La presse sportive nationale, par les
heureux hasards qu’impose quelque fois l’actualité, juxtapose des informations
qui apparemment n’ont aucun lien entre elles mais expliquent certains
phénomènes souvent rencontrés au gré des lectures. Des faits qui passionnent les supporters et
subjuguent les rédactions. Les allées et venues de entraîneurs et les états d’âmes
de joueurs surévalués, surpayés élevés au rang de divinités sportives que l’on
idolâtre comme des statues païennes animées.
José Mourinho, le manager portugais de
Chelsea, fait partie de ces personnes qui attirent l’attention. Autant critiqué
qu’adulé. Cet entraîneur pour le moins atypique, entraîneur adjoint-traducteur
avant de devenir le « Special One », star parmi les stars, au
palmarès éloquent qui fait taire les plus irréductibles, est un expert en
déclarations qui font mouche et ne laissent pas insensibles. Sa stature dans le
milieu lui donne un statut très envié et que peu de technicien de football
(excepté Ferguson ou Wenger) n’ont atteint et donc l’opportunité de dire tout
haut ce que d’autres osent à peine penser.
Sa dernière déclaration fracassante est
celle qui fait suite au remplacement de Brendan Rogders par Jürgen Klopp à la
tête du staff technique de Liverpool. Un de ces changements qui accompagnent
les mauvais résultats même dans les pays où la retenue fait partie du flegme.
Se disant désolé de voir que « quelqu’un
ait perdu son emploi », il est déçu que certains s’en réjouissent
de ce départ et se félicitent de l’arrivée d’un autre manager. Mais, surtout
qu’un joueur dise « maintenant, nous allons donner plus afin de
séduire le nouveau manager ». Il conclue : « cela
fait partie de mon monde, mais je n’aime pas ». Une anticipation
peut être pour un manager en délicatesse avec les résultats.
Chez nous, c’est Velud, l’entraîneur des
« Verts et noirs » du CSC qui se démet de ses fonctions.
Dans les déclarations recueillies juste après l’annonce de sa démission, il
remercie les supporters, les dirigeants et certains joueurs et observe que
d’autres n’ont pas eu un comportement de professionnels, n’ont pas le niveau
pour évoluer dans cette équipe. Jusque là rien d’anormal si ce n’est que la
₺rue constantinoise₺ fasse état d’agissements plutôt louches qui expliqueraient
la défaite face à la JS Saoura, une sorte d’entente entre certains joueurs pour
faire perdre l’équipe. Une formation sportive
qui assure leurs salaires…à coup de lance-pierre, il faut le dire. Au
lieu de s’en pendre aux dirigeants, ils auraient trouvé un bouc émissaire en
cet entraîneur qui ne les retient pas dans ₺la liste de 18₺ et puis des
titulaires et ne leur permet pas de percevoir les primes de matchs qui meublent
l’attente….pécuniaire. Sans compter les égos surdimensionnés par des éloges
médiatiques pas toujours appropriés au vu de leur inconstance.
A Alger, dans les rangs de ce MCA qui
envahit les colonnes de la presse, c’est une de ces starlettes du football
national gonflées aux hormones d’une médiatisation à outrance orientée (un
espoir du football resté au même plan depuis qu’il est reconnu), qui s’insurge
contre le comportement de l’entraîneur-adjoint qui aurait, selon lui et sans
doute ses conseillers, été l’éminence grise du staff technique et l’aurait
exclu de ses projets. ₺Petite₺ ( ?) référence du football international,
ce technicien au statut vacillant serait porteur de tous les maux que connait
le joueur et le club. On croit comprendre que cet entraîneur serait une
calamité dont l’importance dans les rangs du club cher aux Chenaoua est en
régression depuis l’arrivée d’un nouvel entraîneur en chef que l’on encense et
que, d’un coup de la fameuse brosse à reluire dont beaucoup sont expert, on
hisse au plus haut niveau de la notoriété, « un très grand entraîneur qui est
réputé pour être quelqu’un de juste et qui ne badine pas avec la
discipline ». Trêve de
flagornerie, c’est sur le terrain à l’entraînement qu’il faut démontrer que
l’on mérite sa place dans l’équipe. Pas dans les colonnes des journaux.
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