jeudi 29 décembre 2016

Polémiques (78), D’autres contradictions

Dans la suite de sa déclaration, dans la partie relative à la Técarthérapie, Mahour Bacha indique que ce procédé existe en Algérie, en particulier au sein du club de football le plus professionnel de la constellation footballistique de la Ligue 1, cette USM Alger qui, selon les indiscrétions de la « presse people foot » aurait installé une clinique médicale ultramoderne dans les installations vétustes (mais rénovées par les frères Haddad) du Stade Omar Hamadi de Bologhine. Retenons que Mahour Bacha affirme que les dirigeants de « l’USMA ont toujours mis à notre disposition à Alger, chaque fois que nous en avions besoin ». Le cloisonnement interdisciplinaire ne serait donc pas aussi étanche que le prétendent certains. Sans doute que le très haut niveau favorise ce type de relations.

Selon la version de Mahour Bacha, celle rapportée par le site auquel il a fait sa déclaration, la voiture commandée par le DTN (à la demande  de l’entraineur du décathlonien) n’est jamais arrivée et Bouraâda a dû prendre un taxi pour se rendre dans cette clinique.

Relisons sa déclaration. Mahour Bacha affirme que « une fois le 400 m terminé, point de voiture, au grand désarroi de l’athlète et de tous ceux qui ont bien voulu rester tard au stade auprès de nous ». Il nous apprend que du beau monde  (dans l’ordre de citation, il s’agit du DTN, de l’entraîneur Amar Benida « ainsi que nos médaillés olympiques Hammad Abderrahmane et Saïd Guerni Djâbir ») est resté au stade…….à attendre….on ne sait quoi.

Ce sont des témoins en puissance. Quatre témoins qui complètent le trio formé par l’athlète, l’assistant et le kiné. Sauf dans « carnaval fi dechra », aucune berline (nous supposons qu’il s’agit de ce type de voiture qui a été affecté à la délégation algérienne et aux autres délégations pour transporter les officiels) ne peut transporter 8 personnes si on compte l’entraîneur principal supposé être présent.

Hocine  corrige (sans y prendre garde) la déclaration de Mahour Bacha. Il dit en effet que «  nous avons programmés un des véhicules pour prendre Larbi vers le physio après le 400 m, mais le type de véhicule que le COA nous a  affecté ne pouvait pas faire un aller retour, donc nous avons pris le bus et le COA nous a réservé un autre véhicule ». « Moh » Hocine n’entre pas dans les détails. Dommage !

Une question absurde (s’il peut en être) nous vient à l’esprit. Pourquoi n’a-t-on pas loué un taxi pour gagner du temps et permettre à Bouraâda de bénéficier des soins envisagés ? N’y aurait-il pas quelque part des réminiscences des frais de taxi de Zerrifi ? Pourtant, le trésorier de la CPO est sur place. Il aurait procédé au remboursement, sans difficulté particulière. Plus tard, bien après le retour à Alger, un membre de la CPO écrira sur Facebook que le billet d’avion de Keddar (payé par Makhloufi) a été remboursé à Rio?

Plusieurs mois après l’incident, confortablement installé, sur la foi des dires (repris ci-dessus) de Hocine, il est  possible de comprendre que le véhicule officiel s’est présenté au rendez vous fixé et que, prétextant l’impossibilité d’un aller et retour (pour transporter les 8 personnes), le groupe a préféré utiliser la navette pour rentrer en groupe au village olympique puis se rendre à cette clinique italienne. En empruntant un taxi.


La logique (qui semble être une qualité mal partagée) aurait voulu que le trio (athlète, assistant, kiné) se rende à « la clinique itinérante italienne » avec la voiture officielle et que les autres (le DTN, des médaillés olympique et deux entraîneurs de haut niveau) prennent la navette.  La déclaration quelque peu imprécise de « Moh » Hocine, l’entraîneur assistant, est confortée par la précision de celle de l’entraîneur principal. Celui-ci  affirme qu’après une attente d’une heure et demie, « la décision a été prise de rentrer au village Olympique par la navette puis de prendre un moyen de transport vers la clinique ».  Conséquence, Larbi Bouraâda a perdu son temps à…… attendre.  C’est la durée de perte de temps qui sera plus tard avancée par Moh Hocine qui dira « nous sommes rentrés à 2h du matin au lieu de 00h30 ».

mercredi 28 décembre 2016

Polémiques (77), De la Técarthérapie


L’entraîneur de Bouraâda explique que la Técarthérapie est une forme de récupération pratiquée par une « clinique itinérante italienne (qui) s’est installée à Rio juste pour les Jeux olympiques, afin de gagner de l’argent et de faire de la publicité pour ses appareils de régénération. On pouvait croiser dans cette clinique de nombreuses stars du sport mondial dont Usain Bolt. Le COA a donc signé un accord avec cette firme afin que nos athlètes et d’autres puissent s’y soigner et récupérer».

Nous l’avons dit Mahour Bacha adore les innovations. Il est à la pointe du progrès. On ne peut décemment lui  reprocher cette qualité. Par certains (nombreux) aspects, il est l’émule d’Alberto Salazar dont le groupe d’entrainement (le Nike Oregon Project), financé par l’équipementier sportif Nike, explore des dimensions très litigieuses du point de vue de la préparation et de la récupération. Ce qui leur vaut d’être soupçonnés de pratiques dopantes. Comme Mahour Bacha et son athlète. La différence (de taille) est que les Gallen Rupp, Mo Farah et les autres bénéficient d’AUT (autorisation à usage thérapeutique de produits dopants) tandis que Bouraâda et Zohra Bouras ont été impliqués dans un contrôle dopage positif à une semaine d’intervalle.

La Técarthérapie relève de l’électrostimulation, l’utilisation du courant électrique pour améliorer la récupération. Nous noterons que nous n’avons pas trouvé d’études scientifiques mais beaucoup de sites promotionnels sur le sujet. Ces sites promouvant cette technologie indiquent qu’ « Il s’agit donc d’un appareil d’électrothérapie ». Ce serait un procédé utilisant « plusieurs effets tels que la condensation ou l'hyperthermie ». Ce passage du froid (cryothérapie) au chaud (Técarthérapie) stimulera certainement la réflexion de certains. Le choix entre l’un et l’autre.

Si l’on en croit ces sites, la Técarthérapie aurait été « plébiscitée par des milliers de patients et de sportifs de haut niveau pour ses bienfaits thérapeutiques ». L’une des technologies (française) serait devenue  « une référence avec plus de 1000 Centres équipés dans le monde en moins de 2 ans ». Cette technologie  utiliserait « un courant à Haute Fréquence oscillant entre 300 KHz et 1 MHz ». L’effet induit est qu’elle  accélèrerait « la régénération naturelle des tissus biologiques. Sa faible intensité en fait une énergie totalement non invasive et 100% naturelle pour le corps humain. La Técarthérapie permet aujourd’hui le traitement de nombreuses pathologies dans les univers de la Physio, du Sport et de la Beauté ». Voila le laïus d’un de ces sites.
Mahour Bacha insiste sur l’aspect commercial dominant lorsqu’il dit que le centre privé, dans lequel devait se rendre Bouraâda et ses accompagnateurs, est une « clinique itinérante italienne (qui) s’est installée à Rio juste pour les Jeux olympiques » dont l’ambition, explique-t-il, était « de gagner de l’argent et de faire de la publicité pour ses appareils de régénération ». Il ne sait pas aperçu qu’il a changé de statut passant de celui d’entraîneur à celui de représentant commercial. Un argument limitatif des bienfaits de cette thérapie.  

Nous observerons également que contrairement à toutes informations colportées jusqu’alors le COA (et la CPO) n’est pas réfractaire à ce qui pourrait être une bonne initiative en faveur des athlètes algériens. Malgré tous les différents médiatiques, Mahour Bacha reconnait que « Le COA a (….) signé un accord avec cette firme afin que nos athlètes et d’autres puissent s’y soigner et récupérer».
Osons aussi remarquer que la clinique privée italienne a bénéficié de la bienveillance des autorités sportives internationales (CIO, Comité d’organisation, comités olympiques nationaux) pour ce qui pourrait être un essai clinique (à grande échelle) sur l’humain avec des centaines ou des milliers de cobayes.

Nous nous poserons une autre question qui est, nous le reconnaissons, insidieuse. Abdelmalek Lahoulou (athlète du troisième niveau), coureur de 400 mètres haies ayant couru la demi-finale olympique, à Rio, sans la présence de son entraîneur, qui s’est plaint des conditions de récupération, a-t-il bénéficié de ce nouveau procédé autorisé à Bouraâda (appartenant au deuxième niveau) ?


