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ertaines formes d’écrits journalistiques (commentaires et chroniques)
confinent à la littérature. Comme les romans, les nouvelles, les essais, ils
donnent du sens, un sens aux faits qui y sont relatés. Ils côtoient à tous
instants la réalité, rapprochent des faits qui semblent ne pas être liés et
construisent un scénario présentant un semblant de cohérence.
Un « film », diront certains, qui ne
reflèterait pas la réalité, Leur Vérité. Comme si dans l’activité humaine, il
n’y avait qu’une seule Vérité, celle prônait par celui qui détient
momentanément la parole. Comme si l’Autre (l’auditeur ou le lecteur) ne pouvait
pas se construire un Monde à partir des mêmes faits ou d’autres qui ne seraient
pas à la disposition du locuteur. Comme si cet Autre ne pouvait pas participer
à la construction du sens.
L’auteur et les lecteurs appartiennent à des univers dissemblables,
quelque fois des « univers parallèles » comme dans la
science-fiction. Des univers qui se rencontrent presque jamais car élaborés,
construits au fil de la vie par des capacités intellectuelles, des
connaissances acquises, un ou des modes de vie, un système de pensée
(idéologie), une culture, des complexes, un rapport à la société, etc. qui font
que chaque être humain est différent de son voisin, de son frère de sang.
Le produit du discours linguistique, de l’énonciation, acte individuel
de production langagière par l’émetteur (l’auteur) est décrypté par une autre
énonciation, celle de l’auditeur, du lecteur. Les deux énonciations n’étant pas
superposables, cela donne lieu à la critique littéraire, aux polémiques et
généralement aux débats pouvant selon les situations, les contextes être
constructifs ou pas.
Beaucoup de ces débats sont orientés par des obsessions, des fixations
maladives qui font que le monde est perçu à travers un seul et unique prisme.
Celui qui vampirise l’esprit du locuteur ou du prétendu lecteur, car
quelquefois, surtout sur les réseaux sociaux, certains, incapables d’apparaitre
sous leur véritable visage, s’approprient l’identité d’un autre, créent un
compte avec l’identité d’un autre pour lui porter préjudice en polluant le
réseau d’ « amis » par des partages et
commentaires insensés pour des personnes raisonnable. Comme si les autres lecteurs,
membres du réseau, ne pouvaient pas reconnaitre un faux, les manigances éculées
et le machiavélisme.
L’athlétisme algérien est infesté par ce triste fléau. Il semblerait
que ceux que d’aucuns considèrent comme des leaders d’opinion, car, toujours
visibles en n’importe quelle circonstance, se soient mis à jouer à ces jeux
malsains. Soit pour conserver une sinécure, une place dans les instances
nationales, soit pour y accéder. Sauf que l’un des deux protagonistes de cette
pollution, sur ce que nous en connaissons, n’a pas les compétences techniques.
Nous avons eu affaire à ce genre de triste sire en la personne d’un
triple champion de France du 400 mètres haies ayant vu, avec ses coéquipiers du
relais 4x400 mètres français, les talons du relais algérien aux jeux
méditerranéens de Bari. Son style nous est connu, certaines de ses idées
également (il considère fermement que Hassiba Boulmerka était dopée et voudrait
à n’importe quel prix en avoir la confirmation) nous tient ces jours-ci, un
discours prenant la défense d’Adem Djamaa (qui n’a pas besoin d’être défendu
par un tel olibrius pour des « accusations »
qui n’existent que dans l’esprit malvenu de certains en incapacité de
comprendre ce qui ne correspond pas à leurs croyances ou certitudes et ne pas
voir au-delà du bout de leur nez).
Un commentaire très « Radio Sato » qui, croyant apporter des
informations complémentaires, ne savent pas distinguer un Collège US d’une University.
L’erreur étant humaine, nous attendrons de personnes sérieuses (Lotfi Khaida et
Abdenour Belkheir qui fut son entraîneur en sont) d’apporter les précisions
qu’ils jugeront utiles pour éclairer les lecteurs à ce sujet. Par ailleurs, une
rectification, une précision ne modifiera pas le fait (sans doute le plus
important de notre énonciation) que les deux athlètes ont percé aux Etats Unis.
Ce n’est qu’après que Abderrahmane Morceli, Ammar Brahmia, le MCA, les
autorités sportives et les pouvoirs publics sont intervenus pour accompagner le
champion.
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