dimanche 5 avril 2015

Le Messie du foot algérien ?

                                                                                           

Nabil Fekir, par-là ! Fekir Nabil, par-ci ! Le pauvre gamin (ne l’est-on pas encore à 21 ans ?) a été mis à toutes les sauces ces derniers jours. Certains veulent le vêtir de bleu, d’autres de vert. Certains ? Soyons sérieux. Du moins, un petit peu, un soupçon. Il s’agit des journalistes d’ici et de là-bas qui ne savent pas comment remplir leurs pages (ou pour d’autres considérations à découvrir) et qui par des polémiques qui n’ont pas lieu d’être, nous obligent à remplir des espaces ! Dribble par la droite, puis par la gauche, suivi d’un petit pont prolongé par une transversale, ils (Nabil et les autres) nous  donnent le tournis. Même le joueur en a perdu le Nord. Au point que l’on écrit qu’il dit une chose le matin et son contraire le soir. Le malheureux n’attend pas le lendemain (au moins) pour que nos amis et confrères prennent le temps de s’y retrouver et de mettre de l’ordre dans leurs notes. Comprenons-le (un tout petit peu seulement) ! Nabil est dans une situation identique à celle de la jolie fille du quartier qui dit « oui » à tous ceux qui la courtise et …. reste sur le quai de la vie…. d’avoir beaucoup trop rêvé du Prince charmant.   
 Ne pouvaient-ils pas nous laisser tranquille avec un sujet si récurrent (chaque année ou presque, il revient… avec un autre nom de joueur !) que les amateurs de ballon rond devraient proposer (faire du lobbying, serait le terme moderne adéquat) à nos élus nationaux à pondre une loi (ce qui serait une première) qui interdirait à la presse (au nom de la liberté des lecteurs) d’évoquer la bi-nationalité des joueurs susceptibles de rejoindre les rangs de l’E.N, de ces « Verts » qui n’atteignent pas leur maturité sportive …..  parce que balancer aux orties (pour ne pas écrire autre chose de moins piquant mais plus malodorant) avant de faire leurs preuves. A croire que (les pensées ineptes venant à tire-larigot) que des commissions se négocient dans les salons des hauteurs d’Alger ou dans établissements moins respectables du point de vue de nos mœurs   de Paris, Lyon, Marseille, Londres ou Anvers mais aussi du côté de Naples ou de Palerme.
Souvenons-nous des histoires racontées par des scénaristes de si grand talent que le cinéma algérien pourtant en manque (à voir la filmographie de ces dernières années) n’a pas su les détecter. Il est vrai aussi que, dans ce pays, la culture ne fait pas bon ménage avec les rubriques sportives.
Les histoires de foot ou de joueurs de foot que l’on pourrait racoler dans les centres de formation français ou dans des équipes dites de divisions inférieures (n’est-ce pas le qualificatif attribué aux équipes des championnats français de Nationale et de CFA) sont si nombreuses et interminables que l’on a l’impression non pas de voir mais de lire les scenarii de feuilletons turcs, syrien, brésiliens, mexicains dont est si friande la gente féminine algérienne. Nous avons eu Boudebouz, Bentaleb, Belfodil et tant d’autres.
On attend des Nabil (Fekir et Bentaleb) et des Mehdi (Lacene et Zeffane), d’Ishak, Sofiane et Yacine qui sont nés et ont grandi là-bas sur la rive Nord de la Méditerranée  qu’ils soient Algérien de gré ou de force. Non. Pas des Algériens… des super Algériens. Alors que paradoxe, digne des films de science-fiction, nous –nés en terre d’Algérie, baignés dans une religion que nous savons méprisée - ne rêvons que de nous installer en milieu « kofar», d’obtenir une carte de résidence ou la nationalité.


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