Mahour Bacha et Bouraâda ont déjà expérimenté ce procédé employé par des fédérations européennes de plusieurs disciplines sportives, le centre de préparation en altitude de Font Romeu et des clubs professionnels de football disputant les compétitions européennes les plus relevées. 

mardi 27 décembre 2016

Bordj part en vrille


Pendant le déroulement de la 36ème édition du cross de La Soummam se disputant rituellement sur le territoire de la commune de Boukhelifa (dont la famille sportive la plus célèbre est incontestablement celle à laquelle appartient Zizou Zidane), sur ce parcours tracé entre la RN9 (qui à une vingtaine de  kilomètres vers l’Est, à la bifurcation de Souk El Tenine (haut lieu de l’athlétisme national) devient la RN 43 en direction de Jijel et reste la RN9 lorsque l’on se dirige vers Kherrata et Sétif) et la plage d’Acherchour, notre confrère de la radio nationale (Chaine3, en langue française) a annoncé une information stupéfiante.
Le cross de Bordj Bou Arreridj ne figurait plus au programme. Une information communiquée une semaine  avant la date prévue au calendrier fédéral et de l’étape bordjienne du challenge national de cross country.
Une nouvelle désolante pour les adeptes du cross country puisque la wilaya de Bord Bou Arreridj est réputée être un (si ce n’est LE) des fiefs nationaux de la course dans les champs et pour rameuter les meilleurs athlètes des Hauts Plateaux (Sétif, M’Sila, Batna) et des wilayas limitrophes (et un peu plus loin vers les Hauts Plateaux du Centre et de l’Ouest) où la course à pied est élevée au rang de discipline de premier plan.
Ce que l’on sait (jusqu’à plus ample informé) c’est que la subvention fédérale (environ 600 000 dinars couvrant le montants de primes accordées aux meilleurs athlètes et aux meilleures équipes des deux sexes) n’a pas été rognée. Malgré la défection du sponsor Mobilis. L’annulation n’a pas été provoquée a priori par des difficultés financières.
A vrai dire, question finances, pour la prise en charge des autres volets de l’organisation, Bordj fait partie de ces wilayas (toutes celles organisant une étape ne semblent pas avoir de difficultés particulières) où les relations  entre la ligue de wilaya organisatrice et les partenaires économiques privés et publics ont établis des relations solides basées essentiellement sur la proximité géographique. Sans compter la participation des institutions (DJS et APC) y trouvant leurs comptes en termes de médiatisation.
On peut affirmer sans risque d’erreur que, comme d’autres wilayas où le cross se porte bien, Bordj peut compter sur les grands noms de l’économie régionale. A Bordj, il s’agit de ceux de l’industrie agro-alimentaire et de l’industrie électronique.
Les athlètes de Bordj, ayant participé aux trois premières étapes du challenge national, bien que représentant une partie peu importante de l’armée de coureuses et coureurs aux potentiels indéniables, ont bien représenté leur territoire. Sur leurs terres, une razzia était prévisible. Comme toujours, un « National » avant l’heure.
Selon des informations qui nous sont parvenues, cette annulation aurait une couleur juridique. Il n’y aurait pas d’organisateurs. Ou plus exactement, le comité d’organisation aurait éclaté suite à la mauvaise gestion des assemblées générales (électives essentiellement) de la ligue.
La ligue d’athlétisme de Bordj Bou Arreridj fait partie des ligues où des recours ont été déposés en raison de dépassements supposés. Cette situation litigieuse à plus d’un titre n’a pas été résolue par les trois parties disposant du pouvoir d’intervention lors d’interférences de ce type, notées (malheureusement pour la discipline) dans de nombreuses wilayas: la direction de la jeunesse et des sports (première structure concernée par le règlement du différent juridique né et s’étant développé sous ses yeux), la fédération algérienne d’athlétisme (en tant que tutelle organique de la ligue et intéressée par un fonctionnement harmonieux de la ligue) et le ministère de la jeunesse et des sports que l’on dit avoir été alerté par les réfractaires aux pratiques locales.
Il semble que ces trois structures soient restées indifférentes ou plutôt, selon les commentaires entendus, auraient joué une carte qui, par bien des aspects, illustrerait la politique dite de « l’autruche » consistant à s’enfoncer la tête dans le sol, à regarder ailleurs pour ne pas voir la….réalité, celle menant à la scission, à la sécession, à l’implosion de la ligue. 
Ce serait cette attitude inconvenante et surtout irréaliste de la part des instances sportives qui aurait conduit, l’opposition aux dirigeants élus et à ses instances considérées par eux comme complices de l’iniquité, à déplacer le combat sur un autre terrain, celui du droit, en actionnant les tribunaux.
L’annulation du challenge El Mokrani est la première conséquence apparente de ce conflit. La seconde sera certainement financière pour l’ensemble des clubs de la wilaya puisqu’ils ne pourront évaluer à domicile le niveau de leurs athlètes et apprécier les perspectives de résultats aux nationaux de cross qu’en participant aux autres étapes du challenge national avec des déplacements à Chleff, Tizi Ouzou, Alger, etc. Avec des dépenses qui auraient pu être évitées. La fédération sur ce plan-là a failli. 

dimanche 25 décembre 2016

Polémiques (76), Un trio en désaccord


Depuis le départ de la délégation algérienne pour Rio, l’ « utilisation des moyens de la délégation à des fins personnelles » est le fil rouge de la campagne médiatique anti-CPO. Une thématique marquante et récurrente dans les médias. Elle en devient même lassante. Toujours les rengaines éculées se transformant, par accumulation, en matraquage, en pseudo-vérités. Elles envahissent tous les secteurs de l’activité sociale.

L’histoire des « voitures officielles » rejoint celle de l’ « avion spécial » affrété par le COA ayant servi, dans des  conditions restant jusqu’à aujourd’hui confuses, au transport de la délégation algérienne et des membres des familles des dignitaires du sport algérien.

Brahmia, principale cible, se défend avec une certaine véhémence contre la chaine de télévision qui participe avec intensité au conditionnement médiatique et soutient donc Mahour Bacha. Une chaîne contre laquelle, à son retour à Alger, sur les plateaux d’autres chaînes de télévision, il déclarera porter plainte.

Sur un autre site d’informations générales que celui qui donne la parole à Mahour Bacha, Brahmia apporte sa  version : « Contrairement à ce qui a été rapporté par ce média, aucun membre de ma famille n’a bénéficié du moindre denier public pour venir au Brésil ». Le même site indique que, selon les déclarations de Brahmia, « toutes les familles qui se sont déplacées avec la délégation olympique algérienne à Rio de Janeiro ont “payé de leur poche” les frais de leur séjour et voyage ».

Un peu plus loin, Brahmia explique ce traitement médiatique vindicatif (celui de la chaine de télévision) « parce que nous n’avons pas accepté qu’ils nous accompagnent à Rio ». Le co-président de la CPO précisa « qu’ils n’ont pas demandé l’accréditation au moment opportun. Ils ne comprennent pas qu’il y a des règles à respecter dans ce genre de compétitions internationales ».

Une réponse du berger à la bergère. Mahour Bacha avait dénoncé la veille une affaire que « certains essayent d’étouffer à tout prix, à travers leurs journalistes de service ». Ceux qui ne respectent pas les règles sont Mahour Bacha et ses appuis……dans les médias. La boucle est-elle bouclée ?

Dans l’article qui donne la parole à Ahmed Mahour Bacha, les lecteurs de ce site apprennent que tôt le matin de la première journée du décathlon, le DTN de la FAA avait commandé auprès du COA, UNE (c’est nous qui soulignons) « des nombreuses voitures » mises à la disposition de la délégation algérienne.

Selon l’organisation mise en place et le récit de Mahour Bacha, « cette voiture officielle » devait permettre, à la fin du 400 m prévu vers 21 heures 30, à « Larbi et mon assistant Hocine Mohamed ainsi que le kiné de la FAA puissent se déplacer rapidement vers une clinique privée qui propose des moyens de récupération, notamment le fameux « Tecar Thérapie », que les dirigeants de  l’USMA ont toujours mis à notre disposition à Alger, chaque fois que nous en avions besoin ».

