samedi 17 décembre 2016

Polémiques (69), Mahour Bacha avoue ses limites


A partir de cette fondation brinquebalante s’appuyant sur Mahour Bacha, Mohamed Hocine s’est construit une belle réputation au sein de l’appareil fédéral. Sa position y est équivoque tant il occupe de fonctions sans lien les unes avec les autres : manager fédéral, entraineur adjoint, entraineur assistant, entraineur de l’élite sans athlète (si ce n’est Bouraâda partagé avec Mahour Bacha), etc.

En une occasion, il fut désigné par la FAA elle-même en tant qu’entraîneur de Bouraâda. Cette désignation validait l’information qui matérialisait la rupture entre Mahour Bacha et Bouraâda. Au moment où ce dernier  déclarait forfait pour Portland. Là aussi, on perçoit que Mohamed Hocine est un homme à tout faire, le substitut idéal. Un entraîneur sans statut. Mais, nous le verrons beaucoup d’avantages……indus en d’autres circonstances.

Son dernier fait d’arme médiatiquement connu est celui qui résulte, en cette année 2016, du forfait de Larbi Bouraâda aux championnats du monde indoor d’épreuves combinées. Certaines personnes bien placées dans les rouages de la CPO prétendent (un verbe exprimant la certitude conviendrait mieux compte tenu des informations à leurs dispositions), en utilisant les mêmes moyens de communication que Mahour Bacha manie avec habileté (les réseaux sociaux) que Mohamed Hocine aurait utilisé le billet d’avion Alger-Paris-New York-Portland et retour, payé par la fédération pour la participation aux championnats du monde en salle, non pas dans le cadre du dossier de sortie (puisqu’il n’y a pas eu de déplacement) mais d’un voyage à titre privé aux USA.

Ces mêmes sources révèlent que le billet n’a pas été remboursé (contrairement à celui de l’athlète et de l’entraineur principal) mais consommé. Médisance quand tu nous tiens ! Avec pourtant des indices élevés de vérité. Le Sato et surtout Dely Ibrahim s’y connaissent en dessous d’affaires…..louches que l’on ne dévoile pas au nom de l’esprit corporatiste.

Mohamed Hocine serait, selon ses amis sur les réseaux sociaux, l’entraineur assistant de Mahour Bacha. On le retrouve (il est vrai) partout où sont Mahour Bacha et Bouraâda. Y compris du côté de Barcelone, lorsque lors des sessions de préparation du décathlonien (Bouraâda s’était fait faire, quelques jours plus tôt, au Portugal, une injection pour laquelle la CPO a dégagé 490 euro), ils se retrouvent sur les mêmes installations que les athlètes d’Aden Djamaa, l’ex-entraîneur national du demi-fond qatari. Ce fut au cours de cet épisode qui l’hôtel du groupe (à Sabadell, dans la périphérie de la capitale de la Catalogne) fut investi et perquisitionné par la police et la douane catalanes et que l’entraîneur (en compagnie du kiné marocain et un athlète) est invité à faire un court séjour en résidence surveillée. Les alter-ego de Mahour Bacha, ceux qui prennent souvent sa place sur les réseaux sociaux afin qu’il puisse s’exprimer en toute liberté, sont des témoins indéniables de ce compagnonnage. 

Au retour des jeux olympiques, lorsque les lampions s’éteignirent, Ahmed Mahour Bacha a avoué (à la surprise générale) qu’il était arrivé à ses limites…..de compétence. La longue polémique printanière et estivale s’achevait au début de l’automne, avec la chute des premières feuilles. Après les dernières banderilles et estocades. Mahour Bacha reconnaissait publiquement qu’il ne pouvait mener Larbi Bouraâda plus loin que la cinquième place mondiale et son record d’Afrique du décathlon à 8 500 points. Pour une fois, l’ego surdimensionné se dégonflait. Après combien de péripéties inutiles. Alors que ses qualités intrinsèques d’entraîneur n’ont jamais mises en cause. Pendant un tiers de siècle, il a combattu ses propres cauchemars.

Dans une déclaration télévisée, il annonça qu’il remettait son athlète entre les mains des autorités sportives nationales (entendre par-là le COA) pour qu’il puisse bénéficier de l’expertise technique étrangère. Une précision qui sans doute signifie subtilement, pour une fois, qu’aucun de ses pairs algériens n’était capable de poursuivre son œuvre. Bouraâda devait bénéficier des moyens (humains, matériels, financiers) nécessaires pour franchir les derniers échelons de la gloire sportive. Celle couronnée par une médaille mondiale et/ou olympique. L’attente d’un peuple, d’un système politique. Le champion providentiel.

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