dimanche 5 avril 2015

Assemblée générale de la FAA, Que cache l’anonymat ?

                                                                                          

L’assemblée générale de la FAA s’est déroulée, il y a une vingtaine de jours déjà. A la même époque (20 et 21 février) se disputaient, dans chacune des régions concernées, le critérium d’athlétisme hivernal. Notons à propos de cette compétition sportive qualificative pour le critérium national hivernal « Abdelkader Hamani » (13 et 14 mars à Biskra) que, dans le jargon fédéral, on préfère la très belle formule de « conseil de coordination régional », une instance qui sert d’intermédiaire entre la fédération et les ligues de wilaya en lieu et place de la « ligue régionale » dont elle emprunte cependant les attributions mais n’ayant pas d’existence légale aussi bien dans les statuts de la fédération que dans la réglementation du mouvement sportif national qui ne connaissent que les ligues (wilayas et régionales).
Au-delà d’un débat sur le décalage entre les dénominations qui démontreraient l’instabilité des structures organiques intermédiaires officielles, nous remarquerons que cette assemblée générale s’est déroulée dans l’anonymat. Précisons cependant qu’il semblerait que les membres de cette rencontre réglementaire et statutaire ont été régulièrement, convoqués pour examiner des bilans moral et financier de l’exercice précédent (2014) n’ayant pas été distribués suffisamment à l’avance pour être au moins lu par ceux désignés pour les adopter. Seuls manquaient les représentants des médias que l’On n’a pas daigné inviter à suivre les débats. L’absence d’invitation des membres de la presse et la remise tardive des bilans (à l’arrivée des participants à cette AG) montre indubitablement qu’elle (l’AG) a souffert d’un manque de préparation ou qu’il s’agissait (ce qui semble plus probable) simplement de remplir une formalité.
Quoiqu’il en soit, selon ce qui nous a été rapporté par des membres de l’A.G dignes de foi, elle se serait déroulée, dixit un pilier de l’athlétisme et du mouvement sportif national, « dans de bonnes conditions ». Il est vrai que tout est question de point de vue, de perception des faits. Une certitude : les mots n’ont pas volé au ras des pâquerettes et les couteaux n’ont pas été de sortie, ce qui fut une caractéristique des précédentes A.G. Pourtant, beaucoup d’éléments laissaient présupposer que l’ambiance serait tendue. Ce ne fut pas le cas.
Toutefois, des assauts à fleurets mouchetés furent livrés. Des membres, parmi les plus anciens animateurs des débats sur l’athlétisme, n’ont pas permis à cette assemblée de se dérouler selon la programmation de certains dirigeants d’une fédération qui semble plus divisée qu’elle n’en laisse paraitre. Leurs interventions ont permis aux membres passifs de l’assemblée, malheureusement nombreux, de prendre connaissance de faits pouvant porter préjudice à la respectabilité de la discipline, de fait qui font désordre dans un univers policé. La retenue remarquable de cette rencontre s’explique certainement par l’intention de « ne pas faire des vagues », de « donner du temps au temps », de na pas s’aliéner les puissants ordonnateurs de déplacements à l’étranger.
Malgré cette ambiance quasi feutrée, certains, à la tribune, ont montré quelque abattement quand des situations peu habituelles ont été évoquées, quand des explications ont été esquivées à propos de la décision de suspension d’un membre de l’AG ayant été chef de délégation. Mais, les questions les plus délicates (relatives à une instruction judiciaire qui serait menée, des bizarreries dans la gestion comptable et des singularités dans la passation des contrats de sponsoring) ont été éludées avec une certaine maestria.
Ceci expliquant cela, on comprend un peu mieux pourquoi la présence de la presse n’était pas désirée. Car, en outre, certains détracteurs de l’instance dirigeante subodorent des délits d’initiés ou des conflits d’intérêts.   


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