Nous
pensions que « l’affaire Nabil Fekir » était bouclée, que les médias
algériens avaient tourné la page et allait laisser, pendant quelques temps, ce
dossier dans les archives des rédactions. Le temps qu’un autre joueur, de même
statut et de stature équivalente, montre le bout de son nez pour compenser les
déficits et déficiences d’un ballon rond national incapable d’en former et, en
conséquence, que le dit joueur soit dans le viseur du football algérien
comprenant aussi bien les instances sportives nationale gérant cette discipline
que les médias dont la proximité semblent en faire momentanément des partisans
ou des alliés naturels.
Nabil
Fekir, espoir franco-algérien de football, a choisi – malgré les attentes de
prétendument une quarantaine de millions d’Algériens –de porter les couleurs
des ennemis de plus d’un siècle et demi…. que nous ne portons toujours pas dans
nos cœur…. tout en quémandant des visas et, pour certains même, la
naturalisation qui permet de circuler en toute liberté entre les deux pays ou
plutôt de franchir plus aisément les frontières.
Nabil Fekir
a dédaigné les « One, two, three, Viva l’Algérie » des supporters des
Fennecs pour « les cocoricos » de ceux des Coqs.
Rabah
Madjer, joueur connu mondialement pour la talonnade qui porte son nom, icône
parmi les icones, représentant du football algérien ayant atteint en tant que
tel des sommets de notoriété médiatique inaccessibles aux communs des actuels
joueurs, techniciens, dirigeants et journalistes, s’est élevé au dessus de la
mêlée putride et eut (ce qui aurait du clore le débat) des propos sensés. Une
sorte de « que Fekir fasse son
choix et que l’on passe à autre chose de plus intéressant ! ».
La presse
sportive nationale ne peut vivre sans polémiques. Quitte à la créer à partir de
rien,….d’idées si préconçues que même leurs concepteurs n’y croient pas une
seconde. A moins bien sur qu’ils ne fassent une fixation.
Nabil Fekir
a opté pour une couleur de maillot. On l’a traité de toutes sortes de noms d’oiseaux
funestes et même de « traitre » et de « harki », un
qualificatif de la pire ignominie dans une société qui voue aux gémonies les
troupes supplétives de l’occupant d’hier. Une attaque frontale qui a révulsé
ses proches (grand père, oncle, copains) installés dans le village d’origine de
la famille, ici au pays) mais a à peine écorché les membres de la cellule
familiale lyonnaise adepte d’une politique du type « pousse avec les
autres ». Même si accusant les coups, elle est aussi capable de répliques
qui mettent à mal l’instance fédérale accusée d’incompétence dans le traitement
du dossier.
Chaque
attaque (elles sont toutes virulentes) est suivie d’une riposte qui ne l’est
pas moins. La dernière provient de la fédération, d’un responsable en fait, non
identifié qui déplace le débat sur un terrain mouvant, typique des discussions
de cafés. Après un échange où chacune des deux parties (le père du joueur et la
fédération) accuse la partie adverse (dans des propos dignes d’une cour d’école
primaire) de n’avoir pas tenu ses engagements ou de ne pas s’être présentée à
des rendez-vous préalablement fixés pour des motifs futiles (maladie, fatigue),
ce responsable informe qu’il s’agit avant tout d’une question d’argent, que la
situation financière du joueur ne serait pas fameuse et que pour remédier à
cela, il était prévu par la fédération, concomitamment à la signature de la
lettre d’engagement, la signature d’un contrat publicitaire avec l’opérateur de
téléphonie mobile public (sponsor de la FAF) de 100 000 euros. Avant de
conclure « le dossier est totalement clos. On souhaite bonne chance au joueur.
J’espère qu’on ne va plus parler de cette affaire ».
Quant à
nous nous parierons presque qu’elle va rebondir. Au moment de la signature de
la prolongation du contrat qui lie le joueur à l’Olympique de Lyon et de la revalorisation
de salaire qui lui sera accolée. Un salaire si minable, à en croire ce
responsable de la fédération algérienne, que lire (dans les colonnes de la
presse française) le montant du salaire (40 000 euros par mois) - en
attendant une revalorisation estimée à 400 000 euros/mois - semble une galéjade
à la hauteur de …. la sardine qui aurait rempli le port de Marseille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire