vendredi 30 octobre 2015

A l’ère de la communication, Fuites à la FAF et …ailleurs



D
epuis que Mohamed Raouraoua  a été élu président de la FAF, cette institution régentant le football nationale s’est mise à l’heure de la communication. Certainement la conséquence du formatage à cette activité de celui qui fut le premier responsable de l’ANEP, l’agence nationale de distribution de la publicité et de l’édition et du développement de cette activité dans tous les milieux et en particulier dans celui du football où les recettes de sponsoring permettent d’envisager de s’émanciper de toutes les tutelles.
Les résultats de l’Equipe nationale ayant accompagné la mise à niveau de cette institution sportive ont permis à celle-ci de s’autoriser, ayant trop rempli ses comptes bancaires, de vouloir en restituer une partie, celle qui lui a été et lui est octroyé par l’Etat. Oubliant que l’abondance de biens ne nuit jamais. Mais, ceci est une autre question qui n’est pas notre propos d’aujourd’hui.
La FAF est une institution. C’est d’une telle évidence qu’il serait inutile de le rappeler. Pourtant, nous le devons. En tant que telle (institution), la FAF se doit d’avoir une communication institutionnelle, de disposer de canaux permettant la circulation d’informations crédibles et sérieuses accessibles à tous et à tous les titres de la presse qui se doivent d’être à l’écoute de cette institution et de ses démembrements.
Il fait partie des règles non écrites du jeu de cache-cache entre ces deux acteurs que les journalistes soient à la recherche d’informations qui satisfassent la curiosité des lecteurs et qui éclairassent le contexte.
Cependant, on remarque avec la « nouvelle presse sportive » que la recherche de l’information outrepasse certaines limites. On en est arrivé à un noyautage permanent de ces institutions footballistiques qui fait que les titres se sont dotés d’un service permanent de surveillance fonctionnant semble-t-il avec des agents doubles répercutant instantanément les moindres faits et gestes des locataires de Delly Ibrahim (FAF), de Belouizdad (LNF) et des centres d’intérêts des lecteurs (MCA, JSK, CSC, ESS, etc.). La plus grande partie de ces « investigations » est consacrée, noblesse oblige, à l’Equipe Nationale scannée sous toutes ses coutures et décryptée en permanence.
Il est dans la logique des choses que chacun des hauts dirigeants (chacun dans le domaine d’activités qui lui est dévolu) de la FAF se projette dans l’avenir, trace des plans de développement, des objectifs, des stratégies et que, à un moment donné choisi par lui, il les dévoile, au grand public avide de ce type d’informations qui font rêver, par l’intermédiaire des médias.   Ce qui est regrettable dans une situation qui dérive c’est que le moindre éternuement, la moindre ébauche de plan ou de projet, la moindre hypothèse de travail soit médiatisée avec ostentation avant même qu’elle ne soit approfondie et murie.
Ce type de journalisme bénéficiant d’accointances dans les rouages du monde de football a offusqué quasiment tous les sélectionneurs de l’Equipe Nationale au point que Vahid Halilhodzic, pendant tout le temps passé à la tête de l’EN, s’est isolé des supporters en mettant fermement à l’écart les hommes (et femmes) des médias obnubilés par un droit à l’expression revendiqué et exploité pour le déstabiliser et nuire à un projet sportif n’ayant pas l’assentiment de certains.
On se garde de le rappeler mais c’est cet état de fait qui a conduit la LNF à interdire les discussions dans les couloirs de ses bureaux. Même si l’échange d’informations peut se faire ailleurs, dans les bureaux, au café, etc.

Dans les rangs des équipes (professionnelles et nationales) ce sont ces « idées » en phase de maturation, encore inabouties  qui en perturbent un fonctionnement qui n’est pas (en situation normale) harmonieux. Ces ouï-dire à propos de la présence d’un jeune joueur précédemment surmédiatisé, de l’absence ou de l’éviction de tel autre qui aurait fauté ou manqué de respect à un notable de l’institution consolident sournoisement  les intérêts connexes de la périphérie de ces équipes.  Inscrits sur la « liste noire », les joueurs sont déstabilisés. Evoqués en permanence, dans une sorte de matraquage publicitaire, de jeunes joueurs au talent indéniable prennent la grosse tête, se croient tout permis et ne développent pas suffisamment leurs qualités et…ne concrétisent pas les attentes.       

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