Les versions de Bouraâda, « Moh » Hocine et Mahour Bacha ne concordent pas. Selon Bouraâda, il s’agissait avant tout de faire entrer l’entraîneur-assistant clandestin au village olympique. Celles de « Moh » Hocine et d’Ahmed Mahour Bacha présentent quelques similitudes. Pour « Moh » Hocine il fallait conduire rapidement auprès d’un physio (certainement un physiothérapeute qui serait la version anglaise du kinésithérapeute). A décrypter puisque le duo Bouraâda-Moh Hocine, selon Mahour Bacha, Bouraâda devait se rendre dans une clinique privée avec le kiné de la FAA.

La participation de Larbi Bouraâda aux jeux olympiques est, sur le plan de l’amélioration des connaissances    scientifiques et surtout de la récupération des athlètes de haut niveau, très bénéfique. Elle nous a fait prendre conscience de l’apport de la cryothérapie (via la « baignoire de Bouraâda », luxueuse comparativement aux récipients de fortune dans lesquelles sont photographiés aussi bien le Jamaïcain Usain Bolt que le Britannique Mohamed « Mo » Farah, aux palmarès olympiques et mondiaux incomparablement, indéniablement plus conséquents.


 Mahour Bacha dévoile maintenant qu’il existe une technologie, un moyen de récupération efficace. La Tecarthérapie serait plus performante que la cryothérapie.

samedi 24 décembre 2016

Polémiques (75), La version de Bouraâda

                      
Larbi Bouraâda n’est pas un habitué des rencontres médiatiques. Ses passages sur les écrans de télévision montrent qu’il n’est pas vraiment à l’aise devant les médias, les micros, les caméras. Il est toujours en retrait. Y compris lorsqu’il fut sur le devant de la scène en tant qu’athlète dopé.

A notre connaissance, pendant les deux années de suspension, il s’est tu. Laissant à Mahour Bacha le soin de le défendre, d’être son avocat…..de l’esbroufe.  Zahra Bouras avait parlé, s’était exprimée sur le sujet. Elle avait crié sa colère. Au moins, elle avait donné sa version. Zahra s’est battue farouchement pour défendre son honneur bafoué.

La belle jeune femme, pendant les chaudes soirées du mois d’août, à la télévision traita Mahour Bacha de menteur. C’est elle qui vendit la mèche en déclarant que Bouraâda n’était pas blessé à l’époque des championnats du monde indoor. La vengeance de la femme blessée dont le père protège celui qui l’a traina dans la boue. Il faut voir aussi, derrière les accusations portées par Zahra Bouras, le portrait d’un Bouraâda intéressé. Couard quelque part. Veule ? Ils appartiennent véritablement à deux mondes vraiment différents. En revisitant cet épisode peu glorieux, il nous vient à l’esprit un adage populaire : « Aïcha khir men Ayache !», une femme (Aïcha) vaut mieux qu’un homme (Ayache).

Toujours est-il que des confrères de la presse écrite se rapprochèrent de lui, à Rio et rapportèrent alors que à ce sujet (celui de ce nouveau scandale dit de « la voiture officielle ») ajoutant aux  autres de toutes natures dévoilés par Mahour and Co, « il a tenu à apporter un démenti formel, en nous déclarant, jeudi soir, en zone mixte : « Je ne sais pas d’où est venue cette rumeur au sujet d’un soi-disant abandon. J’ai pris du retard et il fallait que je trouve un moyen pour faire rentrer Hocine Mohamed au village. Voilà toute l’histoire, je n’ai pas été abandonné comme cela a été dit». Et, pan sur le bec !

La déclaration de Bouraâda est surprenante tout en étant toutefois révélatrice de ce qu’apparemment tous les Algériens présents au village olympique savaient. Y compris les journalistes puisqu’ils ne réagissent pas à cette information contenue dans une petite phrase qui ne porte pas à conséquence particulière, à laquelle personne n’accorde d’attention: Mohamed Hocine y est hébergé clandestinement.

On en conclue (peut être aisément) que la fameuse commande de véhicule officiel a été pensée seulement pour faire entrer l’entraîneur-adjoint  (non accrédité !) au village. Nous sommes à une heure tardive de la soirée brésilienne. Celle à laquelle s’achève la dernière épreuve de la première journée de décathlon. La quasi-totalité des athlètes, des entraîneurs, des dirigeants, etc. en règle (disposant d’un badge) sont rentrés sur le site.

La présence d’un intrus comme l’est Mohamed Hocine est repérable à distance. En particulier dans la navette qui, quasiment vide à cette heure tardive, fait le trajet entre le stade et le site.  La voiture officielle permettrait à Mohamed Hocine de franchir sans encombre les barrages et postes de sécurité. C’est que laisse entendre Larbi Bouraâda en disant « il fallait que je trouve un moyen pour faire rentrer Mohamed Hocine au village ». Larbi Bouraâda, avec cette naïveté que laisseront deviner les interviews et reportages télévisés après le retour des jeux olympiques, reconnait qu’il est devenu de facto le complice des turpitudes de ses entraîneurs et de ses dirigeants.

Le 20 août (date historique commémorant la « journée du moudjahid » dans sa double dimension du 20 août 55, marquée par le déclenchement d’une multitude d’opérations militaires par les groupes armés de l’ALN dans le Nord-Constantinois et du 20 août 56, début du Congrès de la Soummam rédigeant la plate forme politique de la guerre de libération), un site d’informations générales donne la parole à Ahmed Mahour Bacha. La date est-elle symbolique ? Ou un simple hasard ? Le décathlon s’est terminé le jeudi 18 août.


Il y est écrit que l’entraîneur du décathlonien Larbi Bouraâda « est remonté contre les officiels de la délégation algérienne aux JO de Rio » et que sur « sa page Facebook, il révèle l’utilisation des moyens de la délégation à des fins personnelles, au détriment des athlètes ». 

vendredi 23 décembre 2016

Et, Mobilis ferma la vanne


Le mandat fédéral se termine. Dans quelques jours ou dans quelques semaines, le bureau fédéral présentera son bilan moral et financier à l’assemblée générale ordinaire. Nous nous attendons à quelques surprises et, si les membres de l’assemblée générale ne font pas la fine bouche en acceptant de les entériner sans les examiner sérieusement, quelques explications seront demandées. On nous dit que des membres de l’AG se préparent pour ne pas en faire une formalité. Les membres du bureau fédéral seront poussés dans leurs derniers retranchements.
D’ici  cette assemblée générale ordinaire, le bilan financier devrait retrouver son équilibre avec les versements du ministère de la jeunesse et des sports qui ont pris quelques retards. La crise financière expliquerait, selon des sources habituellement bien informées, en partie les  décalages de trésorerie. De plus, les jeux olympiques sont passés par là. Heureusement la CPO (la Commission de  Préparation Olympique mise en place au sein du COA et stigmatisée par certains entraîneurs de l’élite athlétique nationale) a pris le relais et a sauvé les apparences.
Cette fin de mandat a été difficile. De notre point de vue qui, en vérité, ne vaut pas grand-chose comparé à la voix d’un membre de l’assemblée générale souvent mal élu, le gouvernail fédéral a été mal tenu. Le président Amar Bouras était souvent absent de son poste à voyager par monts et par vaux et encore plus au dessus des océans et des continents.
Le secrétaire général (Rezki Azaoun) a failli  perdre  la vie, victime d’un infarctus du myocarde, juste à la fin de la dernière édition du marathon international d’Alger. Un quart de siècle après l’ami Badredinne Habrouche (secrétaire général de la ligue d’Alger) qui quitta le site du cross international d’Alger pour rejoindre un lit d’hôpital afin d’y soigner un énorme pic de tension suivi d’un AVC. Les deux en réchappèrent par miracle. Beaucoup voyagent, d’autres, ceux qui s’investissent réellement, remplissent les hôpitaux quand ce n’est pas les cimetières.
A la reprise, après la convalescence, Rezki Azaoun fut poussé vers la porte de sortie par une décision unilatérale du président de la FAA qui reçut en retour un sermon mémorable du ministère. Quant à la gestion des moyens financiers, il ne faut pas trop en parler. De nombreux indices laissent à penser que le trésorier, confortablement installé dans une des  deux Dacia « made in Bladi », n’a pas été trop regardant. Une explication plausible à tout ce qui dit (pas toujours en bien) à propos de certains dossiers.
Quant au DTN, les informations que nous avons ne sont pas élogieuses. Il semblerait être un adepte des dérapages non contrôlés.
En 2015, la FAA a été riche. 27 milliards de centimes dont le tiers environ en prestations de sponsoring. Parmi les plus importants, Mobilis, l’opérateur de téléphonie mobile a été un partenaire incontournable. Présent dans tous les coups médiatiques. Dans toutes les opérations montées autour de Toufik Makhloufi et Larbi Bouraâda qui, en retour bénéficièrent de subsides non négligeables.
Il se murmure que le montant versé à Bouraâda serait de 6 millions de dinars. Quant à Makhloufi, ce serait le double. Des montants si importants qu’Ahmed Mahour Bacha s’est insurgé à leurs dévoilements par le président du COA irrité et alité lui aussi par un AVC. Une maladie qui se répand parmi les responsables sportifs et les autres.
Il était prévu que les jeunes talents soient inclus dans ce partenariat. Grâce à Mobilis (et aux autres sponsors) les challenges nationaux de cross country et de courses sur route connurent un certain engouement. Le montant des primes était attractif. Au plan de la performance, ce fut un autre discours.
Des indices laissent à penser que les sommes versées par l’entreprise de téléphonie publique n’auraient jamais atteints leurs destinataires (les juniors, jeunes talents sportifs), qu’elles auraient disparu dans les entrailles, les méandres de la fédération.
La commission ad hoc ou d’inventaire devrait se pencher sérieusement sur cette question (de l’utilisation des ressources provenant du sponsoring) provoquant des débats polémiques interminables. Pour compléter l’appréciation d’un commissaire aux comptes dont la crédibilité serait mise en cause par quelques uns. Il aurait, disent les mauvaises langues et ceux qui tiennent à l’honorabilité de cette structure, quelquefois laissé passer des faits qu’il aurait du voir.
On nous a rapporté qu’un haut responsable de l’entreprise Mobilis aurait rencontré quelques uns des meilleurs juniors du pays lors d’une compétition nationale. Lors de cette rencontre inopinée. Ces jeunes étaient seulement pressentis pour le déplacement en Pologne afin d’y disputer les championnats du monde de la catégorie d’âge.
Aucun d’eux ne savait que la compagnie participait au financement de leurs préparations. Ils la connaissaient comme tous les jeunes la connaissent : fournisseur de téléphonie et d’internet mobiles. Certains d’entre eux savaient que leurs précédents stages avaient été pris en charge par le COA. Ils eurent un petit sourire à la fois respectueux et narquois en écoutant parler le responsable. Les dirigeants de clubs n’auraient pas vu la couleur du moindre dinar.

