L’athlétisme est une famille.
Comme toutes les familles, ses membres se chamaillent du matin au soir et du
premier janvier au dernier jour de l’année.
Comme toutes les familles, on y
retrouve toutes les formes de profils,
tous les types de caractères. On ne doit donc pas être plus surpris que cela
lorsque croisant, presque par hasard lors du « championnat national
Open », le rendez-vous de l’élite de cette discipline
sportive où se mêlent les enfants
turbulents et leurs parents agités, on entend des bruissements, des bribes d’attaques
dirigées contre ceux et celles tentant, en fonction de leurs savoir, de leurs
savoir-faire accumulés pendant des décennies de faire bouger, de redorer le
statut de cette discipline qui s’enfonce dans les marais nauséabonds de la
polémique stérile et de l’échec maintes fois renouvelé.
Comme c’est devenu la coutume
dans un pays qui s’appuie sur les références discursives, les propos vides de
sens, des idées plagiées et les arnaques intellectuelles, les laborieux, les
découvreurs d’autres horizons sont dénigrés y compris à travers des campagnes
sur les réseaux sociaux.
En athlétisme (mais ceci est
valable pour les autres disciplines sportives), il existe une notion fort
intéressante. C’est celle de « club formateur » qui,
mise à toutes les sauces, en est aujourd’hui galvaudée au point d’en devenir
une expression-valise, une coque vide de sens dans laquelle le « recrutement »,
le pillage a remplacé sans coup férir la
« formation ».
Les clubs dits formateurs sont
connus. Depuis des années, ils prospectent, découvrent des talents, les forment
avant de les voir partir (sans rétribution ou prime de formation) attirés par d’autres
lieux où le ciel serait plus bleu, plus serein.
Ce qui est compréhensible de la
part d’un athlète (sachant, pour avoir assisté en témoin impuissant aux
désillusions de ses pairs, que demain il ne vaudra guère plus qu’une chaussette
trouée bonne à jeter à la poubelle) ne l’est pas pour les dirigeants et les
entraîneurs qui érigent la pratique du racolage en mode de gestion de leurs
clubs.
La recette de la réussite est
connue. Elle est liée aux capacités financières, à l’importance du butin que s’approprient
les voleurs-receleurs de talents et que les histoires locales, régionales et
nationale ont répertoriées.
Il est vrai que dans le système
qui prévaut depuis 1990, il est de bon guerre que ces dirigeants utilisent les
arguments sonnants et trébuchants que la législation (et les règles du jeu non
définies explicitement) met à leurs portées en tissant des relations de partenariat
pérennes avec des institutions financièrement solides. Chacune des parties y
trouvant son compte. Les uns en termes de médiatisation. Les autres en moyens
logistiques confortant leurs prévisions.
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