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ous avons vu dans nos deux précédentes chroniques que la FAA maîtrise
très mal sa communication. Cela est connu depuis bien longtemps. En fait,
depuis le début de ce mandat. Pourtant, il semblerait que la fédération se soit
associée avec une agence de communication pour prendre en charge ce volet. De
notre point de vue, cette association n’a pas été à la hauteur des attentes. Si
ce n’est du point de vue sponsoring. Encore que……
Pour revenir à la « polémique Lahoulou », la
FAA reproche au journal incriminé de ne pas « protéger ces athlètes
véritables potentiels des prochains jeux olympiques pour leur permettre de se
préparer sereinement en mettant tous les moyens nécessaires à leur
disposition ». Les faits, tels que présentés par la FAA elle-même,
nous montre au contraire que le journaliste en question n’a pas eu tort de
dénoncer le préjudice porté à l’athlète en constatant qu’il n’a pas disposé des
conditions adéquates à la réalisation de son programme de stage.
Le libelle de cette fédération (qui n’a pas froid aux yeux) se
prolonge avec une affirmation désolante en affirmant que le journal qui a
publié l’article a ouvert ses colonnes à ceux qui critiquent les entraîneurs
ayant obtenu des résultats d’une part et participe, d’autre part, à la
destruction de la discipline. Une remarque qu’il faut replacer dans l’ambiance
générale. Une appréciation déplacée puisqu’il s’agit seulement de la critique
d’un dysfonctionnement. Mais, nous savons qu’évoquer un raté est considéré
comme une atteinte au système entier.
Abdelmalek Lahoulou s’est lui aussi fendu d’une étonnante mise au
point publiée également sur la page Facebook de la FAA. Une surprise, l’athlète
n’est concerné en rien par cette polémique. Les cibles sont, on a voulu nous le
faire oublier, la fédération et, si on veut chercher des poux dans la tête d’un
chauve, l’entraîneur rentré au pays avant l’heure. Le plus remarquable est que
les deux mises au point semblent avoir été écrites par une seule personne. Les
mêmes arguments donnent le sentiment désagréable que la « mise au
point » (publiée aussi sur Facebook) a été commandée ou rédigées
en concertation et qu’elle a été publiée (à une heure tardive de la nuit du 23
avril) quelques minutes avant celle de la fédération sur la page « officielle »
de la FAA.
En intervenant dans cette polémique, Lahoulou (il n’en a pas
conscience) fait acte de diversion. Sans qu’il le veuille, par sa correspondance,
il conforte l’impression que la fédération s’inscrit dans un jeu de
manipulations. L’inopportune intervention épistolaire de Malek Lahoulou prépare
le terrain aux arguments qui seront présentés s’il n’atteint pas les objectifs
en faisant valoir, rétrospectivement, que la préparation de l’athlète a été
perturbée par des facteurs externes, ces interventions étrangères souvent mises
en avant lorsqu’il s’agit de travestir la réalité, celle qui se bâtit sur
l’incompétence et l’incapacité des structures de soutien à respecter un
programme.
La polémique s’est prolongée par un second article qui apporte des
« précisions » à propos de la « mise au
point » fédérale. Un
commentaire qui remet chacun à sa place. On apprend ainsi que la « mise
au point » de la fédération, censée être adressée au journal, a circulé
« avec 24 heures d’avance sur les réseaux sociaux ».
Les « précisions » du journaliste sont
intéressantes à lire. On rappelle que l’athlète n’était pas incriminé par
l’article publié mais au contraire que ce dernier prenait (du moins dans
l’esprit du journaliste) sa défense puisqu’il s’était retrouvé seul à Doha,
sans entraîneur et sans kiné « alors que son stage n’était pas
terminé ».
L’explication au retour prématuré justifié par l’insuffisance de
ressources est battue en brèche. Le journaliste indique que des cas similaires
(épuisement de l’enveloppe budgétaire) ont été précédemment enregistrés et ont réglés
par les fédérations concernés par l’envoi des sommes demandées ou par le COA
lorsque deux athlètes ont souhaité prolonger un stage de préparation en
Ethiopie.
« Quand on cherche la petite bête, on trouve »
dit le populaire. Alors qu’une autre maxime, également populaire, affirme que
parfois « il ne faut pas soulever le couvercle qui couvre le
puits », au risque certainement d’être surpris par les découvertes
que l’on pourrait faire. La surprise est que l’entraîneur et le kiné auraient
rejoints Doha avec une semaine de retard. Ce duo est parti une semaine en
retard et est revenu avec quelques jours d’avance. On ne risque rien à affirmer
que le stage a été écourté, écorné, que la préparation a été raccourcie.
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