De son point de vue, cela faisait désordre. Il rentra au bureau, rencontra ses pairs. Ils discutèrent du sujet et s’entendirent pour  décider d’arrêter le scandale. D’autant que les deux stars (Makhloufi et Bouraâda) ne faisaient pas grand cas de la notoriété de leur entreprise en s’engageant dans des polémiques tout azimuts. N’épargnant personne. Mettant tout le monde dans le même sac. 

jeudi 22 décembre 2016

Polémiques (74), Une histoire rocambolesque

Mohamed Hocine, qui pourrait être le plus incommodé par les mésaventures susceptibles d’accompagner sa présence en terre brésilienne, semble avoir compris le contexte carioca. Il fait dans la retenue. Il prend ses distances avec un fait qui prend une dimension inattendue, avec les organisateurs de l’accroc médiatique. Il se fait tout petit. Il sait aussi d’où souffle le vent…..du retour sur Alger.

Incroyablement, alors qu’une personne sensée se trouvant dans sa situation ambiguë chercherait à  ne pas se faire repérer, on le retrouve  s’exprimant là où on ne l’attend pas. Mohamed Hocine   s’épanche (si l’on peut dire) sur le site de la FAA, après l’incident, dit « de la voiture officielle », monté en épingle par Mahour Bacha. Sur ce site qui, jusqu’alors penchait du côté de Mahour Bacha, on lit une explication favorable à la CPO. Un changement de cap ?

Il explique ce qui devient un simple grain de sable, un incident de parcours : « C’est juste un problème de coordination logistique. Au fait, nous avons réservé un véhicule pour ramener Larbi au physio à la fin de la 1ère journée, mais le véhicule envoyé ne pouvait pas faire un aller-retour. Et le second véhicule était réservé. Mais, nous sommes rentrés à 2h00 au lieu de 00h30. Honnêtement je ne pense pas que c'est un acte de sabotage prémédité ». Sidérant !

Moh Hocine nous dit qu’un seul véhicule a été réservé. Mahour Bacha disait qu’il devait simplement transporter trois personnes dans une clinique privée de Rio. Changement de programme, il s’agirait, selon Moh Hocine, d’un nombre plus important nécessitant un aller et retour de la voiture.

Lorsque les épreuves du décathlon furent terminées, Larbi Bouraâda fut interrogé par nos confrères présents à Rio sur ce qui au pays avait été qualifié (sur la foi de commentaires Facebook de Mahour Bacha repris à l’infini par toujours les mêmes chaînes de télévision) d’ « abandon  au stade olympique, à l’issue de la première journée,  d’un candidat à une potentielle médaille».

L’affaire dite « des voitures officielles » avait pris des proportions extraordinaires. Dans le landernau de l’athlétisme algérien où tout fait (y compris le plus anodin) prend (depuis quelques semaines) des proportions inattendues, on pourrait presque dire qu’elle a fait la tour de la planète. Au moins la planète médiatique algérienne.

Mahour Bacha, comme à son habitude, a tout fait pour cela. Cela fait partie de l’ambiance générale dégradée, des scandales des jeux olympiques de Rio, de la série interminable des événements conflictuels jalonnant les relations médiatiques  entre Mahour Bacha, la fédération en tant qu’auxiliaire et le COA/CPO.

Il fallait faire parler Larbi Bouraâda, le taiseux. Il est au cœur de cette affaire. Cette histoire lui passe normalement bien au-dessus de la tête. Le plus important pour lui se passe sur le stade. Dix épreuves à boucler du mieux possible pour décrocher cette médaille de bronze qu’on (son entraîneur et la fédération) lui prédestine depuis les championnats du monde de Pékin. Malgré une préparation qui ne ressemble pas à un ensemble organisé de démarches, d’actions, d’activités. Depuis le début de l’année, la préparation est chaotique. Un examen objectif des dossiers de sa préparation montrera certainement que tout a été fait pour le conduire à l’échec ou pour justifier un échec plausible, vraisemblable. N’oublions pas que nous sommes dans le très haut niveau. Là où le dixième de seconde, le moindre centimètre sur les dix épreuves de leurs programmes départage des concurrents de quasiment même valeur. Dix points, cent points, c’est à la fois peu et beaucoup.

Le champion d’Ouled Hadjadj, dans la région de Boumerdès, est prisonnier de l’image qu’on (toujours les mêmes) lui a construite dans la presse, sur les télévisions. La médaille de bronze devrait restaurer son image et…. celle de son entraîneur. Effacer la tâche indigne du dopage. Avoir l’opinion de l’homme fort de l’athlétisme algérien, du futur héros, sur la question devenue une « affaire d’Etat », est devenu primordial.


mercredi 21 décembre 2016

Polémiques (73), « Moh » Hocine se défausse


Depuis quelques mois, un peu avant le forfait des championnats du monde indoor de Portland, Larbi Bouraâda serait entré en rébellion. Certains prétendent que les premiers indices d’une relation tendue étaient apparus dès les championnats du monde de Pékin. La situation de crise avait fait de Mohamed Hocine un personnage important, la courroie de transmission entre les deux. Une explication plausible à l’exigence émise par Bouraâda et à la proposition de Mahour Bacha? A ce statut d’entraîneur-assistant ?
Mais, Brahmia sut habilement démonté le piège tendu à la CPO. A malin, malin et demi. A la radio nationale, il   déclara : « C’est un gros mensonge, cet entraîneur va retourner avec nous à Alger ».  Pour montrer le respect des formes auquel la CPO s’astreignait, il ajouta : « Il a eu son billet comme tout le monde après que le DTN de la Fédération d’athlétisme nous ait saisi par écrit ».
Comprendre par là qu’il fallait demander. Officiellement. Pour rattraper (et garder une trace de l’impair) les incohérences de la fédération  qui a voulu se donner de l’importance, plaçant la délégation algérienne dans des situations délicates. La bande à Mahour a rué dans les brancards, a agité les réseaux sociaux, la presse sportive internationale. Brahmia a marqué le point et le set gagnant. Sans envenimer le débat. Atterrissage en douceur.
L’incident de l’avion spécial avait été précédé par d’autres escarmouches. Pouvait-il en être autrement ? La fédération algérienne d’athlétisme est habituée à n’en faire qu’à sa tête lorsqu’elle tient les rênes. Au nom de la souveraineté de son assemblée générale et de son institution. De son autonomie financière. Des grands principes lancés à tout vat par Mahour Bacha pour conforter sa sinécure. Pour détourner l’attention, écarter les contrôles.

