vendredi 25 décembre 2015

Présidents de la FIFA et de l’UEFA, La casuistique des « grands » du foot


L
es plus hauts responsables du mouvement sportif international, plus particulièrement les dirigeants (passés et présents) de la fédération internationale de football et le président de l’UEFA (union des associations européennes de football), dont les plus représentatifs son Joseph Blatter et Michel Platini, sont dans des dispositions peu agréables. En effet, une bonne vingtaine de dirigeants de la FIFA sont dans le viseur des enquêteurs du FBI et du département de la justice américaine d’une part et de la justice suisse d’autre part, pendant que d’autres ont été confrontés à la justice interne de cette fédération, sa commission de discipline qui examine le comportement des grands patrons du football mondial. Si les premiers attendent les développements à venir qui pourraient les amener à la barre des tribunaux à moins qu’ils n’acceptent de collaborer à la recherche de la justice et de la vérité en dévoilant les détails de leurs turpitudes et en mettant en cause d’autres personnes parmi leurs pairs, le comité d’éthique de la FIFA taille à coups de machette forts opportuns dans la jungle que serait devenue cette institution internationale footballistique.
Considérée, en raison de ses ramifications occultes, comme une véritable maffia par ceux qui en connaissent les coulisses et en ont divulgué (dans des enquêtes journalistiques et des publications livresques),le fonctionnement, les malversations et autres dérives corruptives, il semblerait, à première analyse, que c’est une opération « mains propres » qui a été engagée pour redonner un peu de crédibilité à un organisme non gouvernemental - aussi riche et surtout beaucoup plus puissant que certains Etats – qui en serait aujourd’hui dénué.
La « vieille garde » de la FIFA a été décapitée alors que les membres appelés à assurer la relève sont dans une situation de faiblesse de plus en plus avérée. L’attribution de Coupes du monde à la Russie et au Qatar (au détriment des Etats Unis et de la Grande Bretagne) a entraîné, on le perçoit de plus en plus, une réaction des candidats écartés qui s’apprêtent à prendre leurs revanches en investissant le CA de la FIFA ou en lui dictant son orientation. En haussant la voix, au début de l’automne, les sponsors-major ont montré la voie de la destitution de Blatter et de ses anciens alliés.
Par un curieux hasard, nous assistons à un retournement rocambolesque de situation, une sorte d’effet boomerang ou une version footballistique de l’arroseur arrosé. Le comité d’éthique s’en est pris à son créateur, « Sepp » Blatter, inspiré par un autre « grand seigneur » du sport, un ancien président du CIO, Juan Antonio Samaranch parti sur la pointe des pieds du comité international olympique. Une situation ironique pouvant conduire à dire que les visionnaires de la salubrité sportive rattrapés par des affaires de gros sous, ont vu leurs réputations égratignées par des comportements qui prennent des proportions démesurées quand elles sont pratiquées par les grands de ce monde que sont ces hauts dirigeants du mouvement sportif proches des milieux des affaires, des dirigeants ayant prétendu suivre les traces (avant de diverger) du rénovateur des jeux olympiques destinés essentiellement aux couches sociales disposant de suffisamment de temps pour pratiquer leur hobby et désireux d’atteindre le slogan mille fois vanté d’un esprit sain dans un corps sain qui n’a plus aucun effet dans celui des hiérarques appartenant à un autre temps.

Par ailleurs, les deux bannis de l’univers footballistiques prennent leurs aises avec la réglementation dont ils ont été les concepteurs ou du moins les porteurs en un temps où ils avaient pour motivation première l’élimination de leurs détracteurs les plus sérieux ou du moins retarder le plus possible la réhabilitation. En envisageant, en ultime recours, de faire appel à la justice civile – ce que la réglementation de la FIFA et des fédérations nationales interdit formellement -, Blatter et surtout Platini, qui croit indéniablement posséder encore un avenir dans cet univers footballistique dont il a fait son aquarium, montrent qu’ils avaient,  le long de leurs carrières de responsables du foot, tout faux.       

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