autres athlètes ayant présenté des résultats d’analyses
anormaux lors de ces mêmes championnats d’Algérie d’athlétisme Open examinés par
ce comité de discipline. Deux cas (sur lesquels nous reviendrons plus tard) que
nous devons considérés (en l’absence d’informations plus précises) comme ayant
été enregistrés chronologiquement après celui de Samira Messad. Une autre explication
rationnelle pourrait aussi être fournie, tel que permis par la composition du
comité de discipline, par l’existence d’au moins deux autres comités d’audition
et de décision. L’un des deux autres comités d’audition aurait eu à traiter le premier
cas, celui du lutteur Oukali.
L’année
2015 a été prolifique en cas de dopage avérés, en résultats d’analyse anormaux.
Avant que ne se présente le cas Samira Messad, il y eut celui du lutteur Oukali
suivi, peu de temps après, par le cas du
coureur cycliste Hicham Chaâbane.
Celui-ci
était alors considéré comme l’une des valeurs montantes du cyclisme algérien.
En cette année 2015, il fut vainqueur (avant d’être déchu de sa victoire) du
Grand Tour d’Algérie Cycliste (GTAC) 2015.
Après
Samira Messad (et les deux autres athlètes), une demi-douzaine de footballeurs
dont trois furent suspendus au niveau mondial par la FIFA (Youcef
Belaili, Rafik Boussaid et Kheireddine Merzougui) pour "violation
des règles antidopage"
Quelques jours après Samira Messad, partir du mois de septembre
2015, Mohamed Youcef Belaïli (USM Alger) et Rafik Boussaid (RC Arbaâ) avaient
été suspendus par la FAF de toute activité liée au football pour une durée de
quatre ans, après avoir été contrôlés positifs à la cocaïne.
La même sanction (4 années de suspension) avait été prononcée à
l'encontre de Kheireddine Merzougui MC Alger), contrôlé positif à la
methylhexaneamine en janvier 2016.
Hicham Chaâbane avait
été contrôlé positif par la CNAD à deux substances interdites (l'érythropoïétine
(EPO) et la méthylprédnisolone) à la suite de deux contrôles opérés dans l’Est
du pays, respectivement à Constantine et à Annaba, les 24 et 28 mars lors du
GTAC-2015.
A cette époque-là
(celle où Hicham Chaâbane présenta ses deux résultats d’analyse anormaux) des
rumeurs insistantes indiquèrent qu’Amar Bouras - cumulant les fonctions au sein
de la fédération d’athlétisme (président de la FAA, entraîneur), du comité
olympique (premier vice-président jusqu’à sa démission à l’automne 2016 suite à
la traduction devant la commission de discipline du COA de Rachid Fezouine,
président de la fédération algérienne de cyclisme) et de la fédération de
cyclisme (il aurait été le conseiller du président Fezouine) - était également le
manager de l’équipe à laquelle appartenait Chaâbane. La CNAD infligea une
suspension de quatre années à Oukali et Chaâbane.
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