lundi 22 février 2016

Athlétisme en crise, Pour la détention des moyens


L
es  « regards » que nous avons porté (juste avant l’interruption de la publication de cette chronique) sur l’athlétisme, nous a valu un courrier inattendu qui dépasse en nombre les échos que nous avons pu recevoir à propos de nos chroniques consacrées au football et au mouvement sportif national tout en n’atteignant pas toutefois le nombre de lectures de nos amis du sport pour handicapés.
Deux « regards » ont marqué les esprits : le premier de ces « regards » qui se voulait comme une sorte d’un survol temporel et factuel très rapide de la discipline sportive ayant donné les plus grandes satisfactions en matière de titres et de médailles aux championnats du monde et aux jeux olympiques  et la dernière chronique sur cette thématique qui nous a incité, à notre corps défendant, à nous arrêter (plus qu’il n’aurait fallu) sur cet acteur de l’athlétisme national, mi- ange et mi- démon, qu’est le sulfureux Ahmed Mahour Bacha semblant être l’objet d’une répulsion nettement affirmée.
A ceux (très nombreux) qui nous reprochent « de tenir le bâton par le milieu », nous dirons simplement que c’est le plus bel hommage qui puisse nous être fait. Le portrait que nous avons tracé de ce personnage controversé serait donc assez équilibré, présenterait une certaine forme d’objectivité qui n’aurait pas l’agreement de ses détracteurs et de ceux du bureau fédéral et/ou de la DTN dont il serait l’éminence grise. Comme si nous devions nous impliquer directement dans des combats qui ne sont pas les nôtres en lieu et place des membres des assemblées générales et des acteurs directs de l’athlétisme national qui eux se plaisent dans la position des majorités silencieuses.   
Ahmed Mahour Bacha se présente aujourd’hui comme l’alter ego plus qu’édulcoré d’Amar Brahmia (aussi décrié en son temps). Celui-ci,  aux inestimables talents de négociateur, de discoureur et d’animateur sut, en dépit (ou en raison) de son opposition idéologique permanente aux bureaux fédéraux qui se sont succédés, mettre toutes ses qualités intellectuelles, sa connaissance de l’athlétisme national et international, sa position au sein de Sonatrach et du MCA (GSP) au service de la promotion, du développement et de la réussite de la première discipline olympique.
De par sa position de soutien indéfectible des fédérations passées, Ahmed Mahour Bacha aurait été un opposant déclaré d’Amar Brahmia dont il n’a malheureusement pas atteint le succès…..malgré les moyens mis à sa disposition par les fédérations successives.
En vérité, c’est le principal reproche qui lui est fait. En plus d’avoir étouffé le potentiel des entraîneurs de la base privés de l’accompagnement, jusqu’à leurs limites cognitives, des talents par eux découverts. Il aurait par des pratiques dictatoriales et népotiques, empêché la percée de jeunes sportifs et le perfectionnement de leurs entraîneurs.
Le défoulement de cette passion entravée et ne pouvant être dévoilée dans les augustes assemblées générales de la FAA - puisque les acteurs principaux (ou du moins ceux qui pourraient en parler en connaissance de cause n’y ont pas accès -    se manifeste par des propos vulgaires, des insanités indignes de ceux qui sont présentés comme « éducateurs » entendus dans les abords des compétitions sportives, montre que la limite réellement supportable par eux  est atteinte, si ce n’est dépassée.

Plus que par le passé, les dirigeants de clubs et, avec plus de force,  les entraîneurs se plaignent  d’une politique qu’ils qualifient de « des deux poids et deux mesures » écartant des stages nationaux (et surtout internationaux) de préparation les entraineurs présentant quelques qualités, privant les jeunes athlètes de talents de l’intérieur du pays de l’aide fédérale s’ils ne rejoignent pas la capitale et précipitant dans le précipice de la dérive sociale ceux (les plus fragiles) éblouis par le miroir aux alouettes que l’on agite devant leurs yeux émerveillés par les promesses.

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