La JSK, depuis le décès
tragique d’Albert Ebossé (un joueur d’origine camerounaise mort suite à un acte
insupportable commis par un supporter comme il y en a de plus en plus dans l’entourage
des clubs prétendument professionnels recrutant la masse leurs accompagnateurs invétérés
dans la marge sociétale) est placé en permanence sous les projecteurs.
Reconnaissons-le sans fard, la JSK bénéficie d’une sur-médiatisation inégalée (et
imméritée compte tenu de ses résultats sportifs actuels) que renforce le
processus de victimisation que les proches du club ont mis en œuvre. Il ne se
passe pas une journée sans que l’on évoque ce club emblématique du football
national, aux multiples consécrations continentales.
Malheureusement, la
JSK ne jouit pas toujours du beau rôle, n’est pas toujours cité en bien du fait
des diatribes de ₺Moh₺ Chérif
Hannachi, son indétrônable et inamovible président aux manettes depuis deux
décennies qui se met quotidiennement à dos les responsables des instances
sportives nationales et internationales ou même les joueurs en vitupérant au
grand bonheur de la ₺presse people foot₺. Celle-ci se fait un malin plaisir de les
répercuter pour alimenter ses colonnes et des polémiques interminablement
dénuées de sens entretenant sans cesse des inimitiés qui perdurent dans le
temps. Au grand bonheur des chicaneurs et autres habitués des cafés de
supporters.
La dernière trouvaille de ₺ Moh₺ Cherif - qui, de par son statut dans
les milieux du football, s’auto-positionne en leader, en porte-parole de ses
pairs et concepteur du ₺football professionnel à l’algérienne₺ nourri aux
conceptions intellectuelles émargeant au libéralisme débridé né des pratiques
informelles de l’économie nationale - est de bouleverser les règles basiques du
fonctionnement du professionnalisme issu du cadre juridique instauré par
l’instance suprême et régulatrice du football mondial qu’est la FIFA dans ses
dispositions réglementaires régissant les relations entre les joueurs et les
clubs employeurs.
En imposant ou en voulant imposer à certains des joueurs nouvellement
recrutés et ne donnant pas (de son point de vue) satisfaction de signer un
avenant au contrat initial, ₺Moh Chérif₺ a réussi à résilier le contrat de l’un
d’eux par cet artifice juridique et à alléger la masse salariale du club. On
suppose toutefois que le joueur en question – le franco-algérien Boutadjine,
déçu sans doute de son expérience en terre algérienne - a saisi l’opportunité de retourner sans
éclats sous des cieux plus radieux que ceux d’un club en perte de vitesse.
Cependant, ₺Moh₺ Chérif s’est heurté à l’intransigeance, sans doute temporaire,
d’un compatriote d’Albert Ebossé au nom prédestiné de Kooh Sohna qui, en
dialectal, donne quelque chose proche de ₺paye à chaud ₺ ou de ₺paye cash₺, en
traduction légèrement élaborée. Kooh Sohna ne s’est pas laissé faire et,
profitant de la tribune offerte ou proposée par la ₺presse foot people₺, l’a
mis plus bas que terre en l’accusant de vouloir l’obliger à signer ce fameux
avenant en le faisant expulser de l’hôtel où il était hébergé. Malgré les
dénégations de ₺Moh₺ Chérif traitant Kooh Sohna de « petit bandit »
et les explications tirés par les cheveux des autres dirigeants du club, il
n’en reste pas moins que le mal a été fait et que l’image de marque de la JSK a
été écornée. Lorsque « Moh »
Hannachi, l’omnipotent, omniscient et omniprésent, veut se débarrasser d’un joueur, il obtient
toujours satisfaction. Il lui suffit d’attendre le temps nécessaire, le temps
que les embrouilles et les soubresauts médiatiques soient oubliés, pour passer
à l’acte.
La JSK n’est pas le seul club qui veut libérer des joueurs qui
handicaperaient son évolution, son rendement, nuiraient aux pronostics de
résultats avancés prétentieusement et prématurément ou ne répondraient pas aux
espérances placées en eux. La démarche au sein des trente deux clubs ₺professionnels₺
(c'est-à-dire les équipes évoluant en Ligue 1 et en Ligue 2) est
identique : dénigrer à outrance dans la presse sportive populaire et
populiste (la ₺presse people foot₺) ces joueurs dont on veut se débarrasser,
inciter les supporters impénitents et irréfléchis à les haïr et à démontrer
l’aversion qu’ils ont pour ces joueurs. Avec au final, des comportements
agressifs sur les stades les jours de compétitions et les lieux d’entrainements
où les joueurs sont plus accessibles.
Ces dirigeants pyromanes, par ces actes immoraux, tentent de
dissimuler les fautes de gestion (de la ressource humaine) qu’ils ont pu
commettre. On ne recrute pas un joueur sur un coup de dé ou en jouant au poker.
Sauf, dans le football prétendument professionnel algérien géré par des
dirigeants qui ont pour marotte un sport-roi fonctionnant avec les subsides
collectés auprès des collectivités locales et opérateurs économiques. On a les
« danseuses » que l’on peut.
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