Mohamed Hocine, qui
pourrait être le plus incommodé par les mésaventures susceptibles d’accompagner
sa présence en terre brésilienne, semble avoir compris le contexte carioca. Il
fait dans la retenue. Il prend ses distances avec un fait qui prend une dimension
inattendue, avec les organisateurs de l’accroc médiatique. Il se fait tout
petit. Il sait aussi d’où souffle le vent…..du retour sur Alger.
Incroyablement, alors
qu’une personne sensée se trouvant dans sa situation ambiguë chercherait à ne pas se faire repérer, on le retrouve s’exprimant là où on ne l’attend pas. Mohamed
Hocine s’épanche (si l’on peut dire) sur le site de
la FAA, après l’incident, dit « de la voiture officielle »,
monté en épingle par Mahour Bacha. Sur ce site qui, jusqu’alors penchait du
côté de Mahour Bacha, on lit une explication favorable à la CPO. Un changement
de cap ?
Il explique ce qui
devient un simple grain de sable, un incident de parcours : « C’est
juste un problème de coordination logistique. Au fait, nous avons réservé un
véhicule pour ramener Larbi au physio à la fin de la 1ère journée, mais le
véhicule envoyé ne pouvait pas faire un aller-retour. Et le second véhicule
était réservé. Mais, nous sommes rentrés à 2h00 au lieu de 00h30. Honnêtement je ne
pense pas que c'est un acte de sabotage prémédité ».
Sidérant !
Moh Hocine nous dit
qu’un seul véhicule a été réservé. Mahour Bacha disait qu’il devait simplement
transporter trois personnes dans une clinique privée de Rio. Changement de
programme, il s’agirait, selon Moh Hocine, d’un nombre plus important
nécessitant un aller et retour de la voiture.
Lorsque les épreuves
du décathlon furent terminées, Larbi Bouraâda fut interrogé par nos confrères
présents à Rio sur ce qui au pays avait été qualifié (sur la foi de
commentaires Facebook de Mahour Bacha repris à l’infini par toujours les mêmes
chaînes de télévision) d’ « abandon au stade olympique, à l’issue
de la première journée, d’un candidat à une potentielle médaille».
L’affaire dite « des
voitures officielles » avait pris des proportions extraordinaires.
Dans le landernau de l’athlétisme algérien où tout fait (y compris le plus
anodin) prend (depuis quelques semaines) des proportions inattendues, on
pourrait presque dire qu’elle a fait la tour de la planète. Au moins la planète
médiatique algérienne.
Mahour Bacha, comme à
son habitude, a tout fait pour cela. Cela fait partie de l’ambiance générale
dégradée, des scandales des jeux olympiques de Rio, de la série interminable
des événements conflictuels jalonnant les relations médiatiques entre Mahour Bacha, la fédération en tant qu’auxiliaire
et le COA/CPO.
Il fallait faire
parler Larbi Bouraâda, le taiseux. Il est au cœur de cette affaire. Cette
histoire lui passe normalement bien au-dessus de la tête. Le plus important
pour lui se passe sur le stade. Dix épreuves à boucler du mieux possible pour
décrocher cette médaille de bronze qu’on (son entraîneur et la fédération) lui
prédestine depuis les championnats du monde de Pékin. Malgré une préparation
qui ne ressemble pas à un ensemble organisé de démarches, d’actions,
d’activités. Depuis le début de l’année, la préparation est chaotique. Un
examen objectif des dossiers de sa préparation montrera certainement que tout a
été fait pour le conduire à l’échec ou pour justifier un échec plausible,
vraisemblable. N’oublions pas que nous sommes dans le très haut niveau. Là où
le dixième de seconde, le moindre centimètre sur les dix épreuves de leurs
programmes départage des concurrents de quasiment même valeur. Dix points, cent
points, c’est à la fois peu et beaucoup.
Le champion d’Ouled Hadjadj,
dans la région de Boumerdès, est prisonnier de l’image qu’on (toujours les
mêmes) lui a construite dans la presse, sur les télévisions. La médaille de
bronze devrait restaurer son image et…. celle de son entraîneur. Effacer la
tâche indigne du dopage. Avoir l’opinion de l’homme fort de l’athlétisme
algérien, du futur héros, sur la question devenue une « affaire
d’Etat », est devenu primordial.
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