Par ailleurs, nous noterons que,
ce qui est pour le moins étrange, Fethi Meftah n’apparait pratiquement pas dans les « Top 10 »
publiés par la FAA depuis 2005.
Exception faite d’un chrono à 8.50 sur 3000 m steeple (en 2013) et d’un
1.04.06 au semi-marathon (en 2016).
D’autre part, ces dernières
années, il figure aux premières places des épreuves du challenge national des courses
sur route disponibles soit dans la presse quotidienne soit sur les réseaux
sociaux. Cette absence sur les bilans nationaux est incompréhensible pour un
coureur aujourd’hui âgé de 37 ans qui participa à deux mondiaux en 2008. Mais,
il est vrai que ce sont les limites du « Top 10 » tel
que configuré par la FAA.
Comme les autres sanctions (celle
d’Ali Saïdi-Sief puis celles de Megdoud, Bouras et Bouraâda), les sanctions
prononcées à l’encontre de Meftah et de Kalloud échappaient au pouvoir des
autorités sportives algériennes.
Ces deux résultats d’analyse
anormaux avaient été constatés à l’étranger, dans deux compétitions
internationales de premier plan particulièrement surveillées par les autorités
mondiales. De plus, les analyses ont été l’œuvre de laboratoires agréés sis
l’étranger et les sanctions ont été prononcées par les instances mondiales sans
interventions possibles de la part des instances sportives nationales.
Seule l’intrusion (dont nous dirons qu’elle fut pour le moins
intempestive) de ce cas dans un article (qui ne lui est pas directement
consacré) nous a permis de le connaitre.
Le troisième cas connu de la première décennie du 21ème
siècle aurait également pu passer inaperçu de l’univers de l’athlétisme
algérien. Tayeb Kalloud avait été un athlète de demi-fond, international sur
piste, cross et courses sur route au cours de la décennie 1990. Il a été pris
au crépuscule de sa carrière à une période qui le voyait écumer les courses
dans l’Ouest de la France. En fin de carrière, il était déjà devenu quasi-inconnu
dans les milieux de l’athlétisme algérien.
Tayeb
Kalloud, ancien international (il se classa 96ème pour sa dernière
sélection aux championnats du monde de cross-country de 2000), était âgé de 41
ans. Il se consacrait aux courses sur route et aux cross-countries disputés en
France, dans cette province de l’Ouest proche des lieux où s’était installé en
son temps Ali Saïdi-Sief et où se fixera plus tard Toufik Makhloufi. Miloud Abaoub avait été le premier à avoir
jeté l’ancre dans cette région qui semble avoir connu les faveurs des coureurs
algériens.
Dans
son édition du 06 mai 2009, le quotidien sportif « Planète
sports » titrait « Un
athlète algérien contrôlé positif en France : Tayeb Kalloud suspendu deux
ans».
« Planète sport »
indiquait, dans le corps de l’article que Tayeb Kalloud, alors licencié au JC
Sablais (Vendée), avait écopé d’une suspension
de deux années (du 14 février 2009 au 13 février 2011) de toutes compétitions,
après avoir été contrôlé positif. Le quotidien sportif déclarait que « C'est
le premier cas de dopage en Vendée en athlétisme ».
L’article précisait que la « suspension a été prononcée
suite à un contrôle effectué le 23 novembre 2008, lors d’un cross à
Vineul ». Il ajoutait également que les analyses avait fait
ressortir la présence de Norandrostérone (à une concentration supérieure au
seuil toléré) et de Noretiocholanolone (une substance appartenant à la classe
des stéroïdes anabolisants androgènes).
Le compte-rendu de la réunion de l'organe disciplinaire de lutte de
contre le dopage de la fédération française d’athlétisme qui s’est tenue le 4
février 2009 à laquelle Tayeb Kalloud avait été convoqué, indique que le
coureur algérien a présenté sa défense.
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