lundi 8 janvier 2018

Retour sur les principes originels, Déconstruction et reconstruction

A partir de cette publication, la chronique « Sous l’olivier » revient au concept initial. Elle retrouve l’idée originelle qui avait porté la chronique sur les fonts baptismaux. Ses premiers lecteurs furent essentiellement des amis de longue date (quelques-uns de plusieurs décennies dont des condisciples de lycée, des coéquipiers et des membres de la sphère sportive nationale rencontrés au cours de plus de trois décennies de   pérégrinations dans le milieu). Ils ont en mémoire qu’à l’origine il s’agissait d’une entreprise de lecture et de compréhension de l’information,  d’une tentative de décrypter autrement l’actualité sportive. D’aller au-delà de ce qui se dit dans la presse quotidienne.

Cette démarche a été certes maintenue (en prenant une dimension assez inattendue) lorsque, en plusieurs circonstances, dont les escarmouches ayant accompagnée entre autre l’aventure olympique et l’affaire Samira Messad, elle a pris ses aises dans une dimension ne répondant plus aux normes volumétriques initiales.  

La démarche s’était inscrite dans un échange d’idées, entre amis éloignés par les distances, sur des thèmes qui, peu ou prou, intéressaient chacun de nous. Une démarche qui s’est « structurée », car écrite et obligeant à organiser la réflexion et à la rendre cohérente, lorsque nous avons repris du service  dans les rangs de la presse sportive, ceux d’un nouveau quotidien sportif confronté aux mêmes difficultés financières que ses confrères et peinant à prendre son essor et à trouver une place pérenne.

Ces informations et actualités, traitées dans ces échanges initialement amicaux, sont celles qui font les « Une » de la presse sportive écrite nationale, celles qui reviennent dans tous les débats, celles qui sont quelque fois étalées sur les réseaux sociaux.

Mais en vérité, peut-on parler de débats alors qu’il s’agit, pour les titres qui font notre nourriture informationnelle quotidienne, avant tout de fomenter des polémiques, des discussions le plus souvent stériles et inutiles, des mises en exposition d’épiphénomènes, de faits sociaux montés en épingle pour faire vendre du papier par l’exploitation d’un traitement de l’information puéril et antédiluvien déterminé à faire perdre le Nord aux lecteurs.

Un traitement qui est le reflet d’une politique éditoriale ayant planté ses crocs et racines dans un lectorat déstabilisé par les fanatismes polymorphes de tous bords, le conditionnement politico-religieux, la perte de repères moraux, éducationnels et sociaux.

Ce traitement de l’information, basé sur la mise en valeur du sensationnel ayant puisé sa « substantifique moelle », très rabelaisienne, dans le triptyque très connu de la presse à scandales, celle du « Triple "S" » anglo-saxon du milieu du siècle dernier, accordant la préséance rédactionnelle « au sang, au soleil et au sexe » qui seraient les fondements basiques des rapports socio-médiatiques.

Cette presse - essentiellement consacrée au football-roi est celle que nous avons qualifiée par le néologisme de « presse people foot » - a d’ailleurs fait ses premiers pas, en Algérie, avec l’amorce de « l’aventure intellectuelle » apparue au tournant des décennies 1980-1990.

Elle est, à la réflexion, contemporaine de la création du multipartisme (prenant la forme de la multiplicité à l’infini d’associations dites à caractère politique) accompagné de la libération de la parole, longtemps mise sous le boisseau.


Ce traitement de l’information, dont la destination programmatique a été sciemment dissimulée, a eu pour fonction (si ce n’est mission et ambition) essentielle d’exacerber les passions latentes (réprimées par l’organisation socio-politique antérieurement en place, produit de l’idéologie de l’unicité ayant prévalue pendant les années de la guerre de libération et de la construction de la nation à vocation sociale) qui ne demandaient qu’à s’exprimer au nom de l’acquisition toute récente du droit à la parole. 

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