A Rio, la FAA est soumise au respect de règles de fonctionnement édictées par d’autres, par cette CPO  avec laquelle les relations sont plutôt tendues. Cette CPO dans laquelle sont représentées d’autres fédérations aussi jalouses qu’elle de leurs autonomie et prérogatives, qui sont également envieuses de cette fédération d’athlétisme qui est sur le devant de la scène, reine du sport algérien juste après le football-roi. Résultats olympiques et mondiaux obligent ! Communication difficile par la faute d’un entraîneur, Ahmed Mahour Bacha qu’elle soutient sans défaillir.

 Extraordinairement, les autres entraîneurs, les autres athlètes ne semblent pas avoir rencontré de problèmes particuliers ou insurmontables. Les troisième et quatrième niveaux de la hiérarchie fédérale se contentent de ce que l’on leur donne. Des conditions qui ne sont pas négligeables. Des conditions de préparation qu’espèreraient détenir beaucoup d’athlètes européens qui n’en verront jamais le tiers ou le  quart. Mais, cela est un autre débat ne pouvant être circonscrit en quelques phrases. Disons que les systèmes et les organisations sont différents.
Ces athlètes sont soit des « has been » (plutôt des coureurs qui achèvent, à un haut niveau de performance, leurs carrières internationales) soit des Espoirs que la fédération ne placera jamais sur le même pied d’égalité que les stars. Les uns ont fait leur temps, d’autres sont appelés à se faire remarquer sans avoir tapé dans l’œil. Pour ces athlètes, ces jeux sont le moment de gloire, l’instant à immortaliser.

Ils voudraient plus……et se contentent du peu….disponible. Ils savent que les insuffisances rencontrées sont inhérentes au fonctionnement de leur fédération et au comportement de leurs dirigeants.

Certains ont pu bénéficier de quelques faveurs de la part du comité olympique algérien dont celle de  prolonger la durée de leurs stages de préparation d’une quinzaine de jours. En demandant à temps à l’ordonnateur (le COA) une dérogation. Sans quitter le lieu de stage sur les Hauts Plateaux éthiopiens. Sans rentrer sur Alger. En respectant quelques formalités administratives et en permettant aux décideurs de prendre les dispositions nécessaires.

L’obligation de vérité nous oblige à dire que ce groupe d’athlètes est à la fois proche de la FAA et du COA. Un groupe qui ne fait pas de vagues mais que l’on soupçonne toutefois d’être également proche des pratiques de Mahour Bacha en matière…..de complémentation. Certains de ces athlètes sont souvent cités (à tort jusqu’à présent) dans la liste de ceux pris dans les filets de la lutte antidopage. Eux aussi, ont connu le groupe d’entraînement d’Aden Jama.


mardi 20 décembre 2016

Polémiques (72), « Moh » Ibn Batouta

Mohamed Hocine est un entraîneur chanceux. Après les championnats du monde de 2015, il est aux jeux olympiques de 2016. Un bonheur que beaucoup d’entraineurs algériens ne connaitront pas. Il arrivera pour l’ouverture des épreuves d’athlétisme. Avec la délégation des champions, des médaillés olympiques, à leur tête le président Bouras qui donna les instructions pour l’achat du billet par la FAA. Il faisait partie des grands, des notables de l’athlétisme.
Depuis le village olympique, Bouraâda, par téléphone, avait exigé que la fédération achète un billet pour Mohamed Hocine. Bouraâda aurait proposé, en cas de refus de la FAA d’accéder à sa volonté, de prendre en charge le prix du billet, à le payer de ses propres deniers.
Un remake d’une déclaration précédente de Mahour Bacha qui, apprenant que « Moh » ne serait pas du voyage, avait déclaré (sur Facebook) se désister de son billet et de l’argent de poche qui lui étaient destinés. Il savait qu’il n’en serait rien. La présence de « Moh » Hocine, à ses côtés, à leurs côtés, était essentielle, primordiale. La réussite, la fameuse médaille de bronze en dépendait. Sans « Moh », Mahour Bacha était amputé d’une partie de ses moyens.
Remarquons que Bouras a encore une fois cautionné une transgression….. le modus vivendi, les règles de bienséance qui régissent les relations entre une fédération-membre d’une fédération internationale, une délégation officielle représentative d’une nation souveraine et des organisateurs enclins à faire respecter des principes de sécurité sur les sites dédiées à la compétition, aux transports, à la restauration et à l’hébergement. 
 « Moh » Hocine n’était enregistré sur aucune base de données. Même pas celle du ministère de la jeunesse et des sports et du ministère des affaires étrangères. Il n’était pas accrédité. Intrus partout. Dans les tribunes, au restaurant, dans la navette, au village. Espion ou terroriste ? Avec une délégation algérienne éventuellement complice d’un incident protocolaire et/ou diplomatique. Au bout du monde : en Chine, au Brésil. La CPO aurait été responsable !
Son déplacement a été préparé à la fois à Rio (Bouraâda, Mahour Bacha) et à Alger où les « amis » (et « Moh » en personne défendant sa cause) investissaient les plateaux de télévision. Observons que l’on (la fédération) a su résoudre la question du transport de Mohamed Hocine et que l’on (toujours la fédération) a failli laisser Keddar Salim coincé à Paris. Une fédération à géométrie variable.
Grace à la fédération, Mohamed Hocine s’est rendu à deux reprises dans le « Nouveau monde ». Le Nord du continent puis le Sud. Merci Bouras, merci Mahour Bacha d’avoir fait de «Moh» Hocine, l’Amerigo Vespucci, le Vasco de Gama, l’Ibn Batouta de l’athlétisme algérien. Emule de Marco Polo, il s’est même rendu en Chine sans rapporter les rouleaux de soie qui remplirent les malles des commerçants vénitiens. Aucune médaille même de chez Ferrero (le chocolatier) dans son sac de sport ou celui de l’athlète. Il n’est qu’assistant.
A la FAA, ce n’est pas la roublardise qui manque.  On y a également (en certaines situations) un certain sens de l’économie des deniers publics. Seul, le billet aller a été acheté. Le retour devant se faire bien sur, selon toutes probabilités, selon la planification fédérale maintenant parfaitement rodée, avec l’avion spécial. En forçant la main de la CPO !
Sauf que l’avion spécial, n’y accède pas qui veut. Ce n’est évidemment pas le bus de la Place des Martyrs : on se présente à l’arrêt et on monte. Pour l’avion, il faut montrer patte blanche. Sécurité aéroportuaire, lutte antiterrorisme oblige. Mohamed Hocine n’est pas accrédité. Il est encore une fois clandestin. Après Pékin, c’est Rio. Eternel étudiant squattant les chambres en cités universitaires qui ne sont pas celles de l’ISTS.

Le retour de Mohamed Hocine a été (souvenons-nous simplement des excès de langage, de formules imagées en tous genres – « s’accrocher au train d’atterrissage » en fait partie - de toutes les parties en présence) une occasion pour Mahour Bacha de monter ses canines, d’hurler avec la meute de loups alertée, de se transformer en loup garou. Personne ne savait encore, il entamait son chant du cygne…..noir de l’athlétisme. 

