Dans le contexte actuel dans lequel se mêle beaucoup de résignation et
de réminiscences de cet âge d’or disparu, emporté par les vagues successives
d’adaptation aux chambardements idéologiques et économiques, la démarche du MAC
est rebelle.
Elle l’est d’autant plus que dans son action elle s’appuie sur une gestion
la moins dispendieuse possible des moyens financiers dont
l’association dispose. C’est un modèle de gestion qui pourtant, dans l’histoire
de l’économie, est conservateur et rétrograde tout en renvoyant aux premiers
pas de l’humanité.
L’approche retenue appartient au registre de ces actes de gestion qu’auraient
privilégiés un homme d’affaires gérant son entreprise en « bon père
de famille ». Une notion qui a complétement disparue des
discours modernistes pour faire place à des actions spéculatives en harmonie
avec l’ambiance générale, celle qui a valeur de référence dans les souks. Elle consiste à ne pas nuire aux activités en
cours ou en projet.
Beaucoup de clubs ont en effet opté pour une course-poursuite perpétuelle
consistant à recourir aux découverts, couvrir les dettes contractées par les
crédits, les subventions tardant à venir : payer avec les subventions de
l’année prochaine les dépenses engagées cette année. On reconnait une stratégie
comparable à ce que les banquiers nomment les « effets de cavalerie ».
Les prévisions inscrites dans les cahiers de charge annuels sont outrepassées
par les charges induites par l’imprévoyance.
Le mode de gestion remis à l’honneur par le MAC ne plombe pas
exagérément les comptes financiers de la structure sportive dans un contexte où
l’austérité est de rigueur. Les recettes (subventions) sont limitées tandis que
les dépenses sont en constante augmentation. L’inflation galopante et l’apparition « normale »,
logique de nouveaux besoins (inspirés et portés à bouts de bras par une société
consumériste à l’affut de la nouveauté) à satisfaire avec les fonds appartenant
à autrui (les pouvoirs publics) dont les associations n’ont pas la maîtrise, en
sont la cause principale.
La démarche du MAC repose sur un mécanisme économique vieux comme le
monde. Un mécanisme si usé qu’on a oublié qu’il a existé. Il est de toute
évidence le modèle économique le plus ancien qu’ait connu l’humanité.
Il remonte indéniablement à Cro-Magnon ou à Neandertal. Il s’agit de
ce bon vieux troc, ou échanges de biens (ou services) entre deux entités,
matérialisé dans la situation présente par le jumelage de deux associations
sportives désireuses d’apporter un plus à leurs membres sans générer d’effets
pervers sur leurs trésoreries respectives.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire