Au fil des années, la politique de
prospection aidant le MAC s’est agrandi quantitativement et a élargi l’espace
géographique sur lequel il intervient. L’expérience extra-muros qui avait été
amorcée au sein d’une école du village d’Ouled Rahmoune (aux confins de la
wilaya de Constantine, aux limites de celle d’Oum El Bouaghi et à quelques
encablures du complexe de Sonatrach de Bounouara) s’est étendue à d’autres
localités. La simplicité, la modestie du projet et des moyens nécessaires pour le faire fonctionner a été un des facteurs de réussite.
Le concept repose en effet sur le
développement de la course à pied une discipline sportive qui n’exige aucune installation particulière. Des
chemins, des pistes agricoles, les bas-côtés des routes départementales ou des
routes nationales suffisent amplement. Pour les kids, la cour de l’école.
Disons que, pour saluer cette
pratique plus familière qu’on ne le croit car bon nombre de coureurs sont
visibles par les automobilistes circulant sur l’autoroute Est-Ouest, du côté
d’El Eulma ou de Bordj-Bou-Arreridj. Le stade de football, qui est le centre
nodal de la vie sportive locale, est un luxe dans la perception qu’on en a au
MAC.
Dans le modèle du club, l’aspect
le plus important est l’existence d’un initiateur-encadreur local lui-même
encadré par un tuteur se déplaçant périodiquement sur les sites.
Les pôles de développement sont
situés à une trentaine kilomètres de Constantine. Ils ne sont pas choisis mais imposés par la réalité du terrain
et par la demande. Ils évoluent tous en totale autonomie. Les athlètes et
l’encadreur sont chez eux et entre eux. Avec, de temps à autres, un
regroupement-participation à Constantine, la grande cité régionale, le temps
d’un cross ou d’une compétition sur piste.
Les frais du déplacement (des
lieux de vie à la grande ville, à la capitale régionale) consistant
essentiellement en la location du moyen de transport, de la restauration, de
l’hébergement (s’il y a lieu) sont assurés totalement par le MAC. Il en est de
même pour les tenues vestimentaires aux couleurs du club.
Un club qui restera le leur
jusqu’à ce que, avec les niveaux de performance atteints, le chant des sirènes les
attirent vers des autres clubs plus aguicheurs ou qu’un club soit créé dans
l’environnement immédiat de leurs
existences quotidiennes et que les autorités locales consentent à financer les
athlètes émergents.
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