dimanche 11 février 2018

Youssef Belaili (7), Les silences des communicants

Au cours des deux périodes (estivale et hivernale) de mutation autorisée d’une équipe à une autre, toute déclaration, quelle qu’en soit l’origine, est assimilable à une menterie, à une mystification de masse. Les effets de manches, dignes des plus grands bonimenteurs, sont destinés à éblouir, à étourdir les badauds.

Le factice, les apparences trompeuses règnent en maître. L’entourage (sa famille et son agent) avait des exigences que les contraintes du professionnalisme à la mode algérienne rendent impossibles à réaliser. Elles sont tout aussi chimériques que  sont inexécutables les propositions  dévoilées des clubs.  

La proposition mirobolante de salaire (7 millions de dinars) ayant émané du MCA, telle qu’elle a été sortie du néant insondable par, sans aucun doute, un de ces proches du club en contact permanent avec  les représentants attitrés de la presse, accrochés en permanence aux basques du club, bien qu’elle eut été immédiatement démentie (mais après que la publication fracassante ait rendu furieux les joueurs et heureux les supporters) par le porte-parole autorisé fait partie de la manipulation médiatique à laquelle le club participe depuis de nombreuses années. La publication sensationnelle eut un double effet.

La première réaction fut négative. Ce fut celle à mettre à l’actif des joueurs du club. Des joueurs qui, malgré une opulence imaginée, sont en attente perpétuelle de la régularisation salariale maintes fois promise et toujours reportée aux calendes grecques par la procession de dirigeants jalonnant les dernières années de l’histoire du club.

Ces retards de paiement des salaires sont toujours imputés, à que l’on dit, à des considérations incompréhensibles de la part d’une SSPA dont le mode de financement, par la première compagnie nationale, ne souffrirait pas apparemment de difficultés financières particulières. Mais, l’actionnaire majoritaire, imposé par les pouvoirs publics, aurait été confronté antérieurement à une gestion cacophonique ayant permis l’incrimination d’un coordinateur dont la réputation fut de n’avoir pas le profil adéquat pour la traçabilité des opérations.

La seconde réaction fut favorable à l’idée de ce rapatriement du joueur idolâtré pour ses exploits d’antan sur le gazon vert, naturel ou synthétique. Des exploits fantasmés et rappelés dans un matraquage médiatique bien orchestré par la presse aux ordres des deux parties (MCA et USMA) se disputant une signature convoitée. Pourtant, ces exploits sont datés de la période précédant ses démêlés avec la justice sportive que l’on tente de passer sous silence.  

Il en fut de même (du point de vue des effets) de la parution tardive d’un document transmis par l’USMA au SCO Angers. La nature confidentielle de ce document faisant partie des tractations, des négociations entre le club algérien et le club français, laisse montrer que sa publication a été intentionnelle de la part d’une partie restant à déterminer. Une diffusion tardive qui pourrait bien être destinée à faire naître des regrets, du dépit.

La proposition de rachat du contrat de Belaili, présentée tardivement (dans les heures précédant la fermeture du mercato) par l’USMA au SCO Angers, pour la valeur de 1 million d’euros, incite par ailleurs à se poser d’autres questions.

La principale porte en particulier sur l’origine légale de ces fonds. Il est en effet de notoriété publique que la réglementation nationale en matière de devises ne permet pas d’en exporter aussi aisément que l’on voudrait nous le faire tacitement et impudiquement croire.


D’autre part, et jusqu’à preuve du contraire, Youssef Belaili n’est pas une marchandise ou un service susceptible « d’être importé » avec à l’appui l’ensemble de la documentation (dont une facture et une domiciliation bancaire) exigée par les services financiers et douanier du pays indispensable aux transferts de devises.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire