jeudi 29 septembre 2016

Polémiques (22), La bivalence idéologique du Mouloudia


Les deux groupes (le "groupe fédéral" et le "groupe Mouloudia") vivent un antagonisme déclaré depuis le début des années 1990, depuis que les textes ont consacré la notion d’excellence. On ne soulignera jamais assez qu’il (l’antagonisme) était en gestation bien avant.
Les deux groupes n’étaient pas totalement étanches. Si l’on devait fouiller soigneusement dans ce clivage, on s’aperçoit qu’il porte essentiellement sur deux filières (les courses de fond et de demi-fond, d’une part et les épreuves combinées). On en revient à notre fameux trio : Bouras, Mahour Bacha, Brahmia. Dans les autres, une sorte de gentleman-agreement semblait marquer les relations entre les deux parties et on ne pourra pas affirmer péremptoirement qu’il régnait un climat de tension entre les entraîneurs nationaux et les entraîneurs du Mouloudia des autres filières. Ce sont ces 3 personnes, ces 3 entraîneurs qui ont cristallisé la perpétuelle polémique. L’élite nationale dans ces deux filières était regroupée au Mouloudia qui ne voulait pas se laisser dépouiller.
Ainsi que nous l’avons rapporté au sein Mouloudia, cette notion d’excellence était, avant même que ce nouveau mode de pensée soit mis sur le devant de la scène sportive par la législation sportive, le fondement de l’idéologie, du mode de fonctionnement du club. Le background du Mouloudia, sa tutelle administrative, la Sonatrach évoluait dès sa création dans un double univers. Celui de la législation algérienne qui en avait fait une entreprise gigantesque à caractère socialiste et celui des mécanismes internationaux à caractère libéral des marchés des hydrocarbures. Le Mouloudia ne pouvait échapper à cette bivalence idéologique.
"Filiale" avant l’heure (avant que l’expression ne soit juridiquement consacrée dans le discours juridico-sportif du début de la présente décennie) de la puissante compagnie pétrolière, véritable Etat dans l’Etat (comme le Mouloudia a été une fédération dans la fédération) le Mouloudia se devait de faire honneur à l’entreprise, être le premier partout, dans toutes les disciplines sportives.  Pour cela, toutes les ressources ont été mises à l’œuvre à la fois par la compagnie et par le club pour réaliser le challenge. Tous les efforts tendaient vers cet objectif.
Il ne pouvait y avoir qu’antagonisme dans la rencontre de deux univers complétement différents, fonctionnant selon des mécanismes inconciliables. D’une part, la fédération, prolongement de l’Etat, gérée par des commis de l’Etat, mise dans l’obligation d’appliquer les procédures administratives et de comptabilité publique dont les lourdeurs sont si présentes dans l’esprit de chacun qu’il n’est pas nécessaire de décrire l’univers kafkaïen de la Bureaucratie. D’autre part, un club rattaché à une entreprise économique publique, régie certes par la législation nationale mais bénéficiant de quelques facilitations autorisées dont celle, qui n’est pas l’une des moindres, de n’être pas constamment dans l’attente de l’autorisation administrative d’un tiers.
Pour simplifier, la fédération est gérée selon les règles administratives tandis que le Mouloudia l’est selon celle d’une entreprise. Pour cependant lever une équivoque, nous dirons que le cadre général du fonctionnement de ces entités est quasiment identique mais que l’état d’esprit présente des différences nettes.
Grand club, le Mouloudia dispose d’une aisance financière qui est sans commune mesure avec les ressources financières de la FAA qui sera soulagée  lorsque la préparation des athlètes représentatifs sera prise en charge par l’Etat. Toutefois, cette prise en charge sera handicapée par la lourdeur des procédures.

Nous devons convenir de l’aridité de nos explications. Nous remarquerons que, en tant que prolongement du MJS, la fédération a su convenablement jouer son rôle tant qu’il s’agissait d’activités ayant lieu sur le territoire national où le règlement des prestations de service pouvait être retardé.

mercredi 28 septembre 2016

Polémiques (21), Pathologie de la compétence

Les mythes de l’athlétisme algérien (nous restreignons sciemment notre réflexion à seulement ceux qui sont impliqués dans la polémique actuelle) consacrent trois entraîneurs : Ahmed Mahour Bacha, Amar Bouras, représentatifs de la politique fédérale telle que définie par Saïd Lounnas, d’une part et Amar Brahmia dont nous dirons qu’il fut à la tête de file, le leader d’un groupe d’entraîneurs constituant l’ossature du Mouloudia, d’autre part. Tous les autres entraîneurs (sans exception y compris ceux qui participent à leurs réussites médiatiques) sont relégués dans leurs ombres. Amar Brahmia, sous le couvert du groupe d’athlètes du Mouloudia qu’il a managé, n’a pas permis (il faut malheureusement le constater) la pleine reconnaissance sociale des techniciens du club.
Le premier, et certainement le plus connu, à avoir subi ce sort (désagréable et à la limite désobligeant) a été Abderrahmane Morceli dont le rôle auprès de son champion de frère (Noureddine) n’est pas réellement explicité. C’est ici la confusion des statuts et des affectations qui est (en partie, du moins pour ce cas) la cause de l’amnésie. Abderrahmane étant perçu sous les couleurs de l’ASSN alors que Noureddine (à partir de 1990-1991) et Brahmia étaient au MPA. Mais, les trois se retrouvaient dans le « groupe Brahmia », une association d’intérêts sans statut juridique défini.
Ahmed Mahour Bacha (qui a le chic d’appuyer là où ça peut faire mal) a rappelé dernièrement le souci protocolaire occasionné en 1991 lors de la remise des récompenses octroyées par l’Etat aux entraîneurs des athlètes médaillés (et finalistes) des championnats du monde de Tokyo : Bouras (Boulmerka et Brahmi), Mahour Bacha (Azzizi). Quant à l’entraîneur de Morceli, il aurait fallu choisir entre Brahmia, Abderrahmane Morceli ou Ted Banks, l’entraîneur de Noureddine au Riverside Collège. Au-delà de l’éthique (remettre à qui de droit ce à quoi il a droit) ne cherchons pas trop (comme on dit dans les milieux populaires et dans la langue qui y a cours) d’où venait "la piqure" qui mit en ébullition le ministère de la jeunesse et des sports.
Le "groupe fédéral ", n’est pas exempt de cette pathologie. Beaucoup de choses se racontent, à l’heure où le soleil s’estompe, sur le véritable niveau de compétence de Bouras qui n’aurait été qu’un entraîneur de paille. Comme nous le disions, ces cancans sont tenus sans doute pour entretenir la confusion qui est une spécialité avérée du milieu de l’athlétisme algérien.
Mahour Bacha n’est pas épargné. Il faut dire qu’avec sa manie (partagée par ses amis Facebook) d’être prolifique sur les réseaux sociaux, il donne (pour qui voudrait lui nuire) les bâtons pour le battre. Le cas Mohamed Hocine, encore frais dans les mémoires puisque datant des jeux olympiques de Rio, est sans doute présentement le plus significatif. Celui-ci fut d’abord l’entraîneur qui remplaça (dans des circonstances qui nous sont inconnues mais dont on serine qu’elles furent rocambolesques) Aït Amar (l’entraîneur qui mena la triple-sauteuse Baya Rahouli des petites catégories au niveau mondial) pour obtenir le statut d’entraîneur spécialiste des sauts et le label (attribué par la « cour du bureau fédéral ») d’expert.
Il est devenu par la suite, plus particulièrement ces dernières années, un entraîneur au profil difficilement cernable en évoluant (selon les situations médiatiques, les interlocuteurs et les intérêts des uns et des autres) entre les fonctions d’entraîneur de Larbi Bourraâda, entraîneur-adjoint ou assistant de l’entraîneur de Bourraâda et, cerise sur le gâteau, manager au sein de la fédération.
Cette fonction interchangeable à souhait et à volonté a été mise à profit, à de multiples reprises, depuis le début de l’année 2016.  La page Facebook officielle de la FAA s’est quelque fois mise de la partie pour souffler sur les braises et/ou entretenir la flamme qui détruit la discipline. A se demander si ce n’est pas l’indice d’une politique de la terre brûlée, une sorte d’ « après nous le Déluge », d’impossible retour à la situation ante.

Le "groupe fédéral" et le "groupe Mouloudia" ont aujourd’hui en commun une caractéristique commune, celle d’être formés de « diplômés » dont les anciens athlètes du club passés par les filières ITS et ISTS dans le cadre de l’insertion (conversion) professionnelle. Il n’empêche que lorsque les "bulles" fédérale et mouloudéenne se sont constituées, chacune repliée sur elle-même, le corps des entraîneurs du Mouloudia était hétéroclite mais doté d’un avantage appréciable, celui du développement personnel des techniciens par l’entremise d’un compagnonnage non formalisé, l’acquisition du savoir-faire par la présence des anciens et l’esprit club très vivace.