lundi 19 décembre 2016

Polémiques (71), « Moh » Hocine, le clandestin

Abderrahmane Morceli, le mal aimé des instances fédérales,  aujourd’hui installé en Californie, malgré tout le mal qui a pu être dit sur son compte par ceux qui surent manipuler les instances fédérales d’hier, s’était proposé pour faire jouer ses relations en faveur des athlètes algériens. Il s’était adressé au comité olympique. Pas à la fédération. Abderrahmane Morceli a toujours été un homme de terrain. Pas des médias.
La proposition de coopération avec les USA a été une occasion perdue par les Algériens. Mais, nous remarquerons qu’elle a été saisie en cette fin d’automne et de reprise de la préparation par d’autres Algériens. Plus exactement par les Franco-Algériens dont  Mahiedinne Mekhissi, champion d’Europe du 3 000 mètres, sous les couleurs des « Bleus » de France (qui quitte Philippe Dupont pour rejoindre (en compagnie de l’autre mal aimé de l’athlétisme algérien, le coureur du 3 000 mètres steeple, Abdelhamid « Blondin » Zerrifi qui lui a rejoint les « Verts ») le camp d’entrainement de Morceli, entraîneur en chef de l’équipe de cross du Riverside Collège.
Dans l’optique de Mahour Bacha, le laxisme de la FAA (et du système ministériel) était préférable au semblant de rigueur mis en place par le COA et la CPO. Les « indécences » citées au cours des précédentes chroniques n’auraient certainement pas été décelées dans le système fédéral-ministériel ébloui par l’aura préfabriquée, l’effet de halo de Mahour Bacha et de Bouras.
Dans cette même déclaration publique, Ahmed Mahour Bacha remit sur le tapis la question d’un véritable staff à constituer autour de l’athlète.  A l’image de celui qui entoure Toufik Makhloufi. Un staff qui n’est pas Algérien mais celui de l’équipe de France de demi-fond. Plus important même puisqu’il faudrait y adjoindre des entraîneurs de spécialités, un kiné, etc.
L’ambition est de faire passer Bouraâda  dans le nec plus ultra du système élitiste, l’installer sur le même plan que Makhloufi, à la pointe de la pyramide. Dans la même folie dépensière. Mahour Bacha deviendrait un coach en chef, une sorte d’Alberto Salazar ou d’Aden Djamaa, entouré de ses conseillers, assistants et apprentis entraîneurs. Il serait à la tête d’un groupe d’entrainement.
Remarquons que Mahour Bacha n’a pas su agréger, en vue de la réussite de son projet sportif, les moyens et les compétences  dont dispose la FAA (entraîneurs de spécialités, kinés, matériels pédagogiques, etc.)…..qu’il aurait fallu solliciter. Mais, cela est-il encore possible lorsqu’on prend ce petit monde de très haut ? Lorsque les invectives remplacent les règles primaires de civilité ?
L’idée de staff, si elle est intéressante dans la perspective de la création d’un centre de développement des épreuves combinées, l’est beaucoup moins s’il faut le mettre à la disposition d’un seul athlète. Avec Mahour Bacha, il faut toujours voir derrière l’écran de fumée. Cette proposition tentait de valider les événements de l’été, toutes les simagrées médiatiques qui ont accompagné l’entraîneur assistant Mohamed Hocine, le clandestin. Avec toujours en arrière plan (à ne jamais oublier), l’intrusion de la complémentation alimentaire institutionnalisée dans une structure étatique déjà prise au piège.
Mohamed Hocine mérite qu’on lui accole le sobriquet de « clandestin ». Il fut présent aux championnats du monde d’athlétisme de Pékin (2015)……sans figurer sur la liste officielle des membres de la délégation algérienne. On dit, avec force insistance, qu’il ne fut pas le seul à avoir été du voyage……sans dossiers de sortie. Avec un billet d’avion réglé par la fédération, squattant les chambres des athlètes et des entraîneurs. Il appartient au staff de Mahour Bacha. Un staff sans existence légale.

Mohamed Hocine ne put se rendre à Rio en utilisant l’avion spécial affrété par le COA. Il ne figurait pas sur la liste des personnes retenues et proposées par la FAA à la CPO. On oublie souvent que la fédération est un passage obligé. Sans doute, ne sut-elle pas argumenter devant la CPO? Ou ne l’avais même pas inscrit sur la liste ! Comme tant d’autres entraîneurs qui pourtant avaient vu leurs athlètes sélectionnés. Remarquons incidemment qu’Abdelmalek Lahoulou, demi-finaliste du 400 mètres haies, 13ème performer de Jeux était seul. Bouraâda avaient deux entraîneurs à ses côtés et des moyens de récupération dont personne ne soupçonnait l’existence.

dimanche 18 décembre 2016

Polémiques (70), La proposition refusée

Mahour Bacha est un fanatique du spectacle, de la mise en scène, de la théâtralisation des faits. Ceux qui le connaissent savent qu’il est toujours en représentation. C’est le spectacle (très période soviétique) qu’il a appelé à son aide. Un de ces procès grand public, dans le style des films à grand spectacle d’Hollywood auxquels avait recours le pouvoir en place dans l’ex URSS, les autocritiques pour avouer les fautes, les trahisons.
« El commandante » Mahour Bacha n’en était pas arrivé à cette dernière extrémité. Il reconnaissait seulement sa défaite. En public ! Il baissait pavillon, rendait les armes  après s’être maintes fois ridiculisé (plus qu’il n’en faut) par ses agissements, ses attitudes, ses déclarations équivoques devant l’opinion algérienne, devant le système sportif, le monde médiatique. Il a avoué seulement son incapacité  à poursuivre l’effort de plusieurs années. Il fallait sauver le  soldat Larbi. Comme Tarik Ibn Zyad, il a brulé ses bateaux ! Il est coutumier du fait. En 2010, il avait déclaré que Zahra Bouras serait la dernière athlète de haut niveau qu’il entraînerait. 18 mois plus tard, elle le laissait tomber.  Dans l’esprit de Mahour Bacha, Larbi n’avait pas autant de qualité que Zahra.
Au cours de l’année 2016, Mahour Bacha avait manqué d’un peu d’humilité. Celle qui fait le grand entraîneur, le rassembleur des forces vives. Par sa conduite, Mahour Bacha porta préjudice (directement ou indirectement) aux résultats de son athlète. En ratant des compétitions, en ratant ou en retardant des stages de préparation. Il avait eu malheureusement tout faux. Il était obnubilé par ses frasques, ses idées fixes.
Au final, le vieux toro de combat, usé et affaibli, n’attendit pas que le matador lui porte l’estocade de la muerte. Il lui prit l’épée des mains pour se porter lui-même le coup fatal. Celui du renoncement. Le suicide télévisé.
Mahour Bacha battait retraite. Une retraite dont on peut supposer que le déclic fut certainement produit  par la démission de son ami Amar Bouras du bureau exécutif du COA. Ce dernier avait été incapable de prendre la défense de son autre ami Fezouine, président de la fédération algérienne de cyclisme qui l’avait pris pour conseiller au sein de sa fédération et lui offrit sur un plateau la gestion, en tant que manager, d’une équipe cycliste. Une équipe qui, pour son malheur (celui de l’équipe cycliste et de la FAC) fut marquée par un contrôle antidopage positif.
A ce moment-là, Mahour Bacha fut certainement convaincu que Bouras ne prendrait plus sa défense. Ce qu’il avait fait pourtant lorsque la santé et l’intégrité physique et morale de sa fille était en jeu. Il tenterait seulement de faire diversion pour étouffer les multiples scandales qui commençaient à apparaitre dans l’édifice fédéral sérieusement ébranlé.
La reconnaissance de cet échec dû avoir un goût amer pour Mahour Bacha. Bien plus tôt, alors que la préparation olympique battait son plein et que les médias n’étaient pas pollués par les polémiques stériles initiées par l’ancien champion d’Afrique et ses amis, le président du COA, si la mémoire ne nous fait pas défaut, avait proposé à Bouraâda (et Mahour Bacha), soutenu par les pouvoirs publics, de se rendre dans un centre de préparation américain pour pouvoir s’entrainer avec les meilleurs spécialistes des épreuves combinées de ce pays-continent.

La proposition du comité olympique fut déclinée par Mahour Bacha. Le monument des épreuves combinées en Algérie, forgé idéologiquement et méthodologiquement par les systèmes russes et cubain, ne pouvait décemment se perfectionner au pays de l’ « Oncle Sam ». On connait plus ou moins la suite. Quand Mahour Bacha refusa les moyens mis à la disposition des athlètes (sur demande des fédérations) et s’entêta à pérenniser le climat de tension. Ne rien devoir aux autres. Surtout pas au comité olympique et sa CPO qui, en cette circonstance, devançaient ses désirs informulés. Les meilleures conditions qui soient. La médaille olympique n’aurait pas eu le même goût, la même odeur. Avec l’aide des ennemis de toujours, le président du COA et le co-président de la CPO. Pire, la préparation aurait été encadrée par eux. Impossible de bouger !

samedi 17 décembre 2016

Polémiques (69), Mahour Bacha avoue ses limites


A partir de cette fondation brinquebalante s’appuyant sur Mahour Bacha, Mohamed Hocine s’est construit une belle réputation au sein de l’appareil fédéral. Sa position y est équivoque tant il occupe de fonctions sans lien les unes avec les autres : manager fédéral, entraineur adjoint, entraineur assistant, entraineur de l’élite sans athlète (si ce n’est Bouraâda partagé avec Mahour Bacha), etc.

