LA JSK est en proie à une crise multidimensionnelle née depuis le
drame Albert Ebossé selon certains observateurs. Remontant beaucoup plus loin
dans le temps, selon d’autres plus proches du club pour en avoir fait partie et
se disant en conséquence « enfants du club », porteurs de l’héritage
de cette association. Une affaire de famille en somme. Comme celles qui
partagent tous les clubs professionnels algériens sans exception.
« Moh » Cherif Hannachi est lui aussi un « enfant du
club » et bénéficiait d’une aura particulière entretenue jusqu’à il y a
peu par la légitimité (et un bilan partagé avec tant d’autres) historique que
l’on met trop souvent en avant pour un maintien indéfini à la tête du club.
Comme cela est devenue une coutume, Hannachi a présenté une démission
« médiatique » qui prendra effet après la dernière rencontre du
championnat de Ligue 1 saison 2014-2015, c'est-à-dire dans quelques semaines.
« Moh » Cherif, comme ses pairs, a pris cette habitude consistant à
désamorcer les situations de crise en annonçant via la presse une démission qui
satisfait momentanément ses détracteurs-supporters du club et à renier sa
décision le calme provisoire revenu.
Usé par un état de santé précaire et par les intrigues à déjouer en
permanence (ces fameux complots ourdis par une opposition révulsée par des
résultats sportifs en deçà des espérances fondée par près de 45 ans de présence
au niveau de l’élite et la constitution d’un palmarès sans égal sur la planète
du football algérien), « Moh » Cherif prétend passer le relais après
un dernier challenge (maintenir la JSK en Ligue 1) consistant, selon les
propos acerbes et virulents des supporters de tous bords et de tous clubs
adressés aux joueurs de clubs placés dans des situations similaires, à laisser
le club là ou il l’avait trouvé.
Annonçant médiatiquement sa démission sans préciser de quoi il s’agit
précisément (on peut supposer qu’il se démet de ses fonctions de président du
CA de la SSPA/JSK et donc de premier responsable du club), « Moh »
Cherif décrit la période de succession qui débutera sans doute dès le mois de
juin.
Les échos qui nous parviennent depuis cette annonce manquent de
clarté. Il (« Moh » Cherif) dit que la JSK sera dirigée par un
nouveau conseil d’administration et que les nouveaux administrateurs seraient
près à venir en aide au club. Certains feraient leurs apparitions dans le
paysage de la direction de la JSK. D’ailleurs, « Moh » Cherif
Hannachi lance un appel dans leur direction. Ce qui n’est pas indiqué (cela est sans doute
prématuré en l’état actuel de la situation) est la qualité et le statut des
nouveaux.
Ce sont eux qui vont décider de l’évolution des faits. S’ils sont
actionnaires de la SSPA, la procédure est relativement aisée. Une assemblée
générale extraordinaire des associés décidera une modification de la composante
du conseil d’administration en désignant en son sein (c'est-à-dire parmi les
associés formant l’assemblée générale) ceux qui en feront partie.
Pour ceux qui ne font pas partie de l’assemblée générale, ils pourront
obtenir cette qualité en devenant actionnaires de la SSPA. Une possibilité qui leur
est offerte par le biais soit d’une cession d’actions par des associés désireux
de quitter la SSPA (la cession d’actions et l’entrée du nouvel actionnaire
devant être approuvée par l’assemblée générale) soit par une ouverture et/ou
augmentation du capital social décidée elle aussi par l’assemblée générale.
Compte tenu de la complexité procédurière de l’ouverture et/ou
augmentation du capital et des impératifs de lancement de la prochaine saison
sportive (recrutements de joueurs et des membres du staff technique,
préparation d’intersaison, engagements, etc.), on peut supposer que l’on se
dirigera vers une cession d’actions par le démissionnaire (Hannachi) à moins
que celui-ci ne désigne un tiers pour le représenter. Dans ce cas,
« Moh » restera aux manettes du club. Sans être en première ligne.
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