samedi 27 juin 2015

Démission de Hannachi, Restera-t-il aux manettes ?


LA JSK est en proie à une crise multidimensionnelle née depuis le drame Albert Ebossé selon certains observateurs. Remontant beaucoup plus loin dans le temps, selon d’autres plus proches du club pour en avoir fait partie et se disant en conséquence « enfants du club », porteurs de l’héritage de cette association. Une affaire de famille en somme. Comme celles qui partagent tous les clubs professionnels algériens sans exception.
« Moh » Cherif Hannachi est lui aussi un « enfant du club » et bénéficiait d’une aura particulière entretenue jusqu’à il y a peu par la légitimité (et un bilan partagé avec tant d’autres) historique que l’on met trop souvent en avant pour un maintien indéfini à la tête du club.
Comme cela est devenue une coutume, Hannachi a présenté une démission « médiatique » qui prendra effet après la dernière rencontre du championnat de Ligue 1 saison 2014-2015, c'est-à-dire dans quelques semaines. « Moh » Cherif, comme ses pairs, a pris cette habitude consistant à désamorcer les situations de crise en annonçant via la presse une démission qui satisfait momentanément ses détracteurs-supporters du club et à renier sa décision le calme provisoire revenu.
Usé par un état de santé précaire et par les intrigues à déjouer en permanence (ces fameux complots ourdis par une opposition révulsée par des résultats sportifs en deçà des espérances fondée par près de 45 ans de présence au niveau de l’élite et la constitution d’un palmarès sans égal sur la planète du football algérien), « Moh » Cherif prétend passer le relais après un dernier challenge (maintenir la JSK en Ligue 1) consistant, selon les propos acerbes et virulents des supporters de tous bords et de tous clubs adressés aux joueurs de clubs placés dans des situations similaires, à laisser le club là ou il l’avait trouvé.
Annonçant médiatiquement sa démission sans préciser de quoi il s’agit précisément (on peut supposer qu’il se démet de ses fonctions de président du CA de la SSPA/JSK et donc de premier responsable du club), « Moh » Cherif décrit la période de succession qui débutera sans doute dès le mois de juin.
Les échos qui nous parviennent depuis cette annonce manquent de clarté. Il (« Moh » Cherif) dit que la JSK sera dirigée par un nouveau conseil d’administration et que les nouveaux administrateurs seraient près à venir en aide au club. Certains feraient leurs apparitions dans le paysage de la direction de la JSK. D’ailleurs, « Moh » Cherif Hannachi lance un appel dans leur direction.  Ce qui n’est pas indiqué (cela est sans doute prématuré en l’état actuel de la situation) est la qualité et le statut des nouveaux.
Ce sont eux qui vont décider de l’évolution des faits. S’ils sont actionnaires de la SSPA, la procédure est relativement aisée. Une assemblée générale extraordinaire des associés décidera une modification de la composante du conseil d’administration en désignant en son sein (c'est-à-dire parmi les associés formant l’assemblée générale) ceux qui en feront partie.
Pour ceux qui ne font pas partie de l’assemblée générale, ils pourront obtenir cette qualité en devenant actionnaires de la SSPA. Une possibilité qui leur est offerte par le biais soit d’une cession d’actions par des associés désireux de quitter la SSPA (la cession d’actions et l’entrée du nouvel actionnaire devant être approuvée par l’assemblée générale) soit par une ouverture et/ou augmentation du capital social décidée elle aussi par l’assemblée générale.

Compte tenu de la complexité procédurière de l’ouverture et/ou augmentation du capital et des impératifs de lancement de la prochaine saison sportive (recrutements de joueurs et des membres du staff technique, préparation d’intersaison, engagements, etc.), on peut supposer que l’on se dirigera vers une cession d’actions par le démissionnaire (Hannachi) à moins que celui-ci ne désigne un tiers pour le représenter. Dans ce cas, « Moh » restera aux manettes du club. Sans être en première ligne. 

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