En une occasion, il fut désigné par la FAA elle-même en tant qu’entraîneur de Bouraâda. Cette désignation validait l’information qui matérialisait la rupture entre Mahour Bacha et Bouraâda. Au moment où ce dernier  déclarait forfait pour Portland. Là aussi, on perçoit que Mohamed Hocine est un homme à tout faire, le substitut idéal. Un entraîneur sans statut. Mais, nous le verrons beaucoup d’avantages……indus en d’autres circonstances.

Son dernier fait d’arme médiatiquement connu est celui qui résulte, en cette année 2016, du forfait de Larbi Bouraâda aux championnats du monde indoor d’épreuves combinées. Certaines personnes bien placées dans les rouages de la CPO prétendent (un verbe exprimant la certitude conviendrait mieux compte tenu des informations à leurs dispositions), en utilisant les mêmes moyens de communication que Mahour Bacha manie avec habileté (les réseaux sociaux) que Mohamed Hocine aurait utilisé le billet d’avion Alger-Paris-New York-Portland et retour, payé par la fédération pour la participation aux championnats du monde en salle, non pas dans le cadre du dossier de sortie (puisqu’il n’y a pas eu de déplacement) mais d’un voyage à titre privé aux USA.

Ces mêmes sources révèlent que le billet n’a pas été remboursé (contrairement à celui de l’athlète et de l’entraineur principal) mais consommé. Médisance quand tu nous tiens ! Avec pourtant des indices élevés de vérité. Le Sato et surtout Dely Ibrahim s’y connaissent en dessous d’affaires…..louches que l’on ne dévoile pas au nom de l’esprit corporatiste.

Mohamed Hocine serait, selon ses amis sur les réseaux sociaux, l’entraineur assistant de Mahour Bacha. On le retrouve (il est vrai) partout où sont Mahour Bacha et Bouraâda. Y compris du côté de Barcelone, lorsque lors des sessions de préparation du décathlonien (Bouraâda s’était fait faire, quelques jours plus tôt, au Portugal, une injection pour laquelle la CPO a dégagé 490 euro), ils se retrouvent sur les mêmes installations que les athlètes d’Aden Djamaa, l’ex-entraîneur national du demi-fond qatari. Ce fut au cours de cet épisode qui l’hôtel du groupe (à Sabadell, dans la périphérie de la capitale de la Catalogne) fut investi et perquisitionné par la police et la douane catalanes et que l’entraîneur (en compagnie du kiné marocain et un athlète) est invité à faire un court séjour en résidence surveillée. Les alter-ego de Mahour Bacha, ceux qui prennent souvent sa place sur les réseaux sociaux afin qu’il puisse s’exprimer en toute liberté, sont des témoins indéniables de ce compagnonnage. 

Au retour des jeux olympiques, lorsque les lampions s’éteignirent, Ahmed Mahour Bacha a avoué (à la surprise générale) qu’il était arrivé à ses limites…..de compétence. La longue polémique printanière et estivale s’achevait au début de l’automne, avec la chute des premières feuilles. Après les dernières banderilles et estocades. Mahour Bacha reconnaissait publiquement qu’il ne pouvait mener Larbi Bouraâda plus loin que la cinquième place mondiale et son record d’Afrique du décathlon à 8 500 points. Pour une fois, l’ego surdimensionné se dégonflait. Après combien de péripéties inutiles. Alors que ses qualités intrinsèques d’entraîneur n’ont jamais mises en cause. Pendant un tiers de siècle, il a combattu ses propres cauchemars.

Dans une déclaration télévisée, il annonça qu’il remettait son athlète entre les mains des autorités sportives nationales (entendre par-là le COA) pour qu’il puisse bénéficier de l’expertise technique étrangère. Une précision qui sans doute signifie subtilement, pour une fois, qu’aucun de ses pairs algériens n’était capable de poursuivre son œuvre. Bouraâda devait bénéficier des moyens (humains, matériels, financiers) nécessaires pour franchir les derniers échelons de la gloire sportive. Celle couronnée par une médaille mondiale et/ou olympique. L’attente d’un peuple, d’un système politique. Le champion providentiel.

jeudi 15 décembre 2016

Polémiques (68), L’inspecteur et l’apprenti

Pour mieux comprendre cet incident il faut certainement le situer dans le contexte global de la participation aux jeux olympiques de Rio. Keddar n’a pas renouvelé le minima de participation comme contraint par les règles impitoyables imposées par la FAA.

Keddar est prisonnier de deux rôles. Le premier est d’être le sparring-partner algérien de Makhloufi. Peut être même son homme de compagnie, son chevalier servant, son faire valoir. Ensuite, il doit réussir à nouveau les minimas. Courir pour et avec Makhloufi et courir pour soi. Résultat des courses : il s’est bloqué à 3.38.

Ce n’est qu’au début du mois de juillet que, en raison des nouvelles règles de sélection, il devient éligible à la participation olympique. On peut comprendre que son déplacement n’avait pas été envisagé. Que pour certains à la fédération, il pouvait ne pas faire partie de la délégation olympique.

Ce qui est également incompréhensible est que Keddar n’est pas bénéficié du même traitement que Makhloufi. Ils s’entrainent ensemble, sur les mêmes installations. Makhloufi (et son kiné marocain) se sont vus délivrés des billets par une agence de voyages. Pourquoi Keddar n’a-t-il pas été ajouté ? Pourquoi faire payer Makhloufi ? Ces questions et bien d’autres restent en suspens.

La petite histoire des jeux olympiques de Rio comporte, ce fut pour nous un régal de vieux gamin observant des garnements (malheureusement des dirigeants et des entraineurs du haut niveau se livrant à mille et une singeries indignes de leurs qualités), d’innombrables histoires de billets d’avion. Nous en avons raconté quelques unes. Nous en ajouterons une autre qui démontre que la fédération d’athlétisme n’a rien à envier à la commedia d’el arte. Nous serions prêts à parier que Mahiedinne Bachtarzi, Rouiched, et tant d’autres comédiens, parmi les plus illustres du théâtre et du cinéma algériens, n’auraient pas dédaigné y plonger la tête la première tant les situations sont cocasses et propices à en faire des films à succès.  

De tous temps, la composition des délégations devant participer à des manifestations sportives de haut niveau (championnats du monde, championnats d’Afrique, Jeux olympiques, africains, méditerranéens et même islamiques a été l’objet d’une guerre féroce entre les dirigeants fédéraux et les présidents de ligues, entre les entraineurs nationaux et les entraineurs personnels. Il faut y être, semble être la tendance du jet set athlétique, ce cercle fermé qui visite le monde à peu de frais, ceux de la princesse Algérie. Au gré des événements planétaires proposés par le CIO et l’IAAF, les confédérations et les unions.

Mohamed Hocine est, de notre point de vue, le m’a-tu-vu de l’athlétisme national. Nous n’avons ni le plaisir, ni le déplaisir de le connaitre. Il est partout. Comme un pot de colle. Dans tous les voyages, de pratiquement toutes les photos prises (et publiées sur les réseaux sociaux) lors des grands événements sportifs, lors de toutes les situations scabreuses. Toujours aux côtés de Mahour Bacha. Au point que nous ne savons plus si le mauvais génie de l’athlétisme est Mahour Bacha ou Mohamed Hocine.

Tous deux d’ailleurs, remarquons-le, forme un duo  ressemblant à s’y méprendre à celui des inséparables que formèrent sur les écrans  (grands puis petits) l’inspecteur Tahar et son apprenti. Un couple donnant envie de rire alors que le duo de l’athlétisme conduit aux lamentations.

Les jeux olympiques de Rio et les soubresauts qui suivirent les jeux montrent que Mohamed Hocine est impliqué dans quasiment toutes les situations polémiques, litigieuses, celles qui furent exploitées pour créer des situations conflictuelles.