mardi 27 septembre 2016

Polémiques (20), La compétence à l’épreuve du terrain


Le phénomène de l’accaparement  d’athlètes tel qu’il a été pratiqué par le Mouloudia et les clubs de performance n’a pas été totalement nuisible. Nous serions même tentés d’écrire que, pour beaucoup d’athlètes, elle fut socialement bénéfique.
Pour les clubs et les entraîneurs qui participèrent à la formation de ces athlètes, elle fut négative et conduisit, par la    force des choses, à la disparition des clubs consécutivement à la dégradation de leurs situations financières étroitement dépendantes des subventions accordées par les autorités locales et dont la détermination s’appuyait, en grande partie, sur les résultats sportifs obtenus. Cette disparition des clubs, fondation de l’ensemble de la structure sportive, résulte également du désengagement et la démotivation des éducateurs sportifs en activité sur les terrains de sport. Une catégorie sociale dont nous dirons qu’elle comprend aussi bien des enseignants d’EPS, des entraineurs bénévoles  (une espèce en voie de disparition) que des techniciens  et des cadres du sport formés par les ITS et l’ISTS.
Dans la vision « élitiste » que nous a présenté Saïd Lounnas, au niveau de la cellule de base que sont les clubs, la rivalité entre les « bénévoles » (ceux qui ne sont pas liés par un lien de subordination direct avec le MJS et les DJS)  et les « professionnels » (les entraîneurs rémunérés par ce secteur ministériel) n’est pas aussi nette que ce que nous avons pu l’écrire jusqu’à maintenant. Nous pouvons même nous aventurer à dire qu’elle fut quasiment nulle. A l’exception bien sur des cas particuliers naissant de la rencontre d’énergumènes que l’on a pu trouver aussi bien chez les « qualifiés » que chez les « diplômés ».
Sur le terrain, le diplôme (quel qu’il soit) n’a pas sa place. Il est remisé dans un tiroir des administrations et ne sert qu’à définir un statut administratif et un niveau de rémunération. Ce qui compte le plus c’est le niveau de compétence de l’entraîneur. Une compétence qui se définit, quantitativement et surtout qualitativement, par « son » palmarès qui est en réalité (on a tendance à l’oublier souvent par facilité intellectuelle) la somme de ceux des athlètes qu’il a accompagnés au cours de sa carrière. Ces palmarès d’athlètes prenant la forme de titres et de performances conquis et/ou réalisés à différents niveaux de compétitions. Cette compétence est aussi la vitrine, la transcription discursive, qu’il a su se construire (ou qu’on lui a construite) à partir d’un seul résultat exceptionnel.
On nous reprochera bien évidemment la comparaison qu’à nouveau nous faisons malgré nous entre Abboud Labed et Amar Bouras. Cette comparaison illustre justement la situation décrite précédemment où la structure fédérale n’a pas valorisé les nombreux titres et records nationaux de l’un, obtenus et réalisés (avec les moyens trop souvent dérisoires dont dispose un entraîneur du pays profond à classer parmi les entraîneurs « qualifiés") par une multitude d’athlètes pendant toute une carrière et les titres et records d’une athlète (exceptionnelle à tous points de vue) pendant une période relativement brève par un entraîneur "diplômé", de surcroit considéré comme le leader de l’excellence. A juste raison, on devrait s’interroger sur ce que cette même athlète (Hassiba Boulmerka) aurait pu fournir comme satisfactions avec son premier entraîneur si la fédération lui avait procuré les moyens qui ont été mis à la disposition du second. La réponse ne sera pas connue puisque l’on ne peut réécrire l’histoire.
C’est aussi la même question que nous devons nous poser au sujet de Toufik Makhloufi dont l’entraîneur (Ali Redjimi, un "diplômé" de l’ITS) est félicité par l’entraîneur français (Philippe Dupont) pour son travail préliminaire et lui reconnait une certaine compétence pour avoir amené à 3.30 au 1 500 mètres l’athlète qui lui a été confié par le biais d’une convention avec la fédération. A la fin de l’année 2014, ce même entraîneur (Ali Redjimi), sous une fédération dirigée par Amar Bouras, aurait été écarté par l’administration sportive algérienne (FAA ou MJS) de l’encadrement d’un stage programmé à l’étranger (Etats Unis) de son protégé (revenu provisoirement dans son giron) pour ne pas détenir les titres requis. A ce moment-là, Makhloufi était en quête d’un entraîneur après avoir quitté successivement Amar Brahmia (printemps 2012) et Aden Jama (automne 2014). Makhloufi est parti seul, sur ses propres fonds, accompagné par un kiné et deux sparring-partners qui ne purent achever le stage. Un cadre de la fédération, plus exactement le DTN (que les instances voulaient imposer à tout prix)  fut ensuite dépêcher pour transporter les fonds finalement décaissés  et contrôler l’usage qui en était fait. Conservons ce fait dans un coin de notre mémoire.

Deux exemples d’une situation où des entraîneurs de talents se sont vus couper les ailes, ont été empêchés de donner leur pleine mesure, de mettre en valeurs leurs compétences, pour permettre à des Icare de s’envoler vers le firmament de la gloire. Combien d’autres pouvons-nous en recenser ?

lundi 26 septembre 2016

Polémiques (19), Le Mouloudia de la transition


La captation d’athlètes par le Mouloudia d’Alger (essentiellement dans la seconde partie des années 80 et le début des années 90) a été facilitée par les facteurs sociaux de l’époque. Quelques entraîneurs d’Annaba (ceux qui furent dans le staff de Prosider plus particulièrement) s’en souviennent avec une sensation d’amertume, d’autres avec un goût prononcé d’inachevé. Vingt-cinq ans après, la polémique à propos de jeux olympiques de Rio aidant, certains (dont quelques-uns ont pris la voie de l’exil) n’ont pas manqué de le rappeler dans des commentaires publiés sur des sites d’informations générales.

Nous noterons ici que, le phénomène de la captation étant ce qu’il est (avec tous les avantages et les inconvénients que nous avons déjà signalé et bien d’autres), le Mouloudia d’Alger a fait œuvre d’utilité publique en permettant à beaucoup d’athlètes de persévérer (à l’abri des regards indiscrets) dans la pratique sportive d’un certain niveau. Le Mouloudia était devenu l’antichambre des équipes nationales quand elle n’était pas l’équipe nationale. Cela nous l’avons déjà écrit.

N’oublions pas qu’en ce temps-là, la vision du sport n’était pas celle que nous en avons aujourd’hui, que la culture du running ne faisait pas partie de la société et que, passé un certain âge, le sportif était un être…… anormal. La réalisation sociale par le sport n’était pas encore intégrée dans les esprits. Elle le sera par une voie perverse lorsque le salaire des footballeurs dépassera des milliers de fois celui des métiers de prestige socialement marqué (médecins, pharmaciens, avocats, ingénieurs). Le regard de la société a alors changé.

Jusqu’au début de la décennie 1990, les relations entre les clubs de l’intérieur du pays et le Mouloudia d’Alger étaient plutôt tendues. Le club algérois étant celui qui pouvait prétendre (par sa puissance financière) à l’excellence, beaucoup ont fait contre mauvaise fortune bon cœur ont accepté de se faire dépouiller des athlètes qui auraient pu permettre une amélioration de leur ranking national et du montant des subventions locales déterminées justement par ce ranking institué comme critère. D’autres se sont engagés (avec les moyens du bord) dans des challenges dont l’objectif premier était de faire mordre la poussière au dragon de l’athlétisme algérien.  Beaucoup d’entraîneurs et de dirigeants ont critiqué le Mouloudia mais autant (si ce n’est les mêmes) sollicitaient le club.

Au tournant de la décennie 90, la donne a complétement changé. La fédération (voir la contribution de Saïd Lounnas) a modifié les règles du jeu, l’organisation antérieure. En se voulant détentrice de ce concept d’ « excellence » nouvellement apparue comme un leitmotiv dans le discours économique et sportif, s’est érigée en rivale directe du Mouloudia sans avoir les moyens de sa politique, sans que cela ne soit sa mission première.

Dans la catégorisation de Saïd Lounnas, le Mouloudia d’Alger (nous évoquons ici le Mouloudia dont le lien avec Brahmia est évident alors que la problématique vaut pour les grands clubs algérois en tête de la classification nationale) appartenait indubitablement à la base de l’organisation athlétique, celle des clubs et des ligues chargés d’approvisionner le « club  FAA » en talents dégrossis à mettre à la disposition d’entraîneurs n’ayant pas fait leurs preuves.

Les lecteurs des bilans nationaux se limitant à ce fameux « Top 10 » auront remarqué certainement l’apparition d’un sigle curieux faisant apparaitre la fédération (ou une ligue) comme structure d’appartenance de l’athlète. Nous reconnaissons ici que, pour ce cas particulier, nous avons une vision passéiste et que nous sommes restés à la notion d’ « athlète individuel » indiquant, il y a des décennies, que l’athlète - n’étant pas affilié à la fédération via l’appartenance à un club - se faisait établir une licence par sa ligue de rattachement et qui, par obligation réglementaire, lors d’une compétition, devait porter un maillot noir. Le comble est que les « mutations » d’athlètes ne répondent pas aux règles qui, décidées par la fédération, s’appliquent aux ligues et aux clubs mais pas à elle. L’accord du club quitté n’est pas dans ce type de situation indispensable.

Le Mouloudia a été, quoiqu’on puisse prétendre aujourd’hui, dans un contexte précis, un vecteur du développement sportif et social. Le Mouloudia (via le parrainage de Sonatrach) apportait un plus à des athlètes issus de milieux le plus souvent démunis et dont l’avenir social était fortement bouché.  


Structure de gestion de l’athlétisme sur l’ensemble du territoire national, la fédération s’est donc mise sur le même plan que les clubs. Avec un statut et surtout un budget de fonctionnement insuffisant pour la bonne marche de ses ambitieux projets sportifs. 

dimanche 25 septembre 2016

Polémiques (18), Brahmia et la captation d’athlètes

Pendant les années 80, les responsables locaux de l’athlétisme étaient pris entre deux feux. Le premier était l’expression d’un sentiment de satisfaction consécutif à la réussite sportive et sociale de leurs poulains et un sentiment de frustration (et quelque fois même de colère à peine retenue) né du peu de reconnaissance qui leur était accordée.

La cécité ne doit pas nous envahir. Les efforts de tous avaient porté leurs fruits et permis l’émergence de pôles de  développement régionaux, qui ne disaient pas leurs noms, au niveau des chefs-lieux de région ou de wilayas. Ces fameux pôles qu’après un quart de siècle de destruction certains voudraient relancer.

Amar Brahmia, plus que les autres DTS des grands clubs algérois de l’époque (Khaled Aït Idir à la DNC Alger puis à l’OCA ou Abdenour Belkheir au CR Belcourt), était l’objet de vives critiques. Sans doute parce qu’il s’accaparait essentiellement des coureurs de demi-fond tandis que les autres clubs étaient plutôt portés vers les lancers et les sauts nécessitant des moyens financiers et logistiques que les clubs de l’intérieur du pays ne pouvaient offrir aux athlètes.

