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vec la dernière qualification de l’équipe nationale U 23 (qui cumule
diverses appellations dont celles des « Olympiques » ou des
« joueurs locaux ») à ce « carré d’As », ces
demi-finales qui pourraient leur permettre d’intégrer le trio des équipes
africaines qui disputeront la phase finale des Jeux Olympiques 2016 dont le
déroulement au pays de la samba et du carnaval de Rio de Janeiro suscite
beaucoup d’intérêt, les laudateurs occasionnels du football national se sont
dressés sur leurs ergots pour souffler dans la trompette de la renommée
footballistique. Une renommée factice qui vient s’ajouter (en dépit de tous les
aléas recensés au cours du dernier demi siècle) à celle plus réelles de deux
autres équipes nationales qui elles ne répondent pas aux standards nationaux
en vigueur : les « A » composée à majorité
de joueurs « importés » et labellisés Algériens après avoir été formés dans les centres des
clubs professionnels étrangers et de quelques joueurs locaux ayant suivi un « perfectionnement »
hors des frontières nationales et « les militaires » qui
poursuivent une tradition fortement implantée dans les rangs du sport militaire
qui, depuis des décennies, présente sans discontinuer, dans toutes les
disciplines sportives, des champions que
le sport civil se plait ensuite, sans vergogne, à récupérer.
Nous n’occulterons pas que, depuis deux années, la FAF s’est donnée
les moyens de réussir le challenge de la qualification aux Jeux Olympiques
inaccessibles depuis les JO de 1980 (Moscou) en regroupant régulièrement les
meilleurs joueurs du championnat national en dépit des récriminations des
dirigeants et des entraîneurs de clubs (à la fois incapables de former de bons
joueurs, de les conserver ou de tirer profit financièrement de leurs talents)
se retrouvant démunis de leurs meilleurs joueurs (appelés en regroupement de
l’EN olympique ou militaire) pendant quelques séances d’entrainement hebdomadaires
ou mensuelles dispensées au niveau du club. Ce programme de perfectionnement
des joueurs a, sans attendre le résultat final de ce tournoi, montré une énième
fois que le talent existe et qu’il s’agit simplement de lui donner les moyens
de s’exprimer. Un constat maintes fois réitéré sans avoir d’effets sur la
réalité.
La dernière aventure des Olympiques et leur parcours inespéré a
décilé les yeux des responsables fédéraux. A voix basse, dans les coursives de
Delly Ibrahim et du CTN de Sidi Moussa, on laisse entendre (sans trop se faire
entendre de peur d’être entendu et de perturber le fonctionnement « normal »)
que l’on envisagerait de ressusciter la
défunte « Académie de la FAF » (née de l’idée mise sur pied par
l’ « Académie du PAC ») dont quelques anciens locataires ont
été retenus dans cette équipe des U 23 afin de pallier aux défaillances des
clubs .
A nouveau, il n’est jamais trop tard bien faire, on prend conscience
que la formation (ou ses substituts) donne des résultats seulement perceptibles
dans la durée. Il faut dire également que les dirigeants fédéraux sont allés à
bonne école des gestionnaires du football algérien. Ayant dormi pendant des années
sur un moelleux matelas d’une trentaine de milliards de centimes supplémentaire
par année, ils se rendent finalement compte que le centre technique national de
Sidi Moussa doit être redimensionné, agrandi, adapté à de nouvelles
perspectives que l’on avait écarté d’un revers de la main, pour accueillir les
futures pousses des équipes nationales. Imbus de leurs illusions formatées par
les apparences trompeuses que mettent en avant des instances sportives
internationales au service (et à la botte) des multinationales, nos dirigeants
ont fait l’impasse pendant des années sur le socle fondateur de la pratique
sportive. L’élargissement de la base de pratiquants qui s’est réduite comme une
peau de chagrin n’a jamais été le souci principal des structures du football
(clubs, ligues, fédération) qui, de temps à autre, lorsque la crise des moyens
et essentiellement des résultats se fait pressante, se souviennent de
l’existence d’un vivier négligé (le sport scolaire et le sport
universitaire), organisent des assises nationales et contractent des
partenariats.
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