Au cours des deux périodes (estivale et hivernale) de mutation
autorisée d’une équipe à une autre, toute déclaration, quelle qu’en soit
l’origine, est assimilable à une menterie, à une mystification de masse. Les
effets de manches, dignes des plus grands bonimenteurs, sont destinés à éblouir,
à étourdir les badauds.
Le factice, les apparences trompeuses règnent en maître. L’entourage
(sa famille et son agent) avait des exigences que les contraintes du
professionnalisme à la mode algérienne rendent impossibles à réaliser. Elles
sont tout aussi chimériques que sont inexécutables
les propositions dévoilées des clubs.
La proposition mirobolante de salaire (7 millions de dinars) ayant émané
du MCA, telle qu’elle a été sortie du néant insondable par, sans aucun doute, un
de ces proches du club en contact permanent avec les représentants attitrés de la presse,
accrochés en permanence aux basques du club, bien qu’elle eut été immédiatement
démentie (mais après que la publication fracassante ait rendu furieux les
joueurs et heureux les supporters) par le porte-parole autorisé fait partie de
la manipulation médiatique à laquelle le club participe depuis de nombreuses
années. La publication sensationnelle eut un double effet.
La première réaction fut négative. Ce fut celle à mettre à l’actif des
joueurs du club. Des joueurs qui, malgré une opulence imaginée, sont en attente
perpétuelle de la régularisation salariale maintes fois promise et toujours
reportée aux calendes grecques par la procession de dirigeants jalonnant les
dernières années de l’histoire du club.
Ces retards de paiement des salaires sont toujours imputés, à que l’on
dit, à des considérations incompréhensibles de la part d’une SSPA dont le mode
de financement, par la première compagnie nationale, ne souffrirait pas
apparemment de difficultés financières particulières. Mais, l’actionnaire
majoritaire, imposé par les pouvoirs publics, aurait été confronté antérieurement
à une gestion cacophonique ayant permis l’incrimination d’un coordinateur dont
la réputation fut de n’avoir pas le profil adéquat pour la traçabilité des
opérations.
La seconde réaction fut favorable à l’idée de ce rapatriement du
joueur idolâtré pour ses exploits d’antan sur le gazon vert, naturel ou
synthétique. Des exploits fantasmés et rappelés dans un matraquage médiatique
bien orchestré par la presse aux ordres des deux parties (MCA et USMA) se
disputant une signature convoitée. Pourtant, ces exploits sont datés de la
période précédant ses démêlés avec la justice sportive que l’on tente de passer
sous silence.
Il en fut de même (du point de vue des effets) de la parution tardive d’un
document transmis par l’USMA au SCO Angers. La nature confidentielle de ce
document faisant partie des tractations, des négociations entre le club
algérien et le club français, laisse montrer que sa publication a été
intentionnelle de la part d’une partie restant à déterminer. Une diffusion
tardive qui pourrait bien être destinée à faire naître des regrets, du dépit.
La proposition de rachat du contrat de Belaili, présentée tardivement (dans
les heures précédant la fermeture du mercato) par l’USMA au SCO Angers, pour la
valeur de 1 million d’euros, incite par ailleurs à se poser d’autres questions.
La principale porte en particulier sur l’origine légale de ces fonds.
Il est en effet de notoriété publique que la réglementation nationale en matière
de devises ne permet pas d’en exporter aussi aisément que l’on voudrait nous le
faire tacitement et impudiquement croire.
D’autre part, et jusqu’à preuve du contraire, Youssef Belaili n’est
pas une marchandise ou un service susceptible « d’être importé »
avec à l’appui l’ensemble de la documentation (dont une facture et une
domiciliation bancaire) exigée par les services financiers et douanier du pays
indispensable aux transferts de devises.
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