C’est du côté d’Annaba (ville et région à laquelle il s’identifiait), de Batna (où œuvrait alors Pyotr Bolotnikov, médaillé d’or du 10 000 mètres des jeux olympiques de Rome 1960) et de Sétif qu’Amar Brahmia avait mauvaise presse. Il était le représentant, le symbole de la « captation d’athlètes », celui qui était dénigré en permanence. Il est à noter que ce phénomène est apparu avec acuité dès le début des années 80, Brahmia était encore athlète et comptait parmi les meilleurs coureurs algériens de demi-fond.

Les plus anciens de nos lecteurs le situerons dans un contexte de transition sociale, économique et politique, celle d’une pérestroïka à l’algérienne menée au pas de charge par le président Chadli et son premier ministre Abdelhamid Brahimi (« Brahimi la science »). Une politique de désengagement de l’Etat qui conduira, après les événements d’Octobre 1988, au multipartisme et à la libéralisation de l’économie via les organismes de gestion des « capitaux marchands de l’Etat ». Cette nouvelle perspective idéologique vise, nous reprendrons ici les propos de Saïd Lounnas pour ce qui concerne la politique sportive, « l’atteinte de l’excellence et du haut niveau », en un mot la performance et la rentabilité.

Le cadre juridique et réglementaire (« La Réforme sportive ») du système national sportif s’appuyait sur un financement par l’Etat et les sociétés nationales qui se transformeront en entreprises publiques socialistes (nationales et locales). Les conglomérats industriels étant progressivement démantelés et les entreprises locales (conduites à la dissolution) au nom du principe nodal du « recentrage sur le corps de métiers », délaissent les activités non essentielles à leurs fonctionnements (transport, restauration confiées à des entreprises sous-traitantes issues de la restructuration des entreprises-mères). Le financement du sport et des associations sportives fit partie des premières cibles.

Dans un contexte de diminution de ressources financières, les sociétés nationales ont, lentement mais inéluctablement, cessé de prendre en charge les associations périphériques, celles de l’intérieur du pays, conservant dans leurs « patrimoines sportifs» les associations de la capitale. La Sonatrach (la société nationale pétrolière) elle-même lâchera (en gardant bien évidemment le foot-roi) les sections d’athlétisme (et les autres disciplines dites mineures) créées au niveau des pôles régionaux (Mouloudia d’Oran, Entente de Sétif).

La course a été pendant très longtemps (malgré l’ouverture vers les disciplines techniques) l’essence même de l’athlétisme algérien. Pour l’Est algérien, quatre villes (les chefs-lieux des départements à l’Indépendance : Constantine, Batna, Annaba et Sétif) en étaient la vitrine. Pour des considérations sociologiques, Batna et Sétif ont alimenté les corps constitués : Batna et les Aurès se dirigeant vers l’armée (EMEPS) et Sétif vers la police nationale (ASSN). Nous avons simplifié à outrance les flux sportifs qui reflètent cependant une tendance.  Annaba, par un curieux hasard, avait les yeux dirigés vers le Mouloudia qui en son sein comportait de nombreux cadres originaires de cette région (le département d’Annaba au recouvrement de la souveraineté nationale) qui comprend les wilayas de Tarf, Souk Ahras et Guelma.

Le retrait des sociétés nationales a entraîné la régression de la prise en charge. Annaba qui nous intéresse aujourd’hui, avec l’arrivée d’Amar Brahmia dans l’association sportive de la compagnie pétrolière, est devenue le terrain de chasse du Mouloudia. Pourtant, Annaba, avec le gigantesque complexe sidérurgique d’El Hadjar, arrivait à former de beaux bataillons d’athlètes qui, ayant atteint le niveau national, quittaient le SR Annaba puis ensuite Prosider Annaba.  


samedi 24 septembre 2016

Polémiques (17), L’athlétisme à deux collèges

Lounnas nous explique que « le système national des compétitions comme les ligues et clubs avaient pour principales missions la détection et la confirmation de jeunes talents » et qu’avec la nouvelle approche (celle tendant vers  l’excellence, et le haut niveau) la prise en charge des talents est réservée aux cadres de haut niveau formés par l’ISTS et les ITS.

Nous ne croyons pas dénaturer cette idée en affirmant que le mouvement sportif est séparé distinctement en deux catégories organisationnelles avec à la base de la pyramide, les  clubs et les ligues  effectuant le « travail de base » (celui du dégrossissage) d’une part, et au sommet, la fédération recueillant les meilleurs athlètes du pays, quasiment prêts à entrer dans l’arène internationale, les offrant (sur un plateau) aux caciques du système afin qu’ils puissent capter les honneurs et les dividendes.

Sans y prendre garde, nous sommes revenus, par la voix de notre ami Lounnas en personne, à la fameuse et vieille distinction entre les « empiriques » et les « scientifiques », entre  les «  qualifiés » et les « diplômés ». Sauf que, dans les clubs et les ligues, on trouve des diplômés de l’ITS et de l’ISTS. On en a donc fait des cadres du sport intégrés dans une sorte de  deuxième collège et, qui plus est, mis dans l’incapacité de prétendre à l’excellence à laquelle chacun peut postuler.

Dans l’esprit de "nos amis", la répartition des tâches est ainsi clairement définie et de plus, toujours selon Lounnas, il y a lieu d’opérer une seconde séparation entre l’EPS et la pratique sportive de compétition. Ce qui prête aujourd’hui à dérision et à lamentations, c’est que l’exclusion (ou la mise à l’écart forcée) des enseignants d’EPS du mouvement sportif (dit civil) a conduit (avec d’autres facteurs sociaux aggravants) au dépérissement du sport scolaire et à la suppression de la passerelle qui existait (par la seule présence de ces enseignants, ces bénévoles ne coûtant pas un sou à l’administration sportive) entre le "sport scolaire" et le "sport civil".

Les cadres formés par le MJS (les techniciens supérieurs en sport et les conseillers en sport) en poste dans les clubs et les ligues n’ont malheureusement pas su suppléer au retrait des enseignants d’EPS et des bénévoles et investir la détection et la formation des talents. Ces deux corps (enseignants d’EPS et cadres du sport) se sont enfermés dans leurs catégories, dans leurs bulles, dans leurs champs d’interventions. Les uns dans les cours d’écoles en boom démographique et les autres sur leurs stades désertés.

On connait aujourd’hui le résultat de cette vision qui est encore enkystée dans les mentalités. Une 5ème place aux jeux olympiques est un exploit sportif!

Le concept d’excellence était partagé par certains clubs dont l’emblématique Mouloudia d’Alger qui eut, pendant longtemps, pour directeur technique sportif cet Amar Brahmia qui est devenu le président de la commission de la préparation olympique.
L’excellence a été non pas à l’origine du phénomène de la « captation d’athlètes » mais a permis son accentuation dans un cadre organisé, systématisé. Cette captation a eu pour pôle attractif essentiellement le club parrainé par la compagnie pétrolière et le passage obligé en a été pendant longtemps la fédération algérienne d’athlétisme. Comme nous avons eu à l’écrire, le Mouloudia d’Alger, grâce à la puissance financière et aux compétences managériales de Sonatrach, fut à la fois l’antichambre des équipes nationales et un complément de ces équipes nationales.
Nous sommes même tentés d’écrire que le Mouloudia et la FFA ont été complices, partenaires, associés dans cette pratique d’orientation des jeunes talents sportifs dont les effets furent quelquefois pervers.

Quand avons-nous connu et rencontré pour la première fois Amar Brahmia ? Nous ne serions le dire avec exactitude. De lui, nous n’avions que des échos plutôt négatifs de la part des entraîneurs et des dirigeants de clubs de l’Est algérien (Constantine, Annaba, Sétif, Batna) qui, dans les années 80, se rencontraient (au moins une fois par mois) au stade du 17 juin de Constantine, lors du week-end consacré à une compétition inédite en Algérie, le CRIC (challenge régional interclubs). Une compétition interclubs ouverte également aux individualités en mal de compétitions. Une rencontre sportive organisée en direction des clubs et des athlètes de la ligue régionale de Constantine qui s’était, au fil des années, élargie aux associations des ligues régionales de l’Est. Pour caricaturer, nous dirons que ce fut un « zonal » (un interrégional) mensuel qui dans toutes les épreuves atteignaient une dimension nationale.

jeudi 22 septembre 2016

Polémiques (16), La politique du "profitage"

Baghdadi Si Mohamed est considéré comme le père de la « Réforme sportive ». Nous devons entrevoir Saïd Lounnas comme celui du cadre juridique qui l’a supplanté (ou du moins d’en être l’un des concepteurs ou inspirateurs). Nous en avons donné un aperçu de ces cadres législatifs avec nos chroniques qui ont traité (très superficiellement) du mouvement sportif national. Le cadre conceptuel et idéologique mis en place en 1989-1990 a permis la transition entre le professionnalisme d’Etat et le professionnalisme tendant à se libéraliser, en phase avec les mutations politiques et économiques du pays.

Une certitude demeure, Saïd Lounnas a été le moteur de l’implantation de cette vision au niveau de la fédération d’athlétisme. Il a été le promoteur, le maitre d’œuvre  des résultats de Hassiba Boulmerka et Noureddine Morceli ( ?). Et à ce titre, il ne peut que défendre un système, une organisation qui perdure dans les esprits de ceux qui furent ses émules et d’être aux côtés de ses épigones momifiés dans une juridiction ayant évolué à plusieurs reprises depuis.

Pour Saïd Lounnas, Amar Bouras n’a pas spolié Abboud Labed. Nous voulons bien admettre un abus de langage de notre part. Pour faire plaisir à l’ami Saïd, nous remplaceront ce mot gênant et dérangeant, à plus d’un titre, qu’est "spoliation" par celui de "dépossession" ou nous utiliseront (compte tenu de la difficulté à employer le terme de "nationalisation" qui s’applique essentiellement à des biens mobiliers et immobiliers, la prise de possession de ces biens privés par l’Etat) celui de "fédéralisation" auquel nous donnerons (pour cette circonstance particulière) le sens d’appropriation par la fédération d’athlétisme de talents sportifs découverts, promus et développés par d’autres entraîneurs, par d’autres structures de niveau hiérarchique inférieur.

