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ous nous sommes englués pendant quelques semaines dans l’univers si
riche et si excitant du mouvement sportif national et de l’athlétisme. Nous
revenons à des préoccupations plus footballistiques, un univers sportif où les
questions (et tant de déclarations propagées par les dirigeants des clubs
professionnels et leurs complices embusqués dans les rangs de la presse) posées
devraient agiter l’ensemble du MSN parce qu’elles sont proche de la
désinformation. Il est indéniable que des informations (plus qu’approximatives
dans des cercles où la recherche documentaire est une pratique oubliée depuis
que la présence dans les amphithéâtres n’est qu’un souvenir) font sensation et
alimentent régulièrement la « presse
foot people ». Nous ne nierons pas également que le droit des sociétés
(celui contenu dans le « Code du commerce ») et les
sciences de la gestion des entreprises (comptabilité, finance) sont ardus.
C’est cela sans doute qui autorise des confrères à rapporter (sans
discernement et sans distanciation) toutes les déclarations des gestionnaires
du football professionnel algérien y compris (malheureusement) les plus
farfelues, les moins fondées et celles qui déforment la réalité et confirment
qu’ils appartiennent au monde de l’informel. Des informations qui remplissent
les colonnes des journaux chaque fois de besoin afin d’alléger la pression qui
pèse sur ces dirigeants de l’approximation.
A quelques rencontres de la fin de la saison sportive 2015-2016 sont
déjà apparues des rumeurs de modification d’actionnaire principal (CS
Constantine qui ne volerait plus dans les cabines des avions de chez Boeing et
Airbus du groupe Tassili mais s’enfoncerai dans les entrailles de la planète
avec les foreuses de l’Entreprise Nationale des Travaux Pétroliers, une autre
filiale de la compagnie nationale pétrolière Sonatrach) et d’ouverture du
capital social sur les rives de l’Oued El Harrach (USMH) et aux pieds du Mont
des Genets (JSK). On dit même que même la FAF et la LNF auraient instruits les
clubs professionnels à procéder à cette opération d’ouverture du capital social
afin que, au début de la prochaine saison sportive, la situation financière
soit assainie.
Nous n’avons pas trouvé trace de ces dispositions sur les sites de la
fédération et de la ligue (nos recherches n’ont pas été approfondies) mais nous
avons trouvé cette disposition dans le décret exécutif 15.73 du 16 février 2015
déterminant les dispositions applicables au club sportif professionnel et fixant
les statuts-types des sociétés sportives commerciales publié dans le même
journal que le décret exécutif 15.74 dont l’article 6 a été contesté par les
clubs sportifs amateurs.
Ce décret 15.73 stipule en son article 3 (alinéa 3) que le club
sportif professionnel est tenu « d’œuvrer pour l’augmentation
de son capital social par de nouveaux
apports dans le cadre des lois et règlements
en vigueur, afin d’assurer l’équilibre
financier de la société sportive commerciale ». Les
connaisseurs de la comptabilité et des finances observeront certainement avec
stupéfaction que les législateurs ont pris en charge une préoccupation (en
principe mineure et extrême mais toutefois normale) de la gouvernance du club
professionnel qui est la situation où celui-ci est dans l’incapacité de
fonctionner normalement. Les dirigeants du club sont placés dans l’obligation
de procéder à une recapitalisation de la société sportive qu’ils ont par leurs
agissements mis en situation de faillite et donc de la perte du statut de
société commerciale sportive.
Le législateur a perçu les effets néfastes du professionnalisme en
Algérie et a voulu s’assurer d’une porte de sortie honorable en n’allant pas à
la décision de liquidation qui serait un aveu d’échec. En effet dans l’article
2, il considère que « Le club sportif professionnel est chargé dans le cadre de la législation et
de la réglementation en vigueur d’améliorer sa compétitivité économique et
sportive (….)» et s’inscrit par là même dans une démarche où le
but premier de la société est de dégager des bénéfices et de procéder ensuite à
une augmentation du capital social afin de la valoriser.
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