dimanche 4 octobre 2015

B.E de la FAF, Lutte contre le dopage ou les stupéfiants ?


En se réunissant, dans l’après midi de mardi dernier, au centre technique national de Sidi Moussa, le bureau fédéral de la FAF a pris une série de décisions prenant  à contrepied (c’est le cas de le dire) toutes les informations qui avaient été présentées comme étant des ₺fuites₺, des informations informelles et anonymes mais sures, sur la démarche qu’envisageaient d’entreprendre les plus hautes autorités nationales du football algérien à la suite des sanctions prononcées contre Youcef Belaïli et Rafik Boussaid, respectivement joueur de l’USM Alger et du RC Arbaâ. Finalement, ce qui aurait dû être la proposition-phare du bureau fédéral (contrôle antidopage en début de saison dans le cadre de l’homologation des licences) laissant présager une application fafienne du passeport biologique de l’athlète, n’a été qu’un leurre pour les gogos. Bien que la FAF ait saisi la gravité du problème de consommation de stupéfiants !
Contrairement à d’autres fédérations sportives (dont les disciplines sont également impliquées dans les contrôles positifs révélés dans le courant de cette année) qui se sont placées dans une position d’attentisme sans équivoque permettant à certains observateurs et détracteurs de se laisser aller à les pourfendre et à s’autoriser à affirmer qu’elles pourraient même être complices de ces pratiques contraires à l’éthique sportive, la FAF a eu au moins la pudeur de prendre le problème à bras le corps en décidant (on peut considérer cela comme la première mesure) de faire procéder à des contrôles antidopage à tous les matches qui seront disputés dans le cadre des championnats de Ligues 1 et 2 Mobilis à partir de la journée suivant la réunion du BF (c'est-à-dire  la septième journée qui s’est disputée le weekend dernier) bien que le coût de cette action, selon les données communiquées parle président du COA, soit appelé à amputer profondément les réserves financières fédérales.  Ainsi que l’indique le communiqué, le bureau fédéral « a décidé de mobiliser un budget adéquat pour lutter contre ce fléau qui est le dopage dans le football » ce qui incite à saluer cette initiative.
Les informations statistiques présentées au bureau fédéral par la commission médicale de la FAF semble indiquer que la commission fédérale de la lutte contre le dopage n’est pas restée inactive et a été présente sur le terrain en ayant procédé à 1 034 contrôles antidopage (entre 2012 et 2015) dont 173 contrôles (en Ligues 1 et 2) depuis le début de la saison sportive 2015-2016.
Sous la présidence de Mohamed Raouraoua, de retour du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, le bureau fédéral de la FAF a pris également la décision de renforcer le programme de prévention et de lutte contre le dopage. Un programme qui comprendra en premier lieu une nouvelle campagne d'information, lancée en direction des joueurs, dirigeants et médecins des clubs, sur les méfaits du dopage, et ensuite la publication en permanence, sur les sites Internet de la LFP et de la FAF,  de la liste des produits prohibés. Plus personne ne pourra dire qu’il n’était pas informé. Cette campagne aura aussi un aspect didactique qui sera concrétisé, par la fédération algérienne de football, par l’organisation d’un séminaire scientifique portant sur la prévention et la lutte contre le dopage.
Le volet répressif de l’action fédérale a également été appréhendé  via l’autorisation accordée à la commission fédérale antidopage (conformément aux règlements FIFA, CAF et FAF) d’élargir son champ d’intervention et à effectuer des contrôles inopinés sur des joueurs durant les entraînements.
Le communiqué ayant sanctionné la réunion a légèrement soulevé le voile d’opacité qui recouvre les sanctions prononcées à l’encontre des joueurs Belaïli et Boussaid qui ne font pas état des produits incriminés.  Ce communiqué publié sur le site de la fédération appelle « l’ensemble des dirigeants et entraîneurs à se mobiliser pour une lutte efficace contre le dopage dans le football » en l’élargissant à  « l’usage des stupéfiants », comme pour dire que les joueurs n’étaient pas dopés mais drogués, envoyant dans les cordes le président de l’USMA prétendant que ses joueurs ne sont ni l’un ni l’autre. En attendant l’officialisation (ou l’infirmation) de cette rumeur qui impliquerait trois autres de ses joueurs.


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