Entraineur inconnu, il fut mis en avant pour évincer celui (Aït Amar) qui avait mené Baya Rahouli au haut niveau mondial. Au nom de l’excellence fédérale et de la proximité avec Mahour Bacha. Le semi-échec de Baya est souvent expliqué par la rencontre (se nommant l’impatience) de ces deux facteurs. Il semblerait, selon ce que nous appellerons les médisances du milieu jaloux, que Hocine se soit inscrit dans la même philosophie que celle de Mahour Bacha et Bouras, celle de mener les athlètes à la rupture physique (musculaire, articulaire) d’abord et ensuite d’utiliser la complémentation  alimentaire et….son dérivé, le dopage. Une explication aux nombreuses blessures qui minèrent la carrière de Baya ? Nous ne savons pas. Le doute règne.


mercredi 14 décembre 2016

Polémiques (67), Deux poids et deux mesures

Les explications de Keddar donnent de la consistance, du crédit aux anecdotes incroyables de Zerrifi. Keddar, jeune espoir du demi-fond algérien (3.35 en 2015) nous apprend qu’il a été soumis à une forme de chantage. Incroyable mais vrai. Il déclare en effet que « la Fédération avait exigé que je paie moi-même le billet ou que je rejoigne Rio de Janeiro le 27 juillet dernier, avec le reste de la délégation ». La fédération lui a donné le choix de partir à Rio avec l’ensemble de la délégation olympique ce qui aurait eu pour conséquence de le « privé de près de deux semaines de stage à la veille des JO» alors qu’il était en pleine préparation. Le jeune Keddar a privilégié la préparation au voyage en groupe.

Keddar appartient au quatrième niveau de l’élite nationale. Pour des considérations méritant élucidation il est avec Toufik Makhloufi. Comme le fut un temps, Abderrahmane Anou devenu aujourd’hui chasseur de primes et se refait une santé sportive sous d’autres cieux. Le jeune espoir a l’illusion d’appartenir au cercle des grands coureurs de demi-fond. Il se brule les ailes à les suivre dans un programme démentiel.

Le billet d’avion Paris-Rio avait créé un tollé. Il faut se remettre dans l’ambiance du mois d’août quand la CPO était la cible de tous les énergumènes de l’athlétisme algériens tapis à la fédération. Il était alors de bon ton de dénigrer cette commission mise en place par le COA pour préparer au cours de la dernière année de l’olympiade les jeux olympiques de Rio. Pourtant, cette commission était représentative du mouvement national sportif. Elle était composée de présidents de fédération et de directeurs techniques nationaux. Ce n’était pas seulement Brahmia qui n’en est que la figure de proue.

Amar Brahmia, co-président de la CPO devenu chef de mission de la délégation algérienne aux JO de Rio, s’est vu cependant dans l’obligation de réagir aux propos du coureur Salim Keddar. Ainsi que nous l’avons vu dans notre précédente chronique, le coureur natif d’Ain Defla avait déclaré que c’est son camarade d’entrainement, le champion olympique du 1 500 mètres des jeux de Londres (2012) Toufik Makhloufi qui lui a payé le billet d’avion pour se déplacer jusqu’au Brésil. Il a avancé la somme nécessaire pour cet achat avant de se faire rembourser par la CPO. Il connait les mécanismes des déblocages de situations imprévues. Il les a déjà utilisés.

La déclaration de Keddar a le mérite de la clarté. Elle explique le fait (achat du billet par Makhloufi) par le chantage formulé par la fédération. Sans que l’on ne sache qui est l’auteur des propos incriminés. Selon toute vraisemblance, Amar Brahmia n’est pas totalement informé de la déclaration de Keddar.

Nous ne savons pas ce qui lui a été rapporté. Dans ce milieu, dans l’ambiance délétère qui prévaut alors, les « rapporteurs » sont légions, les bonnes âmes sont toujours nombreuses pour souffler sur les braises. Brahmia, révolté par ce qui est rapporté,  réagi (comme souvent au quart de tour quand l’attaque vient de l’athlétisme) en affirmant : « Nous n’avons jamais refusé une prise en charge à un athlète ». Pour exemple, il citera le cas de la marathonienne Souad Ait Salem qui a fait jouer la règle de l’exception en demandant un billet spécial (voyager autrement que le reste de la délégation) au sujet de laquelle Brahmia déclare que « nous lui avons donné notre accord ».

Souad Aït Salem (une vétérane de la course à pied) ne s’est pas compliqué l’existence. Elle était sans doute mieux informée sur les procédures. Elle (ou ses proches dont Abdallah Mahour Bacha, frère d’Ahmed, à la fois son conjoint et entraineur) « a juste introduit une demande en bonne et due forme au niveau du comité olympique ». Il suffisait de demander pour obtenir satisfaction. De respecter les formes.

Nous devons noter (dans un coin de nos mémoires) ce point de procédure, à la fois administrative et protocolaire. Brahmia utilisera plus tard cette même formule à propos d’un entraîneur qui alimenta la polémique au moment du retour de l’avion spécial. Une polémique sur laquelle nous reviendrons.


mardi 13 décembre 2016

Polémiques (66), Le chantage de la fédération

Malheureusement, il semblerait que selon un adage éculé « il manque toujours un sou pour faire un franc ». Autrement dit, la perfection n’est pas de ce monde. L’avion spécial Alger-Rio est parti. Keddar qui était en stage à Font Romeu ne peut rejoindre Rio. Il ne dispose pas de billet. Nous supposerons (Keddar ne le dit pas) également qu’il n’y a pas de réservation. Celui que l’on croyait être un enfant gâté de l’athlétisme national n’en est pas un. Il fait partie des enfants du peuple.

Nous dirons que Keddar est confronté à un petit problème de logistique qui n’a pas été correctement pris en charge dans le cadre de la préparation olympique. La CPO et la FAA sont pris à défaut. La CPO est dans le viseur des chaînes de télévision. Elle encaisse les coups sans riposter. Les membres de cette commission ont d’autres chats à fouetter que de répondre aux accusations. Ils font, à contre cœur, le dos rond.

Keddar ayant achevé sa préparation ressent des difficultés à rejoindre Rio. L’avion spécial a décollé à la fin juillet. Il explique qu’il a «  été obligé de payer le billet Paris-Rio pour disputer ces JO ». On comprend qu’il ne sache pas comment résoudre ce problème qui se pose à lui : acheter à Paris un billet d’avion pour se rendre à Rio. Keddar n’est pas résident en France. Il y est simplement en stage et n’a donc pas à sa disposition la monnaie qui a cours dans le pays : l’euro.

Il s’estime heureux d’être pris en charge pendant sa préparation et de disposer des frais de mission, en fait d’un peu d’argent de poche car les frais de mission sont  amputés à 50% à cause justement de cette prise en charge.  Même si, depuis le début de l’année, Keddar a cumulé les stages à l’étranger (Ethiopie, Espagne, etc.) et n’a pas été généreux avec les faux-frais, prenant soin de ne pas dépenser à tort et à travers les euros remis à chaque stage, son économie ne suffit pas régler un billet en principe pris en charge par les institutions de l’Etat algérien.

Keddar n’est pas loquace sur le sujet. Notre confrère, comme celui qui avait interviewé Zerrifi pour le compte d’un autre journal, fait l’impasse sur  la question. Nous devons comprendre que pour lui Paris c’est comme Alger. Sauf que Paris (capitale de la France) n’est pas Alger (capitale de l’Algérie). Tout se paye en euros. Pas en dinars. Encore faudrait-il les avoir ces dinars. 

Personne ne connait le prix du billet d’avion. 30 millions de centimes comme le prétendra plus tard Brahmia après la clôture de JO et à son retour à Alger et qu’il fera la tournée des plateaux de télévision. 55 millions de centimes tel qu’indiqué sur la facture présentée par la fédération algérienne pour prix du billet du kiné personnel de Toufik Makhloufi ou 150 millions, prix du billet du champion olympique de Londres. Même le prix moyen du billet de l’avion spécial (8 millions de centimes, environ 675 euros) semble être hors de portée de Keddar.

Keddar Salim explique que la question a été résolue grâce à Makhloufi « qui m’a aidé en réglant la note de sa poche ». Amer, Salim Keddar ajoute qu’il n’avait pas trop le choix : « C’était ça ou rater le déplacement au Brésil ». On tirera comme conclusion que Toufik Makhloufi a dépanné Salim Keddar. Mais, est-ce la vérité vraie ? Le billet d’avion de Makhloufi et celui de son kiné ont été acquis via une agence de voyage. Pourquoi n’en a-t-il pas été de même pour Keddar ? Fallait-il que Toufik passe pour le grand frère, pour un héros ? Fallait-il trouver un prétexte pour pinailler avec la CPO ? L’achat du billet de Keddar était-il, à ce moment-là la solution palliative la plus adéquate compte tenu des circonstances ?


Etrangement, alors que les réseaux sociaux ont tourné à plein régime pour imputer la faute à la CPO, Keddar donne une autre version des faits.  Une version qui passera inaperçue dans le tintamarre alimenté depuis Alger. Au point que même Makhloufi en éprouvera de l’irritation.