Nous observons que Saïd Lounnas (ou plus exactement l’être humain qui sommeille dans le technocrate) s’est laissé emporter en évoquant « une complicité de la FAA » alors que nous avons écrit qu’Amar Bouras (qui était sans résultats probants à ce moment de sa carrière d’entraîneur) s’est retrouvé à entrainer Hassiba Boulmerka (que sans y paraitre, Abboud Labed, enseignant d’EPS et entraineur du 3ème degré, en ne prenant pas en compte les titres africains et les résultats de des jeux olympiques de Séoul porteurs de subjectivité, a conduit, sur le plan chronométrique, à moins de 2.03 au 800 et de 4.08 au 1 500, sans les moyens que la fédération dirigée par Lounnas mettra à la disposition de Bouras) grâce à « sa place dans la mécanique fédérale qui s’esquissait alors autour des diplômés de l’ISTS. Des entraîneurs, comme on a bien daigné nous le rappeler, étaient formés pour le haut (le très haut) niveau de performance, la super-élite du mouvement sportif algérien ». Une discussion sur "complicité " n’apportant rien au débat, nous admettrons à nouveau qu’il s’agit d’un nouvel abus de langage. Sur ce plan, nous sommes prêts à toutes les concessions.

Il y a simplement que lorsque nous parlons de « mécanique fédérale », Lounnas parle de choix « tant en matière d'organisation que de prise en charge des talents » et poursuit en précisant que « ces choix étaient clairement orientés vers l'atteinte de l'excellence et le haut niveau ».

C’est ce haut niveau que Fethi Benachour (enseignant lui aussi mais en mathématiques) permettra à Réda Abdenouz d’atteindre. Les performances de Hassiba et de Réda (1.45.40 en 1991, vainqueur du 800 des jeux méditerranéens de 1991, finaliste du 800 m des jeux olympiques de Barcelone), dirigés par des entraîneurs n’ayant pas suivi les enseignements de l’ISTS, doivent faire pâlir d’envie 25 ans plus tard.

Il existait sans nul doute un potentiel chez ces deux entraîneurs de clubs qui n’a pas été développé afin de leur permettre de dépasser leurs capacités cognitives, de se réaliser socialement et de fournir aux citoyens de ce pays, avides de résultats probants, d’autres athlètes de la même dimension. Les résultats obtenus par leurs athlètes en sont la meilleure preuve.


Sans qu’il n’y prenne garde, Saïd Lounnas conforte notre opinion, celle contenue dans la phrase suivante qui sert à caractériser les diplômés de l’ISTS: « Une « caste » qui a siphonné la plus grosse partie des moyens mis à la disposition de la fédération ». Nous voulons bien reconnaitre à nouveau un usage abusif pour l’emploi de « caste » et nous nous étonnons de cette explication du schéma organisationnel, de la structuration de la FAA qui dit exactement la même chose sous une forme moins polémique. 

mercredi 21 septembre 2016

Polémiques (15), L’excellence vue par Lounnas

Saïd Lounnas, ancien DTN, ancien président de la FAA, ancien directeur central au MJS, nous a fait l’immense honneur d’apporter sa contribution - ayant pris la forme d’un commentaire à « Polémiques (5),La migration sportive » - à ces chroniques de la présente série qui tente de comprendre l’agitation des médias et des réseaux sociaux avant, pendant et après les épreuves d’athlétisme (une discipline dont le grand public, les médias et les pouvoirs publics attendaient beaucoup) figurant au programme des jeux olympique de Rio 2016.

Le texte de la contribution de Saïd Lounnas :

« Rien à redire sur la qualité de l'écriture d'un texte bien construit et réfléchi.
Pour autant, je ne partage pas cette vision manichéenne de l'histoire récente de sport et de l'Eps en Algérie
Les termes sont forts pour certains, voir abusifs et s'inscrivent même à contre sens de l'histoire mais il faudrait bien plus qu'un post sur Facebook pour épuiser le sujet. Toutefois je ne saurais laisser dire que Monsieur Bouras Ammar aurait spolié l'entraîneur de Boulmerka avec en sus la complicité de la FAA
La Faa avait fait des choix tant en matière d'organisation que de prise en charge des talents
Ces choix étaient clairement orientés vers l'atteinte de l'excellence et le haut niveau.
Dans cette vision, le système national des compétitions comme les ligues et clubs avaient pour principales missions la détection et la confirmation de jeunes talents
Cette approche s'inscrivait d'autant plus en rupture avec les pratiques antérieures qu'elle intégrait dans sa mise en œuvre la mobilisation d'un encadrement national de haut niveau formé sur les bancs des Instituts de formation nationaux tels que L'Ist et les Its.
Second point de rupture: il s'agissait de rompre la aussi avec une approche conceptuelle du sport qui posait comme postulat que le sport de haut niveau n'était qu'un sous-produit du sport de masse. A ce prix là pour faire dans la caricature, la Chine devrait depuis longtemps posséder les meilleurs cyclistes du monde. Il est aisé de constater que ce n'est toujours pas le cas
Pour conclure, j'assume totalement ces choix et ces orientations. Ils nous ont permis d'atteindre à l'excellence sportive ce qui était clairement le but que nous nous étions collectivement assigné en accord avec l'AG de la Faa (pour rappel 400 personnes et deux jours de travaux pléniers)
Enfin je ne saurai terminer sans remercier tous ceux qui ont pris part à la réalisation de ce programme, entraîneurs de clubs, dirigeants et officiels (au sens de juges et arbitres) ».

Le premier souvenir que nous avons de Saïd Lounnas se rapporte à une assemblée générale tenue au Centre familial de Ben Aknoun (fin 89-début 90) aux cours de laquelle deux des piliers (passés et présents) incontournables de l’athlétisme algérien (Ahmed Mahour Bacha et Kamel Benmissi) eurent des propos si passionnés, étaient si échauffés par leurs diatribes que nous avions vu le moment où ils sortiraient les couteaux ou les épées de leurs fourreaux pour porter le coup fatal à l’antagoniste.

La scène était si violente que nous avions cru que, pour notre première AG de la FAA, nous allions assister à un étripage à la sortie. Que nenni. Un peu plus tard, nous les retrouvâmes tous les deux, au Parc zoologique et des loisirs de Ben Aknoun, en train de se désaltérer, l’un assis en face de l’autre. Comme si rien ne s’était passé.

Saïd Lounnas est aussi passionné que le duo Mahour Bacha/Benmissi. Mais, il ne le laisse pas paraître. D’apparence glaciale, il est pourtant chaleureux (lorsqu’il laisse tomber le masque) sans être emporté par l’agitation qui marque la sphère athlétique. Saïd Lounnas est l’adversaire des excès. Il est la représentation, l’incarnation de l’Administrateur, rouage d’une Administration (celle d’antan) froide, rigide, conditionnée pour être au service du public, sans parti-pris, quelque fois même en totale déconnection de la réalité.

Nous avons eu la chance de rencontrer Saïd Lounnas et d’avoir pris part, au printemps 1990, lors de la première édition du Cross de la Jeunesse (Bouira), à une très longue et enrichissante discussion privée sur l’ « objectivité de l’information » au cours duquel il a milité pour un autre concept, celui de « neutralité ». Une notion qui, nous a-t-il semblé, expurge le discours de tous les éléments énonciatifs qui donnent vie et consistance à un article journalistique.

Rétrospectivement, nous sommes amenés à écrire que l’objectivité telle qu’appréhendée par Lounnas, la neutralité du discours s’inscrirait dans une accumulation de données brutes qui, comme un discours de l’ancien premier ministre, Ahmed Ouyahya, conduirait à la Vérité qui est celle de la  machine administrative ou celle que l’on trouve dans une dépêche de l’APS réduisant l’information journalistique à un seul genre d’écrit, le compte rendu. Une perception de l’information qui s’en tient à la première fonction des médias (informer) et l’ampute des autres dont celle ayant un lien avec les aspects pédagogique et cathartique. Une fonction qui est secondaire lorsqu’on lit un hebdo ou un blog.


Cette dualité entre l’écrit administratif (dans lequel Saïd Lounnas a atteint une certaine maîtrise) et un écrit à prétention journalistique, caractérisé par des termes « forts » et  « abusifs », exerçant une attraction sur le lecteur ennuyé, lassé par le premier, permet toutefois une tentative de tempérer une vision du sport national battu en brèche.

mardi 20 septembre 2016

Polémiques (14), Président de la FAC vs Président de la FAA

Avec « Polémiques (12) », nous avions l’intention de clôturer l’esquisse du « portrait » d’Amar Bouras. La chronique « Polémiques (13) » consacrée à l’ascendance possible de Mahour Bacha perçue à travers une vision ethnolinguistique, nous incite à poursuivre en établissant un contraste flagrant entre ces deux « leaders » de l’athlétisme algérien.

Mahour Bacha (malgré son arrogance, son complexe de supériorité, son esprit de domination à rattacher   éventuellement à son ascendance Kouloughli dépositaire du statut de strate sociale intermédiaire entre les puissances coloniales ottomane puis française d’une part et la population locale) présente un côté attachant celui, nous l’avons déjà écrit, qui en font un trublion, un rebelle, un guérilléro romantique sur le modèle d’ « El Commandante Che Guevara ». Avec une nette différence entre les deux.

Alors que Guevara était opposant au système américano-libéral en place sur l’ile du rhum et du tabac antérieurement à l’avènement du castrisme, Ahmed Mahour Bacha est en guerre avec les hommes qui font le système sportif algérien, qui sont plus exactement dans le système. Mahour Bacha n’est certainement pas en lutte avec le système sportif en lui-même. Celui qui est en place depuis 1990 dans lequel il se meut, depuis plus d’un quart de siècle, avec une aisance natatoire certaine. Cependant, Mahour Bacha a au moins un mérite que nul ne peut lui dénier, celui de se battre pour ses idéaux et ses intérêts.

