mercredi 21 décembre 2016

Polémiques (73), « Moh » Hocine se défausse


Depuis quelques mois, un peu avant le forfait des championnats du monde indoor de Portland, Larbi Bouraâda serait entré en rébellion. Certains prétendent que les premiers indices d’une relation tendue étaient apparus dès les championnats du monde de Pékin. La situation de crise avait fait de Mohamed Hocine un personnage important, la courroie de transmission entre les deux. Une explication plausible à l’exigence émise par Bouraâda et à la proposition de Mahour Bacha? A ce statut d’entraîneur-assistant ?
Mais, Brahmia sut habilement démonté le piège tendu à la CPO. A malin, malin et demi. A la radio nationale, il   déclara : « C’est un gros mensonge, cet entraîneur va retourner avec nous à Alger ».  Pour montrer le respect des formes auquel la CPO s’astreignait, il ajouta : « Il a eu son billet comme tout le monde après que le DTN de la Fédération d’athlétisme nous ait saisi par écrit ».
Comprendre par là qu’il fallait demander. Officiellement. Pour rattraper (et garder une trace de l’impair) les incohérences de la fédération  qui a voulu se donner de l’importance, plaçant la délégation algérienne dans des situations délicates. La bande à Mahour a rué dans les brancards, a agité les réseaux sociaux, la presse sportive internationale. Brahmia a marqué le point et le set gagnant. Sans envenimer le débat. Atterrissage en douceur.
L’incident de l’avion spécial avait été précédé par d’autres escarmouches. Pouvait-il en être autrement ? La fédération algérienne d’athlétisme est habituée à n’en faire qu’à sa tête lorsqu’elle tient les rênes. Au nom de la souveraineté de son assemblée générale et de son institution. De son autonomie financière. Des grands principes lancés à tout vat par Mahour Bacha pour conforter sa sinécure. Pour détourner l’attention, écarter les contrôles.

A Rio, la FAA est soumise au respect de règles de fonctionnement édictées par d’autres, par cette CPO  avec laquelle les relations sont plutôt tendues. Cette CPO dans laquelle sont représentées d’autres fédérations aussi jalouses qu’elle de leurs autonomie et prérogatives, qui sont également envieuses de cette fédération d’athlétisme qui est sur le devant de la scène, reine du sport algérien juste après le football-roi. Résultats olympiques et mondiaux obligent ! Communication difficile par la faute d’un entraîneur, Ahmed Mahour Bacha qu’elle soutient sans défaillir.

 Extraordinairement, les autres entraîneurs, les autres athlètes ne semblent pas avoir rencontré de problèmes particuliers ou insurmontables. Les troisième et quatrième niveaux de la hiérarchie fédérale se contentent de ce que l’on leur donne. Des conditions qui ne sont pas négligeables. Des conditions de préparation qu’espèreraient détenir beaucoup d’athlètes européens qui n’en verront jamais le tiers ou le  quart. Mais, cela est un autre débat ne pouvant être circonscrit en quelques phrases. Disons que les systèmes et les organisations sont différents.
Ces athlètes sont soit des « has been » (plutôt des coureurs qui achèvent, à un haut niveau de performance, leurs carrières internationales) soit des Espoirs que la fédération ne placera jamais sur le même pied d’égalité que les stars. Les uns ont fait leur temps, d’autres sont appelés à se faire remarquer sans avoir tapé dans l’œil. Pour ces athlètes, ces jeux sont le moment de gloire, l’instant à immortaliser.

Ils voudraient plus……et se contentent du peu….disponible. Ils savent que les insuffisances rencontrées sont inhérentes au fonctionnement de leur fédération et au comportement de leurs dirigeants.

Certains ont pu bénéficier de quelques faveurs de la part du comité olympique algérien dont celle de  prolonger la durée de leurs stages de préparation d’une quinzaine de jours. En demandant à temps à l’ordonnateur (le COA) une dérogation. Sans quitter le lieu de stage sur les Hauts Plateaux éthiopiens. Sans rentrer sur Alger. En respectant quelques formalités administratives et en permettant aux décideurs de prendre les dispositions nécessaires.

L’obligation de vérité nous oblige à dire que ce groupe d’athlètes est à la fois proche de la FAA et du COA. Un groupe qui ne fait pas de vagues mais que l’on soupçonne toutefois d’être également proche des pratiques de Mahour Bacha en matière…..de complémentation. Certains de ces athlètes sont souvent cités (à tort jusqu’à présent) dans la liste de ceux pris dans les filets de la lutte antidopage. Eux aussi, ont connu le groupe d’entraînement d’Aden Jama.


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