L’assemblée générale de
la FAA s’est déroulée, il y a une vingtaine de jours déjà. A la même époque (20
et 21 février) se disputaient, dans chacune des régions concernées, le
critérium d’athlétisme hivernal. Notons à propos de cette compétition sportive
qualificative pour le critérium national hivernal « Abdelkader
Hamani » (13 et 14 mars à Biskra) que, dans le jargon fédéral, on préfère
la très belle formule de « conseil de coordination régional », une
instance qui sert d’intermédiaire entre la fédération et les ligues de wilaya
en lieu et place de la « ligue régionale » dont elle emprunte
cependant les attributions mais n’ayant pas d’existence légale aussi bien dans
les statuts de la fédération que dans la réglementation du mouvement sportif
national qui ne connaissent que les ligues (wilayas et régionales).
Au-delà d’un débat sur le
décalage entre les dénominations qui démontreraient l’instabilité des
structures organiques intermédiaires officielles, nous remarquerons que cette
assemblée générale s’est déroulée dans l’anonymat. Précisons cependant qu’il
semblerait que les membres de cette rencontre réglementaire et statutaire ont
été régulièrement, convoqués pour examiner des bilans moral et financier de
l’exercice précédent (2014) n’ayant pas été distribués suffisamment à l’avance
pour être au moins lu par ceux désignés pour les adopter. Seuls manquaient les
représentants des médias que l’₺On₺
n’a pas daigné inviter à suivre les débats. L’absence d’invitation des membres
de la presse et la remise tardive des bilans (à l’arrivée des participants à
cette AG) montre indubitablement qu’elle (l’AG) a souffert d’un manque de
préparation ou qu’il s’agissait (ce qui semble plus probable) simplement de
remplir une formalité.
Quoiqu’il en soit, selon
ce qui nous a été rapporté par des membres de l’A.G dignes de foi, elle se
serait déroulée, dixit un pilier de l’athlétisme et du mouvement sportif
national, « dans de bonnes conditions ». Il est vrai que tout est
question de point de vue, de perception des faits. Une certitude : les
mots n’ont pas volé au ras des pâquerettes et les couteaux n’ont pas été de
sortie, ce qui fut une caractéristique des précédentes A.G. Pourtant, beaucoup
d’éléments laissaient présupposer que l’ambiance serait tendue. Ce ne fut pas
le cas.
Toutefois, des assauts à
fleurets mouchetés furent livrés. Des membres, parmi les plus anciens
animateurs des débats sur l’athlétisme, n’ont pas permis à cette assemblée de
se dérouler selon la programmation de certains dirigeants d’une fédération qui
semble plus divisée qu’elle n’en laisse paraitre. Leurs interventions ont
permis aux membres passifs de l’assemblée, malheureusement nombreux, de prendre
connaissance de faits pouvant porter préjudice à la respectabilité de la
discipline, de fait qui font désordre dans un univers policé. La retenue
remarquable de cette rencontre s’explique certainement par l’intention de
« ne pas faire des vagues », de « donner du temps au
temps », de na pas s’aliéner les puissants ordonnateurs de déplacements à
l’étranger.
Malgré cette ambiance
quasi feutrée, certains, à la tribune, ont montré quelque abattement quand des
situations peu habituelles ont été évoquées, quand des explications ont été
esquivées à propos de la décision de suspension d’un membre de l’AG ayant été
chef de délégation. Mais, les questions les plus délicates (relatives à une
instruction judiciaire qui serait menée, des bizarreries dans la gestion
comptable et des singularités dans la passation des contrats de sponsoring) ont
été éludées avec une certaine maestria.
Ceci expliquant cela, on
comprend un peu mieux pourquoi la présence de la presse n’était pas désirée.
Car, en outre, certains ₺détracteurs₺
de l’instance dirigeante subodorent des délits d’initiés ou des conflits
d’intérêts.
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