Amar Bouras est à l’opposé de Mahour Bacha. De notre tour d’ivoire, nous devons reconnaitre que nous n’avons pas compris cette alliance entre deux personnes que tout oppose. Une alliance dont nous aurions envie de dire qu’elle est contre-nature.

Dans cette polémique qui ronge le mouvement sportif, personnalisée par l’opposition Mahour Bacha-Brahmia (il s’agirait, selon nous, après la relecture d’interviews datant de plusieurs années, en fait d’une opposition Mahour Bacha-COA qui remonte à au moins une décennie accentuée par une rivalité personnelle avec Amar Brahmia), certains responsables de fédérations se sont attirés les foudres du mouvement olympique. Rachid Fezouine, président la fédération algérienne de cyclisme, en relation très étroite avec le président de la fédération algérienne d’athlétisme, a pris la défense de Mahour Bacha au nom de l’amitié qu’il lui porte. Une amitié qu’il ne cache pas, qu’il affirme envers et contre tous sur les plateaux des chaînes de télévision créées par la nouvelle oligarchie algérien. Une marque de courage que nous saluons d’autant que ses déclarations lui ont valu d’être traduit devant la commission de discipline du COA qui prononça son exclusion provisoire du Bureau Exécutif du COA.
  
Amar Bouras, le président de la FAA, dont on nous dit qu’il est l’ami de Mahour Bacha, s’est quant à lui tu. Il s’est fait tout petit dans un coin. Il est remarquable d’observer l’absence de soutien qu’il lui a directement apporté. En fait, il y en a eu. C’est celui (indirect) de la page officielle Facebook de la fédération qui, pour s’impliquer dans un débat (tout en s’en tenant adroitement à l’écart) où ce sont ces ténors qui tiennent les micros et devisent devant les caméras, reprend les dépêches de l’APS répercutant les déclarations de Mahour Bacha, Bourraâda, Makhloufi et consorts.

Des dépêches dont la médiatisation pourrait porter atteinte à la crédibilité du comité olympique (dont on ne sait pour quelle raison on refuse de dire qu’Amar Bouras a assuré la présidence par intérim pendant la maladie et la  convalescence du président Berraf) et/ou à Amar Brahmia. On en vient à se demander même si cette prise de position, qui ne dépasse pas la sphère des abonnés de la page, est celle de Bouras (dont l’effacement est évident) et s’il ne serait pas celui de l’administrateur de la page ou d’autres personnages de la fédération moins visibles mais influents. Une situation en retrait qui lui permet de tirer les marrons du feu en particulier lorsqu’il pose aux côtés de Bourraâda et de Makhloufi.

Cette attitude a été malheureusement confirmée par un membre du bureau exécutif du COA, ayant requis l’anonymat (preuve de son aptitude à affronter le regard des autres), qui a témoigné, dans un titre de la presse nationale proche de Bouras et Mahour Bacha, que le premier vice-président chargé des affaires juridiques (Amar Bouras, président de la FAA) « a assisté à une partie de la réunion avant de quitter les lieux avant le verdict ».

Le silence, ce retrait par rapport aux événements qui concernent en premier la discipline qu’il est sensé gérer est si impressionnant que l’intervention de sa fille Zahra sur le plateau d’une  chaîne de télévision privée a été sidérant, un véritable coup de tonnerre surprenant tous les acteurs de l’athlétisme algérien.

Présentée par les journaux (en désaccord avec Mahour Bacha) comme l’avocat de son père, elle s’est faite partie civile,  dressant un véritable réquisitoire contre son ancien coach (qui lui aussi ne veut pas la nommer, ce qui démontre de l’importance des séquelles de l’affaire de dopage et d’une séparation encore douloureuse, quatre années plus tard).


Zahra Bouras, qui se distingue nettement de son père, a entrepris un travail de mise à nu des discours, des attaques portées contre la CPO en démentant nombre d’informations diffusées pour accabler la commission de préparation olympique et les pouvoirs publics. Nous retiendrons que, dans son intervention, elle a nié entre autre la réalité de la blessure de Bourraâda à la veille des championnats du monde indoor d’athlétisme. En se faisant l’ « avocat du diable », Zahra Bouras a dévoilé qu’au sein de la famille Bouras la blessure de l’été 2012 n’est pas cicatrisée et que la fille est traumatisée par le comportement de son père.

lundi 19 septembre 2016

Polémiques (13), Mahour Bacha, descendant de janissaire

Dans l’exposé que nous fit Mohamed Hamouni, Noureddine Morceli (l’enfant du pays, de Sidi Akacha, près de Ténés) était appelé aux plus hautes destinées sportives alors qu’il venait d’échouer aux jeux olympiques de Barcelone. Selon son point de vue, Fatma-Zohra Djami-Khedim (tenante du titre de championne d’Algérie de cross-country) n’aurait qu’une gloire éphémère. Nous ne saurions dire si Mohamed Hamouni a depuis théorisé, modélisé ce qui était alors une discussion fort utile de compréhension socio-ethnologique du mouvement sportif. Entre amis.
La perception de Mohamed Hamouni s’inscrivait (le savait-il ?) dans la démarche de Mouloud Mammeri (écrivain et ethnologue) décrivant le fonctionnement culturel d’une tribu et d’une famille maraboutique (les siennes enregistrant de nombreux poètes) kabyles  à travers également un triptyque faisant apparaitre une hiérarchisation sociale mettant en évidence trois types de sujets sociaux : l’ « amousnaw » (le savant, le sage, détenteur d’un savoir religieux et d’une maitrise des connaissances générales pouvant en faire l’aède, l’érudit, l’orateur partageant un discours sublimant), « lequbaïli » (le lettré doté de la compréhension des savoirs sacrés et profanes mais dépourvu de la capacité de parole ) et l’ « argaz l’hali » (l’homme humble capable de décrypter les codes de la société kabyle).
Un tel traitement socio-ethnologique est difficile. Pour Amar Bouras, nous sommes confrontés à l’absence de données pertinentes. Quant à Amar Brahmia,  les informations sont incomplètes. A propos de ce dernier, nous  n’en savons seulement que ce que, dans le cadre de sa défense face aux attaques médiatiques portées contre lui pendant et après les jeux olympiques de Rio, il a bien voulu dévoiler. Il a rappelé la réussite sportive, universitaire et professionnelle de ses deux frères Abdelbaki et Nacer (coureurs  de 1500 mètres de notoriété nationale dans les années 80) et d’une possible appartenance à l’univers chaoui.   
A moins de se plonger dans les études proposées par Boudjemaâ Haïchour (sociologue et ancien ministre originaire d’Ain Abid dont la situation géographique en fait un point de convergence entre les territoires de trois cités (Constantine, Oum El Bouaghi et Guelma) sur les tribus chaouies et celles s’étant établies sur l’espace oriental algérien,  il est quasiment impossible de se prononcer.
Pour Ahmed Mahour Bacha, cette approche peut être plus fructueuse. Si l’on en réfère à  l’histoire de l’Algérie telle qu’elle a été écrite (dans son chapitre sur la période ottomane et les relations que les Ottomans entretenaient avec les Berbères) par Mouloud Gaïd et d’autres auteurs.  On y apprend que l’Ojak, le corps militaire des janissaires (faiseur et défaiseur de l’autorité beylicale) était constitué d’enfants achetés (ou ravis) à leurs familles par l’armée ottomane dans l’espace géographique constitué par l’Anatolie et les pays des Balkans (Albanie, ex-Yougoslavie, ex-Tchécoslovaquie, une partie de l’Autriche, de l’Italie) ou voisins - Grèce et iles de la mer Egée (Malte, Crète, Chypre) ou de la mer Adriatique (Sicile, Corse).
Les contingents de janissaires constamment renouvelés étaient formés de soldats célibataires ("sbentout") formés spécialement pour l’art militaire et qui recevaient également une formation à la maîtrise de certains métiers pouvant permettre aux janissaires (en position de réservistes) de subvenir à leurs besoins et de participer à la fonction d’intendance et de logistique du corps de l’Ojak. Il est à remarquer que pour des raisons de politique ottomane, l’armée d’occupation de la terre algérienne n’a pas comporté de contingents de janissaires recrutés dans la population autochtone. 
Ces janissaires, en dehors du temps dû à l’Ojak, ont fondé naturellement des familles avec les autochtones. Leurs enfants (les Kouloughli) n’ont jamais été intégrés dans la société ottomane dominante et dans l’Ojak (les tentatives ont été réprimées dans le sang) ni totalement absorbés par la population indigène.
Ils formaient une caste, un groupe social intermédiaire entre les Ottomans et la population locale. Plus proches de la branche maternelle que de la branche paternelle qui les rejetait, ils vivaient cependant près des casernes (bordjs) marquant plus une présence symbolique qu’une véritable colonisation, des relais reliant Alger (siège de la Régence) aux autres grandes cités (Oran et Constantine) mais aussi centres de collecte de l’impôt.

En 1830, les Turcs partis après Sidi Ferruch et la reddition du bey d’Alger, les Kouloughli (indésirables dans la branche  paternelle) sont restés en gardant le patronyme de leurs parents, représentatifs de la fonction exercée par ces derniers dans l’Ojak. Cela donne, à titre d’exemple, les noms comportant un préfixe (Bachtarzi, Bachtoubdji, Bachkhaznadji) ou une forme suffixale (Bacha, Pacha, Khodja, etc.) ainsi que les Bestondji, Khaznadji, etc. qui perdurent dans la patronymie algérienne à la sauce de l’Etat civil version française.

