dimanche 26 avril 2015

Nabil Fekir, Bis repetita


                                                                                                                                  
Nous pensions que « l’affaire Nabil Fekir » était bouclée, que les médias algériens avaient tourné la page et allait laisser, pendant quelques temps, ce dossier dans les archives des rédactions. Le temps qu’un autre joueur, de même statut et de stature équivalente, montre le bout de son nez pour compenser les déficits et déficiences d’un ballon rond national incapable d’en former et, en conséquence, que le dit joueur soit dans le viseur du football algérien comprenant aussi bien les instances sportives nationale gérant cette discipline que les médias dont la proximité semblent en faire momentanément des partisans ou des alliés naturels.
Nabil Fekir, espoir franco-algérien de football, a choisi – malgré les attentes de prétendument une quarantaine de millions d’Algériens –de porter les couleurs des ennemis de plus d’un siècle et demi…. que nous ne portons toujours pas dans nos cœur…. tout en quémandant des visas et, pour certains même, la naturalisation qui permet de circuler en toute liberté entre les deux pays ou plutôt de franchir plus aisément les frontières.
Nabil Fekir a dédaigné les « One, two, three, Viva l’Algérie » des supporters des Fennecs pour « les cocoricos » de ceux des Coqs.
Rabah Madjer, joueur connu mondialement pour la talonnade qui porte son nom, icône parmi les icones, représentant du football algérien ayant atteint en tant que tel des sommets de notoriété médiatique inaccessibles aux communs des actuels joueurs, techniciens, dirigeants et journalistes, s’est élevé au dessus de la mêlée putride et eut (ce qui aurait du clore le débat) des propos sensés. Une sorte de  « que Fekir fasse son choix et que l’on passe à autre chose de plus intéressant ! ».
La presse sportive nationale ne peut vivre sans polémiques. Quitte à la créer à partir de rien,….d’idées si préconçues que même leurs concepteurs n’y croient pas une seconde. A moins bien sur qu’ils ne fassent une fixation.
Nabil Fekir a opté pour une couleur de maillot. On l’a traité de toutes sortes de noms d’oiseaux funestes et même de « traitre » et de « harki », un qualificatif de la pire ignominie dans une société qui voue aux gémonies les troupes supplétives de l’occupant d’hier. Une attaque frontale qui a révulsé ses proches (grand père, oncle, copains) installés dans le village d’origine de la famille, ici au pays) mais a à peine écorché les membres de la cellule familiale lyonnaise adepte d’une politique du type « pousse avec les autres ». Même si accusant les coups, elle est aussi capable de répliques qui mettent à mal l’instance fédérale accusée d’incompétence dans le traitement du dossier.
Chaque attaque (elles sont toutes virulentes) est suivie d’une riposte qui ne l’est pas moins. La dernière provient de la fédération, d’un responsable en fait, non identifié qui déplace le débat sur un terrain mouvant, typique des discussions de cafés. Après un échange où chacune des deux parties (le père du joueur et la fédération) accuse la partie adverse (dans des propos dignes d’une cour d’école primaire) de n’avoir pas tenu ses engagements ou de ne pas s’être présentée à des rendez-vous préalablement fixés pour des motifs futiles (maladie, fatigue), ce responsable informe qu’il s’agit avant tout d’une question d’argent, que la situation financière du joueur ne serait pas fameuse et que pour remédier à cela, il était prévu par la fédération, concomitamment à la signature de la lettre d’engagement, la signature d’un contrat publicitaire avec l’opérateur de téléphonie mobile public (sponsor de la FAF) de 100 000 euros. Avant de conclure « le dossier est totalement clos. On souhaite bonne chance au joueur. J’espère qu’on ne va plus parler de cette affaire ».
Quant à nous nous parierons presque qu’elle va rebondir. Au moment de la signature de la prolongation du contrat qui lie le joueur à l’Olympique de Lyon et de la revalorisation de salaire qui lui sera accolée. Un salaire si minable, à en croire ce responsable de la fédération algérienne, que lire (dans les colonnes de la presse française) le montant du salaire (40 000 euros par mois) - en attendant une revalorisation estimée à 400 000 euros/mois - semble une galéjade à la hauteur de …. la sardine qui aurait rempli le port de Marseille.


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