Toufik Makhloufi, le vainqueur du 1500 m des jeux
olympiques de Londres (2012), a été (dans la catégorie U23, Espoirs) l’exception
qui confirme la règle. Il a été, depuis
l’avènement de Saïdi-Sief, le seul (parmi une douzaine de coureurs algériens de
1 500 m depuis 2000) à franchir ce qui s’est avéré être une barrière chronométrique
(3.30) que seuls les meilleurs coureurs au monde (33 athlètes) ont pu passer.
Nous remarquerons que sa progression chronométrique
(dans sa partie initiale) épouse presque le même profil que celle que l’on peut
observer en regardant celle d’Ali Saïdi-Sief. La différence essentielle (elle
est de taille) est que la carrière d’Ali Saïdi-Sief a pris fin dès qu’il a
atteint son record personnel. Nous ne pouvons que supposer qu’il aurait pu être
amélioré si les championnats du monde d’Edmonton (2001) (et le résultat
d’analyse anormal qui y fut constaté suivi d’une suspension de 2 années)
n’étaient pas intervenus.
En cherchant dans la base de
données de l’IAAF, nous noterons, en
premier lieu, que le « Top 25 all times» algérien des coureurs de 1 500 m (à moins de 3.38) ,
ne retenant que la meilleure performance de chaque athlète, permet de les
classer sans effort particulier, en un seul clic. Une prouesse qui n’est pas
permise par le peu d’informations proposées par le site de la fédération
algérienne d’athlétisme.
La fédération algérienne, dans
son immense bienveillance pour les amoureux de l’athlétisme et des statistiques
ne permet d’obtenir que les performances (toutes catégories confondues) à
partir de l’année 2005 à travers ses « Top 10 » annuels
présentant les caractéristiques d’être à la fois incomplets et inutilisables en
dehors de la fonction simpliste de type administratif qui lui est dévolue en
tant que « bilan annuel des performances ».
Cette liste des 25 meilleurs « milers »
Algériens de tous les temps qu’il nous a été possible de reconstituer via la
base données de l’IAAF autorise à regrouper
les performances en trois catégories.
La première d’entre elles est
celle composées des plus grands champions qu’ait connus le pays. Elle regroupe
les meilleurs performers sur 1 500 m qui sont (par un curieux hasard
ordonné) deux champions olympiques de la distance et un médaillé d’argent des
jeux olympiques sur 5 000 m.
Ces trois coureurs (Noureddine
Morceli, 3:27.37. 12 juillet 1995 ; Toufik Makhloufi, 3:28.75. 17 juillet
2015 ; Ali Saïdi-Sief, 3:29.51. 4 juillet 2001), ont été les seuls coureurs
algériens auteurs d’un chrono inférieur à 3.30.
Un examen plus affiné des 30
meilleures performances algériennes (tous temps), à moins de 3.31, montrent que
19 ont été réalisées par Noureddine Morceli (sur une période s’étendant entre
1991 et 1999), 4 par Toufik Makhloufi (entre 2012 et 2015), 4 également par Ali
Saïdi-Sief (entre 1999 et 2001) et 1 par Tarek Boukenza (2007).
Dans la seconde catégorie (plus
de 3.30 et moins de 3.35), nous trouvons Tarek Boukenza (3:30.92. 13 juillet
2007) ; Antar Zerguelaine (3:31.21.
28 juillet 2009) ; Kamel Boulahfane (3:32.44. 31 juillet 2004); Mohamed Khaldi (3:33.03. 02 juillet 2001) ; Abdeslam Kennouche (3:33.46.
31 juillet 2004); Miloud Abaoub (3:34.37. 30 août 1998) et Nabil Madi (3:34.47.
29 juillet 2008).
La troisième strate (plus de 3.35
et moins de 3.38) comptabilise Abderrahmane Anou (3:35. 08 juillet 2011) ;
Samir Khadar (3:35.53. 24 juin 2008); Ahmed Krama (3:35.56. 13 août 1997) ;
Yassine Hathat (3:35.68. 05 juillet 2014); Imad Touil (3:35.820. 27 mai 2012) ;
Salim Keddar (3:35.92. 08 août 2015); Nacereddine Halil (3:36.84. 07 juin 2012) ;
Sami Lafi (3:37.45. 18 juin 2013) ; Abdelghani Hamoumraoui (3:37.59. 28
juin 2007) ; Takieddine Hedeilli (3:37.88.
09 juillet 2017) ; Lyes Belkheir (3:37.97. 13 juin 2013).
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