dimanche 23 octobre 2016

Polémiques (38), Le rôle de la CPO

Les déclarations d’Amar Brahmia n’ont pas été entendues comme elles l’auraient dû l’être. Pourtant, certains des arguments présentés méritent que l’on les comprenne, qu’on leur accorde un peu d’attention. La décision du tribunal populaire, réuni sur les réseaux sociaux submergés par les « amis de Mahour Bacha », était prise avant qu’il (Brahmia) ne prenne la parole. Il avait été lynché médiatiquement parlant avant d’être jugé puis accroché à une branche d’arbre comme dans les westerns. Comme dans les fast-foods où l’on mange sur le pouce, la justice a été rendue rapidement.
La CPO a été le bouc émissaire de la campagne concoctée par Mahour Bacha, Bouras and c°. Elle a été habilement menée par leurs sbires dont on dit qu’ils appartiennent à un groupe où la consommation de la « potion magique » ferait partie des bonnes mœurs et bonnes pratiques. Pourtant le rôle de cette commission, au cours de la dernière année de préparation, a été suffisamment défini par de nombreux intervenants  dont quelques uns ont été peu impliqués dans la polémique.
La CPO a été (nous pensons avoir compris les informations semées au gré des interventions télévisées) une interface entre tous les acteurs de la préparation olympique dont on a voulu sciemment occultée qu’elle a été conduite de manière démocratique (on lui a opposé une attitude dictatoriale de la CPO) ou plus exactement à travers « une gestion participative par les objectifs ».  
La démarche (telle qu’elle a été décrite) révèle que les objectifs (les résultats sportifs espérés) ainsi que les moyens (logistiques et financiers, les lieux de préparation, etc.) ont été définis par les fédérations sportives qui elles-mêmes s’appuyaient sur les pronostics et les conditions nécessaires  pour l’atteinte de ces objectifs exprimés en début de processus par les techniciens normalement consultés par les fédérations.
La CPO, les indicateurs le montrent, est un organe du comité olympique dont la mission a été (dans un premier temps) la centralisation et le dispatching  d’informations, de propositions et de décisions émanant d’interlocuteurs appartenant à la sphère sportive (fédérations, COA et MJS) avant  de prendre part (dans une seconde phase) à la réalisation des programmes de préparation entérinés par d’autres cercles. Dans une troisième étape, la CPO procédait aux décaissements des fonds (et en assurait la gestion administrative) en faveur des demandeurs (les fédérations) dont il a été spécifié à maintes reprises qu’ils servaient de courroies de transmission avec le groupe de base constitué des entraîneurs, des athlètes et autres corps de métier s’il y a lieu. La CPO a été un centre de transit dans un processus de prise de décisions et dans le cheminement des fonds.   Amar  Brahmia a été catégorique : les allocations de préparation ont été décaissées entre les mains des fédérations chargées de les reverser aux athlètes.
Il ressort des indications fournies par les acteurs de la préparation olympique que les fonds mis à la disposition des sportifs (via les fédérations) relevaient du budget de fonctionnement. La CPO n’ayant pas été dotée d’attribution en matière de budget d’investissement, de réalisations infrastructurelles. Dans la compréhension que nous avons de l’organisation mise en place pour les JO 2016, il n’y a pas eu de changement dans ce domaine.  
Mahour Bacha, Bouraâda se sont trompés sciemment de cible. S’il est possible d’excuser Larbi Bouraâda qui ne dispose pas des capacités à maîtriser les méandres administratifs du mouvement sportif, ce n’est pas le cas de Mahour Bacha qui en connait les moindres recoins. La démarche la plus sérieuse ou la plus adéquate aurait été celle qui aurait consisté à porter à l’attention de l’instance fédérale les éventuelles difficultés rencontrées afin que le premier responsable en fasse part au cénacle sportif le plus élevé, le comité olympique dont on oublie qu’Amar Bouras était alors le premier vice-président de cet organe.

 La fédération algérienne d’athlétisme n’a visiblement pas assumé correctement sa fonction d’intermédiation (de défenseur des intérêts des athlètes dans lesquels elle a placé ses espoirs de médailles ou d’accessits) entre le duo entraîneur-athlète et les centres décisionnels qui en la circonstance sont le COA et le MJS réunis en une commission mixte. 

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