vendredi 2 octobre 2015

DRB Tadjenanet, Un avantage naturel pour l’équipe


Le match de la sixième journée du championnat national de Ligue 1 qui s’est disputé au stade de Tadjenanet a été entièrement en phase avec le football national d’aujourd’hui. Une rencontre entre un nouveau promu (le DRB Tadjenanet), représentant du ₺professionnalisme à l’algérienne₺ s’appuyant sur un système économique bien loin de répondre à l’orthodoxie enseignée sur les bancs de l’université et en droite line dans le prolongement de ces spécificités qui font partie du ₺naturel algérien₺, et un club (la JSK), représentatif de cette légitimité historique, véhiculé dans les différentes strates de la société, qu’incarne « Moh » Cherif Hannachi et certains de ses pairs. Une rencontre entre un nouveau venu dans la planète de l’élite du football national face à un symbole de ce même football, paré d’une multitude de titres y compris continentaux, une référence aussi de ce qui fut, dans les années 80-90, le ₺professionnalisme sportif d’Etat₺ perçu encore aujourd’hui comme constitutif des années d’or du sport algérien et la panacée des maux d’actuels.
Comme beaucoup de matchs des championnats de Ligue 1 et 2, la rencontre avait débuté sous les meilleurs auspices, une ambiance festive associant les deux galeries et s’est achevée avec des échauffourées heureusement rapidement maitrisée par les forces de l’ordre qui surent mettre à profit le petit nombre des supporters de la JSK pour en assurer la protection.
La gravité des événements avaient conduit les correspondants de presse a anticipé, dans le compte rendu de la rencontre, l’annonce des sanctions sévères qui furent effectivement prononcées par la commission de discipline : quatre matchs de suspension (dont deux avec sursis) et une amende. Rien de bien anormal, si ce n’est qu’une lecture de la presse montre que la sanction fut publiée dans l’actualité du club kabyle.  Selon toute vraisemblance, l’information avait une importance plus accrue à Tizi Ouzou qu’à Tadjenanet.
C’est aussi dans la presse sportive (dont les journalistes penchent, cela est normal compte tenu de l’expérience et du temps de présence des deux équipes dans le haut niveau national, sentimentalement plus vers la JSK que vers le CRBT) que viennent des commentaires d’après-match qui établissent que le résultat aurait pu être différent si les joueurs de Tizi Ouzou avaient fait preuve de plus de concentration en fin de match. Comme de bien entendu, lorsque le résultat ne correspond pas aux attentes, les commentaires s’appuient sur des explications, à la limite de la stérilité ou qui du moins ne sont pas très crédibles, faisant la part belle à des justifications plutôt subjectives alors qu’il en existe d’autres qui sont plus objectives ou du moins mesurables ou compréhensibles si on se donne la peine d’y penser. Mais, nous le reconnaissons, cette explication, qui est à la portée de tous, n’est pas souvent mise en avant. Pourtant, elle devrait l’être !
Il est incontestable que la JSK a souffert en fin de rencontre et que Tadjenanet aurait pu s’approprier les trois points de la victoire. Beaucoup d’autres équipes, en déplacement à Tadjenanet, rencontreront ce problème de concentration. A moins qu’elles ne soient véritablement supérieures (sur le plan tactique et superbement bien préparées sur le plan physique) au DRB Tadjenanet.

Le comportement odieux des pseudo-supporters du DRBT n’avaient aucune raison d’être. Ce n’est pas faire injure à leurs joueurs et à l’entraineur que d’affirmer péremptoirement que leur équipe est en apprentissage du haut niveau. Cette équipe nouvellement venue (6 matchs) dans l’élite footballistique nationale dispose d’un avantage naturel (semblable à l’₺avantage comparatif₺ en économie) qu’un grand nombre d’équipes mieux considérées ne possède pas. Nous citerons à titre d’exemples des équipes huppées telles que le MCA, l’USMA, le MOB, le MCO dont la réputation n’est plus à faire. On pourra ajouter à cette liste, pour compléter cet inventaire, dont la référence en matière de beau jeu et de formation est reconnue de tous les observateurs, l’USMH, le NAHD, l’ASMO, le RCA et l’USMB. De notre point de vue, seules les équipes de l’ESS, du CSC, la JSS sauront tirer leur épingle du jeu. Elles jouissent du même avantage.

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