Polémiques (12), Bouras, le « président-docteur »

Pratiquement à la même époque, dans un commentaire Facebook, un autre sobriquet a été attribué à Amar Bouras : « président-docteur». Cette appellation est plus valorisante. Ce serait donc un « Bouras », une grosse tête bien pleine, un peu dans le genre des invités de Philippe Bouvard, l’animateur de l’émission de télévision française, « Les grosses têtes ». Sauf qu’Amar Bouras, contrairement à une grande majorité de récipiendaires d’un doctorat (ou d’un PHD) d’Algérie, ne fait pas valoir ce titre honorifique. Une preuve de modestie, sommes-nous amenés à penser de prime  abord.
 Amar Bouras, docteur en sports. Nous en avions eu écho, il y a déjà quelques mois. Une information que nous avions classée rapidement. Sans suite. Elle n’apportait rien (si ce n’est qu’elle indiquait la poursuite d’études postuniversitaires) car l’informateur ne pouvait la certifiée. Lui aussi s’appuyait sur des « on-dit ». 
Cependant, il y aurait lieu de se pencher sur le mode de recrutement de l’ISTS à l’époque où il a intégré l’établissement de formation : un niveau de classe de terminale et/ou le bac et une attestation d’athlète membre des équipes nationales. Une attestation, délivrée par les ligues et la fédération, dont nous avons évoqué ici même les conditions douteuses de délivrance.
A Constantine, lorsque nous faisons appel à nos souvenirs et à ceux des personnes qui le connurent, Amar Bouras n’est pas réputé avoir obtenu le bac ni d’avoir fait partie des équipes nationales. Ces détails n’ont aujourd’hui que peu d’importance et de plus, après tant d’années écoulées, la mémoire humaine peut présenter des failles. La seule certitude que nous puissions avoir est qu’il a suivi l’enseignement de l’ISTS et détient le diplôme délivré, à la fin de la formation, par l’établissement (sous tutelle du MJS) censé produire des cadres du sport de haut niveau (durée de la formation cinq ans).
Dans un autre échange Facebook, nous avons surpris un qualificatif (« érudit de l’ISTS ») qui aurait mérité que nous nous arrêtions un instant si ce n’est que nous avons des doutes sur les compétences linguistiques (en langue française) de son auteur qui certainement a saisi au vol cette formule employée devant lui ou traduit un état d’esprit faisant de la formation ISTS une accumulation de savoirs. Sans compter que l’obtention d’un doctorat en sports est aussi signe d’érudition.
Nous avons connaissance de cas de diplômés de l’ISTS dont l’un fait prévaloir cette qualité (le docteur Ali Hakoumi,  entraîneur des frères Amar (200-400) et Adem Hecini (400-800) au cours de la décennie 90). Un autre, Mounir Alloui, l’ancien champion d’Afrique junior du 800 et du 1500 (1984) enseigne à l’université de Batna après avoir enseigné à l’ITS de Constantine. Il en existe certainement d’autres qui ont choisi la voie académique pour laquelle la détention de ce titre est primordiale dans la progression professionnelle.
Nous observerons que l’université algérienne (comme toutes les universités) a pour caractéristique de n’accorder ses titres universitaires qu’aux étudiants détenteurs du diplôme du baccalauréat ou d’un titre admis en équivalence. En particulier pour les diplômes délivrés par les institutions de formation scolaire et universitaire étrangères.
Selon les informations en notre possession, Amar Bouras aurait obtenu son doctorat à Cuba, l’île des Caraïbes où il fit de fréquents séjours, y compris pendant la préparation de Hassiba Boulmerka. Etonnamment, certains entraîneurs, certains athlètes de ce temps-là, des personnes connues pour leur maturité, évitant de s’immiscer dans les discussions stériles et les polémiques, par des anecdotes souvent savoureuses mais difficiles à accepter et à croire, décrivent un entraîneur souvent humilié, renvoyé du stade par Hassiba qui poussait ensuite ses sparring-partners à concocter le programme des séances d’entraînement. Le groupe d’athlètes comportaient  heureusement des athlètes diplômés ou étudiants à l’ISTS ou  dans les ITS. 

L’approche empruntant à l’histoire, à la sociolinguistique, à l’ethnologie, à l’anthropologie pour la compréhension des patronymes, pour ce qui concerne la région de Chleff, a été un sujet de discussion avec Mohamed Hamouni (entraîneur des débuts de la carrière sportive de Noureddine Morceli, ancien président de la FAA, aujourd’hui député) qui a formulé devant nous, en 1992, une explication de la réussite sportive à travers le processus de nomination et de l’appartenance sociologique (guerriers, savants, serviteurs) au sein des Mourabitine, vecteurs d’une réislamisation rigoriste venus des confins du Sahara occidental et Rio de Oro qui prit la forme de la "maraboutisation" du pays à l’époque des royaumes berbères. 

Polémiques (11), "Boudemagh", la grosse tête

Sans en avoir conscience, le fil de la pensée, le cours des évènements, les associations d’idées qui font le bonheur des psychologues et des psychanalystes , ces liens et sauts qu’ils adorent écouter dans le cadre de leurs consultations, lorsque le patient est allongé au divan intimement lié à l’image que nous avons d’eux et à l’exercice de leurs activités, nous imposent de sauter  quelques mois pour arriver au présent…récent.
Il y a quelques jours, pendant le déroulement des épreuves d’athlétisme figurant au programme des jeux olympiques, un ami Facebook, ancien entraîneur de l’élite,  évincé, avons-nous compris,  par la DTN, a utilisé une fonction (que nous  avons découverte et que nous ne maîtrisons pas) permettant de se parler au lieu d’échanger de « shorts messages ».
Il nous surpris, dès l’entame de la discussion, en parlant de « Boudemagh, oualid bladek  (l’enfant de ton patelin)». Nous associant à un Boudemagh que nous n’avons pas dans notre environnement. De plus, de notre bled où ce type de patronyme n’est pas usité.
Dans notre conception, « le bled » c’est notre "douar" d’origine, celui où nous plongeons nos racines, ce village de montagne inscrit dans l’histoire de la Révolution pour avoir abrité le Congrès de la Soummam  et bien avant pour avoir combattu les colonnes armées des envahisseurs ayant remonté « La Vallée » (celle de l’Oued Soummam): Ifri-Ouzellaguen.
Nous ne nierons certainement pas que Constantine, capitale des fiers Numides de Massinissa, de cette immense région qui donna des cavaliers à Hannibal "le Carthaginois" lors de la bataille de Zama ou des troupes à Tarek Ibn Zyad qui brûla ses navires après avoir franchi le détroit de Gibraltar, participe également (en tant que ville d’adoption depuis une quarantaine d’années) de notre construction identitaire.
Mais certainement pas cette Constantine  que l’on glorifie en tant que "capitale" romaine, arabe ou ottomane ou point de chute de de la diaspora mauresque (populations arabo-musulmane et hébraïque repoussées par la Reconquista de la terre andalouse des 15ème  et 16ème  siècles, par les armées d’Isabelle la catholique et du roi Ferdinand (sur ce point précis, lire la chronique « n°120. " Taïhoudite", Le CSC pris dans l'engrenage », 29 août 2015).
Nous sentirions il est vrai plus proche d’Ain Abid, ville meurtrie dans sa chair par les événements du 20 août 1955 que l’on célèbre lors de la « journée du Moudjahid » associant  les deux 20 août (1955 et 1956).
C’était notre premier entretien disons téléphonique via Facebook ou ses appendices.  Après les explications de notre interlocuteur, nous identifiâmes « Boudemagh » comme étant Amar Bouras.
« Boudemagh » et « Bouras », dans la sphère de la linguistique et de l’histoire du pays s’intéressant à la construction des patronymes, renvoient à la fin du 19ème  siècle (vers 1890, en fonction de la pénétration coloniale à l’intérieur du pays profond).  Jusqu’à cette période, correspondant à la mise en place des registres d’Etat civil par l’administration française, les noms ont été une succession de prénoms entre lesquels s’intercalaient des « ibn » et des « ben » donnant des patronymes à la longueur démesurée comme on peut encore le voir dans le système de (dé)nomination en cours au sein des nations du Moyen Orient.
Chez nous, pour différentes raisons qu’il serait long d’expliquer ici (mais dans lequel prédomine l’idée d’humiliation d’une population certes vaincue militairement  mais encore résistante à l’avancée coloniale), le processus d’attribution des noms, par l’administrateur et son aide local (le caïd ou le garde-champêtre), s’est appuyé sur des particularités physiques et intellectuelles, sur des diminutifs, sur des surnoms, sur des travers ou l’exercice d’un métier ou d’une fonction sociale.
Nous avons ainsi la série des « Ben » suivi d’un particularisme comme dans Benmerabet qui est le « fils du marabout » (merabet ou m’rabet en « daridja », dans ce « maghribi » - un mot que nous devons au sociolinguiste algérien de Tlemcen, Abdou Elimam - qui serait la fusion des différentes langues qui ont eu cours sur le territoire nord-africain (l’amazigh, le sanscrit, le phénicien, le punique en y ajoutant le grec, le romain, l’arabe, le turc, etc.).
Le « Bouras » et le « Boudemagh » seraient ainsi le « père », le « propriétaire de la tête » qui, selon le cas, aurait deux dimensions, « petite » ou « grosse ». Nous noterons que « demagh », toujours en arabe dialectal, est « une tête d’animal », une tête de mouton ou de veau. Une de celles que l’on cuisine merveilleusement bien dans les restaurants des vieilles villes et dans les restaurants à la portée de la bourse des plus démunis.

 Ce surnom (Boudemagh), dans le ton et dans le contexte du moment où il a été utilisé avait donc une connotation péjorative et dépréciative, porteuse du peu de considération portée à celui qu’il désigne tout en étant un met apprécié.

samedi 10 septembre 2016

A l’intention des lecteurs de la chronique « Sous l’olivier »

La chronique « Sous l’olivier » est publiée sur les réseaux sociaux :
Ø  Groupe fermé « Athlétisme »
Ø  Groupe fermé « FOREPS »
Ø  Page Facebook « Sous l’olivier »
Ø  Sur le blog « sousolivier. blogspot.com » qui entraîne une publication sur Google+
NB : Pendant quelques temps, elle a été publiée dans le groupe fermé « Athlétisme : info live » qui offre une belle couverture factuelle de l’athlétisme algérien. Une page dont nous recommandons la lecture.
Ayant le sentiment de l’avoir squatté et d’en avoir pollué le concept nous avons cessé d’y publier la chronique. Il en sera de même de la page FOREPS lorsque celle-ci aura retrouvé toute sa dynamique. Ce qui semble être en bonne voie.
Nous projetons également de mettre fin au groupe « Athlétisme » qui ne répond pas au concept originel d’ouverture et que nous avons "fermé" par méconnaissance des options Facebook.
D’ici le fin du mois, la chronique ne sera publiée que sur la page « Sous l’olivier » et sur le blog « sousolivier. blogspot.com » qui rassemble la totalité des chroniques et quelques articles (Makhloufi, athlétisme constantinois, handisports).
Le concept de « Sous l’olivier » n’ayant pas été compris par de nombreux nouveaux lecteurs, nous publions ici et maintenant ce qui pourrait permettre de mieux l’appréhender.
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Le 16 février 2016, à l’occasion de la première publication de « Sous l’olivier » sur Facebook, nous écrivions :
« Aujourd’hui, lancement de la page Facebook intitulée « Sous l’olivier »,   venant en appoint à la publication de la chronique sportive éponyme paraissant, du samedi au jeudi, dans les colonnes du quotidien sportif algérois « Le Géant Sportif » ainsi que dans le blog « sousolivier.blogspot.com » et sur Google +.
Cette chronique délaisse la fonction première  de la presse consistant à informer les lecteurs. N’ayant pas la prétention de rivaliser sur ce plan avec nos confrères, nous avons choisi d’explorer la seconde fonction, celle qui veut en faire un outil pédagogique qui inciterait le lectorat à explorer des aspects très peu souvent mis en avant.
La première chronique a situé son contexte. Voir autrement les thématiques, les faits et les situations qui ont attiré notre attention. Leur perception est tout à fait subjective. Nous réagissons en fonction de nos connaissances et de notre vécu et tentons de structurer notre compréhension et notre argumentation en fonction d’une contrainte matérielle et éditoriale impitoyable qui nous conduit trop souvent à des schématisations qui peuvent paraître insupportables à ceux qui prétendent détenir la Vérité ou du moins les éléments constitutifs.
La grille de lecture proposée à nos lecteurs ne prétend pas être un instrument apte à l’émergence de la Vérité, une notion vide de sens lorsqu’on la confronte à l’immensité du Savoir humain accumulé depuis des millénaires et aussi et surtout à ces idéologies multiples qui la traverse et aux expériences individuelles des lecteurs qui en feront irrémédiablement la critique.
La chronique « Sous l’olivier » se voulait et se veut toujours un espace d’échanges, comme le fut sous nos cieux méditerranéens cet arbre millénaire dont un bout de branche emporté par une colombe blanche incite à la paix alors que la possession de la terre qui le porte mène à la guerre.
Pour de nombreuses raisons, nous vous proposons la lecture de la toute première chronique « Alea jacta est ». En hors d’œuvre à la parution de la suite de la chronique interrompue pendant plusieurs semaines. Une deuxième série en quelque sorte. »  
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Sous l’olivier n°01
" Alea jacta est[1] "
L’arbre occupe une place importante dans toutes les communautés et ce depuis l’origine de l’humanité. Dans les sociétés humaines restées proches du monde rural, il est un élément essentiel et incontournable  de la vie communautaire. Quel que soit le végétal retenu, c’est autour de lui,  c’est sous ses branches que se prenaient les décisions les plus importantes. C’était avant que ne s’édifie les acropoles, les forums, les maisons communes et toutes ses bâtisses où se réunissent les représentants de la population.
Olivier en Afrique du Nord, il couvrait de ses branches les réunions de la Djamaa ancestrale ; palmier – repère d’eau  dans les oasis des pays désertiques, il sauvait du désespoir de l’errance les aventuriers perdus dans l’immensité aréneuse ; cèdre du Liban et du Moyen Orient abritant de son ombrage les amateurs de narguilé et les supporteurs des monothéismes ; chêne des pays celtes sur lequel les druides, émules du mage Merlin l’Enchanteur, cueillaient le gui béni à l’aube de l’année nouvelle ou celui sous lequel le roi Louis le neuvième aimait rendre la justice avant d’aller, en croisé, assiégé Tunis où il trépassa de la peste ; baobab de l’Afrique subsaharienne symbole de la vie au milieu de la savane où rugissent les lions et galopent les zèbres, il est toujours présent pour entendre et enregistrer dans ses cellules végétales millénaires les discours, les rengaines, les vociférations de rage, les clameurs de bonheur, de joie et les cris de peine.
Racines, troncs, branches, feuillages et fruits, ce "tout en un " est l’abri idéal pour les paroles libres, sans entraves, sans tabou. Au fil de l’évolution de l’humanité, dans les différentes formes qu’il revêt, il en a entendu de toutes les couleurs, : sous le pommier, en croquant à belles dents la pomme de la Vie, les tout premiers, Adam et Eve murmurèrent les premiers mots interdits et perçurent pour la première fois la laideur de la beauté défendue aux regards ; sous les fins branchages de la treille lourdement chargée de grappes sucrées, Bacchus s’enivrait du jus qui s’en écoulait et libérait ses élans passionnés ; au pied du palmier, au creux de ses racines, le voyageur égaré recouvrait la vie en buvant dans des mains desséchées et affaiblies, maladroitement rassemblées en forme de coupe, les gorgées d’eau pas toujours potable, au sens moderne, mais revitalisante.
Sous ses branches tutélaires s’épanchaient les mots venus du fond du cœur, du plus profond des entrailles. Des envolées verbales quelquefois dithyrambiques mais souvent, trop souvent même, des borborygmes inaudibles, sans raison, sans logique. Toujours empreintes de sens pour leurs auteurs mais incompréhensibles pour les auditeurs. 
Espace de subjectivité, il se vêt d’atours qu’il ne possède pas, se donne des airs d’élégance pompeuse qui ne lui corresponde pas. Voilà, très brièvement décrite, ce que sera cette chronique qui renverra, vers un temps passé et oublié depuis une éternité, les lecteurs qui n’ont plus vingt ans depuis longtemps.
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Commentaires dans le groupe fermé FOREPS
Des membres du groupe FOREPS n’ayant pas saisi le concept de la chronique, nous avons été dans l’obligation d’en préciser le contour. La publication n’ayant pas été générale nous le faisons maintenant. La totalité des commentaires entourant ces précisions ont été repris dans un « copier-coller » qui permet de cerner pourquoi nous avons été amenés à apporter ces précisions.
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Jeux olympiques. Polémiques. Les contours du déballage médiatique. (Laaziz Ath Ighbane)
Ghali Fouatih Très bien écrit monsieur énorme métaphore il y a dans ce récit beaucoup de vérité chapeau à votre subtilité
J’aime · Répondre · 29 août, 11:51
Mohamed Kaddour Chlkh C bien dit cher Ghozali nous ce qui compte le plus dans toute federation qui se respecte c le nbs augmentant des licenciés sportive s et le role du comité Olympique c d'être representant de meilleure performance quitte à envoyer un unique participant mais sûr d'une medaille c très simple la performance parle, et non une smala sportive enfants et bagages au frais de l'Algerie et un ministre qui applaudit sans bilan objectif...les personnes que vous citer sont connues en tant qu'athletes du temps ou de vrais responsables profs de sport dirigé cette fedration et de ht personnalités dirigé la COA et ce depuis l'indépendance ,et ne se chamaillaient pour une élection mais travaillaient honnêtement l'athlétisme qui etait florissant dans toute ses ateliers perche comprise hauteur lancers, sans compter Boualem Rahoui et avant lui et après lui...Quand on demande des resultats techniques c que la participation est faible et la depense est forte car c une mauvaise préparation reconnue ds un pays logique on présente sa démission et on attend...car c p un poste de travail mais un bénévolat ou seul le resultat compte...nb les athletes ne durent qu'un temps celui de la performance mondiale pas autre chose.....l'athlétisme avant tout et pour les athletes tres nombreux...
J’aime · Répondre · 2 · 29 août, 15:51
Mohamed Kaddour Chlkh Cher ami tu temps ou Bouras érudit à l'ISTS et Brahmia a la fac de droit l' Athlétisme le CO A se portait très bien avec les Baghdadis Rouab Lounas.grands athlètes et dirigeants et j'en oublie gd NB dont Guemmar Rahoui Saad Reski. Djerbal Boudjemaa et beaucoup dans les ligues donc cp ces 2 lascars qui ont brûlé les archives du passé qui sont les dieux de l'olympisme donc enquêter sur l' histoire du sport au de la plubicite élective ou apprenez à mieux écrire sur la politique du sport
J’aime · Répondre · 30 août, 16:15
Laziz Makhloufi Nous n'avons pas la prétention d'écrire l'histoire du sport, etc. D'autres sont mieux outillés sur le plan de la méthodologie et pour avoir vécu de près l'histoire et quelquefois pour avoir tenu les commandes.
Vous êtes un nouveau lecteur de " Sous l'olivier", je vous renvoie à la première chronique qui en explique la philosophie: rédiger une réflexion personnelle structurée sur un fait sportif qui attire MON attention.
Cette réflexion pose les éléments du débat qui agite MON esprit et ME permet de ne pas vieillir idiot.
Dans une seconde étape, ces chroniques ont été proposées à la lecture de MES amis avant d'être étendues à ceux qui ont souhaité faire partie des réseaux qui se sont constitués ou agrégés autour.
Ces chroniques sont le fruit de MON vécu dans le mouvement sportif algérien, de MES relations avec quelques acteurs, de MES lectures et de MA compréhension de rapports audio et télévisés. Cet ensemble me permet d'aboutir à une conclusion qui est la MIENNE et que je n'impose à personne.
Chacun avec SON propre vécu, avec SON expertise devrait construire SA propre perception du fait.
VOTRE réaction à mon écrit (favorable ou défavorable, applaudissements ou insultes) m'est (même si je n'en ai pas connaissance) procuration de satisfaction morale. L'idéal serait que le concept de "Sous l'olivier" amène chacun a apporté son obole. Ici ou ailleurs.
Pour conclure cet échange, je vous prie de noter qu'il n'y a pas de "les Baghdadis" mais plutôt les "Si Mohamed" Baghdadi et Djamel.
Je profite de l'occasion pour les saluer ainsi que madame Nadira et Samy.
J’aime · Répondre · 1 · 30 août, 17:08 · Modifié
Mohamed Kaddour Chlkh Mais c l'affaire des historiens mais pas des journalistes quand on veut une vraie histoitre du sport en Algerie mais faire l'histoire des personnes il est souhaitable d'écrire leur mémoires et non leur publicité elective mans la revue d'EPS et pas de journaux sportifs par des journalistes spécialisés
J’aime · Répondre · 30 août, 18:14
Mohamed Kaddour Chlkh NB l' un était mon directeur du sport au MJS et mon directeur au CNS et toi tu écris sur B et B comme les fondateurs de l'athlétisme là tu insultes l'histoire du sport
J’aime · Répondre · 30 août, 18:22
Laziz Makhloufi Mon cher, je crois qu'il y a un gros problème de compréhension de votre part. Je n'oserais certainement pas comparer Bouras, Brahmia, etc. aux personnes que vous avez citées (les Si Mohamed, Rouab, Lounnas, Guemmar).
Simplement y penser une micro seconde serait une insulte impardonnable.
J’aime · Répondre · 30 août, 19:46
Mohamed Kaddour Chlkh Alors on est en accord et mille excuses pour cette sémantique de ma part je suis dans le MJS depuis 1968 et en retraite depuis 2010 le mt sportif avait de la noblesse et le forum de la liberté existait en sport malgré le parti unique.
J’aime · Répondre · 30 août, 20:44
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Jeux olympiques /Polémiques (3) Ahmed Mahour Bacha, l’agitateur
Akacha Ali De longue durée its et ists ( 3 et 5 ans).................
J’aime · Répondre · 1 septembre, 16:28
Laziz Makhloufi Formant des techniciens supérieurs de sports et des conseillers du sport.
J’aime · Répondre · 1 septembre, 17:00
Mohamed Kaddour Chlkh Tous formé universel pour le haut niveau et ne peuvent y aller à la source vu la hauteur du diplôme mais qui façonne la pâte personne Une bonne élite découle d'une grande masse habituée à pratiquer.ne serait-il que 2h/semaine mais la masse est au rez chaussée et là-haut la descente est difficile et Alger c les hauteurs
J’aime · Répondre · 1 septembre, 19:44
Mohamed Kaddour Chlkh Mais cher écrivain vous dressez un portrait d'une personne qui a représenté son pays honorablement et de sa passion en a fait un métier une profession honorable' un bon fonctionnaire avec un seul metier dont le résultat malgré une 5 ème place a plu à toute l ' Algérie .Maintenant votre liberté en tant que directeur de campagne d'elections claires ne peut vous pousser à la diffamation sur la personnalité de ce monsieur à moins que comme B vous avez 2 metiers ecrivain et psychologue et peut-etre sociologue ca d 2metiers 2 misères. .Alors sur les 2 conférences que j'ai suivi j'ai vu l'arrogancechez l'un et la simplicité chez l'autre,la facilité du verbe et la clarté du travail
J’aime · Répondre · 31 août, 14:17
Laziz Makhloufi Encore un problème de compréhension. Le portrait de AMB est heureusement bien daté : juillet 89 et première rencontre.
Dans ce qui pour vous est l'histoire de l'athlétisme, il s'agit d'un MOMENT qui a une explication possible qui sera donnée.
Dans son intervention d'il y a quelques heures, AMB m'a effectivement paru plus apaisé. MES impressions sur les deux autres (Bouras, et Brahmia) vous les aurez dans les jours.
Merci de m'obliger à faire de la "pub" pour mes futures chroniques.
Contrairement à ce que vous pensez, aucun des trois ne m'a mis et ne me mettra dans sa liste de "pique assiettes". Au cas où vous ne le sauriez pas cette expression est de AMB.
Merci de m'ouvrir les yeux vous qui offrez des opportunités d'avenir à un vieux bonhomme qui ne dispose même pas d'un passeport.
Aussi serait je tenté de courir m'en faire établir un.
Londres 2017 est proche avec une certitude: je ne serai pas du voyage!
Les trois me reprocheraient de tourner ma veste.
J’aime · Répondre · 31 août, 16:33 · Modifié
Mohamed Kaddour Chlkh Je vous rappelle que je peut-être plus vieux que vous et j'ai commencé la compétition sportive du temps pu on regroupait l'élite nationales toutes disciplines FB avec Lalmas compris aux groupes laïcs à 2pas du MJS et au cneps e 68 qd si Mohamed
J’aime · Répondre · 31 août, 16:38
Mohamed Kaddour Chlkh était cenceur à A Rachid
J’aime · Répondre · 31 août, 16:40
Mohamed Kaddour Chlkh Un portrait de 1989 le mode a changé depuis seul les rancoeurs demeurent évitez le réchauffé c indigeste et voyagez avec votre passeport ça vaut une grande liberté la terre à ceux qui la travaille le sport c une santé politique.
J’aime · Répondre · 31 août, 16:45
Akacha Ali A la différence des grands noms de l athletisme que vous avez cités, Ahmed a fait une formation de haut niveau de plus de 5 années à l ISTS......................
J’aime · Répondre · 31 août, 15:46
Laziz Makhloufi Typiquement algérien, cette aptitude à noyer le poisson, à tenter de détourner le débat.
Sakina Boutamine (mes respects, madame) est titulaire d'un magister en droit antérieur au diplôme de conseiller en sport d'AMB. Quant aux autres, ils ont réussi leurs vies professionnelles avec leurs capacités individuelles. N'est-ce-pas Rahoui Boualem (mes salutations) ? À comparaisons égales, voir les trajectoires et le comportement d'autres diplômés de l'ISTS. Le comparez-vous à Lounnas, Rouab, Hakoumi, et tant d'autres qui honorent cet établissement et celui qui en a écorné la réputation.
J’aime · Répondre · 31 août, 16:43
Akacha Ali Lui en plus est un homme de terrain par rapport aux bureaucrates que vous avez cités et il a fait des médaillés olympique et la dernière 5ème place et a été aussi un grand athlète et je n’ai pas de poisson et je détourne rien du tout, ce n’est simplement un avis et je respecte le vôtre sportivement
J’aime · Répondre · 31 août, 17:04
Laziz Makhloufi Médailles olympiques? Aurais-je manqué quelque chose dans l'histoire de l'athlétisme algérien?
J’aime · Répondre · 31 août, 17:16
Akacha Ali pardon avec plus de moyens aurait pu faire des médaillés olympiques
J’aime · Répondre · 31 août, 17:19
Laziz Makhloufi Akacha Ali votre avis est aussi respectable comme tous ceux qui veulent bien commenter.
J’aime · Répondre · 1 · 31 août, 17:21
Akacha Ali merci cher ami
J’aime · Répondre · 1 · 31 août, 17:22
Laziz Makhloufi Comme je l'ai écrit hier à l'intention des lecteurs de "Sous l'olivier" il y a dans le groupe des lecteurs qui ont pris le train en marche. Chacun peut y proposer son opinion sur un sujet donné comme dans la "Tajmaat " des Amazighs dans le respect des autres.  "Sous l'olivier" est un espace de débat qui se veut fécond, enrichissant pour tous et où chacun apporte sa pierre.
J’aime · Répondre · 1 · 31 août, 17:51
Souad Bendekkiche Un débat très riche
J’aime · Répondre · 31 août, 21:54
Laziz Makhloufi Lire mes prochaines chroniques 
J’aime · Répondre · 1 · 31 août, 16:23
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Polémiques (10) Nouria a vieilli (Laaziz Ath Ighbane)
Baghdadi Si Mohamed Quelle délicatesse! Nouria méritait bien mieux.
J’aime · Répondre · Hier, à 09:58
Saida Younsi : il y a tellement de parenthèses ouvertes et de sous-entendus que je n'ai pas compris le message que vous vouliez passer
J’aime · Répondre · 14 h
Laziz Makhloufi : Lire les chroniques précédentes. C'est une suite.
J’aime · Répondre · 1 · 13 h
Laziz Makhloufi : Une précision, madame. Je vous renvoie à la toute première chronique de "Sous l'olivier" (celle qui explique la place de l'arbre dans l'histoire embellie de l’humanité) et de la chronique qui inaugura la publication sur les réseaux sociaux Facebook).
Depuis notre retraite, notre ermitage, notre éloignement du mouvement sportif, il s'agit pour nous de comprendre un fait sportif à partir de notre vécu, de notre connaissance du milieu.
De ce qui est, nous le concédons, subjectif nous tentons de rédiger une chronique structurée qui n'était pas initialement destinée à être publiée.
Notre pensée, notre réflexion est nourrie par ce qui est médiatisé dans la presse, par les journaux, les radios et les télés. Des informations souvent tendancieuses que nous passons avec plus ou moins de bonheur, au filtre de l'analyse du discours en empruntant la démarche de la praxématique qui est celle d'une vision multi dimensionnelle de la parole en tant qu'outil de communication et du discours portée par "l'école de Montpellier" (Robert Laffont, Paul Siblot) de la sociolinguistique.
Nos chroniques, malgré les champs sémantiques que l'on peut y déceler, n'imposent pas de points de vue, de conclusions toutes faites.
Chacun se doit de construire sa propre vision, à partir de la Connaissance qu'il a du fait.
Toute réaction (quelle qu'elle soit) est la bienvenue, exprimée ou non, publiée ou non.
Une réaction contradictoire est un "must". Elle nourrit le débat, l'enrichit.
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[1] « Le sort en est jeté ». Ce furent les mots que prononça Jules César en franchissant, à la tête de son armée, le Rubicon, une rivière proche de Rome que ne devait pas franchir les hommes en armes.